Deplus, la meilleure forme n'est pas la démocratie qui repose sur le simple quantitatif - or si tout le monde est d'accord pour faire une connerie, cela reste une connerie - mais la République (res publica) qui est le souci du bien commun - hors de tout intérêt communautariste - qui n'a pas à être forcément démocratique.
Pouravoir réprimé ce type de sentiments 2 x en 23 ans de vie commune avec ma chérie de vie, je peux dire que ça bouffe. Ça fait du mal, même au couple et à la famille sans qu’on le veuille ou le maîtrise puisque la tristesse se voit, se ressent. Il faut être fort pour passer outre. Fort seul et forts à 2. Bibou
Lemarketing et la publicité, tous deux omniprésents, nous font penser que l’acquisition de matériels sans cesse renouvelé nous permettra de vivre convenablement. Selon cette approche, il est nécessaire de gagner un minimum d’argent pour vivre « convenablement ». Avoir de l’argent nous permet d'acheter ce que l'on veut et de pouvoir vivre sans soucis financier, pouvoir
AmyChilds (née le 14 juin 1990) à Barking est une vedette de la télévision [] Miguel de Cervantes. Roger Waters. Roger Waters, né le 6 septembre 1943 à Great Bookham (Surrey), est un [] Jean renard. Donald Trump. Donald John Trump, Sr., né le 14 juin 1946 à New York, est un homme [] Louis Ratisbonne. Jonathan Knight. Vaclav Havel. Edward de Bono. Alexandre
Maisil faut enfin, dès maintenant, que tu sentes de quel monde tu fais partie, et de quel être, régisseur du monde, tu es une émanation, et qu'un temps limité te circonscrit. Si tu n'en profites pas, pour accéder à la sérénité, ce moment passera ; tu passeras aussi, et jamais plus il ne reviendra. Marc Aurèle, Pensées, Livre 2, IV
Lecode de la route impose de mettre au minimum 1m5 de distance (hors agglo) pour doubler un vélo. Le tout impose donc à une voiture d'être à mimimum 3m du bas côté pour doubler, soit largement dans la voie d'en face. Peut importe la position du vélo dans la voie, il faudra faire un vrai dépassement.
KTUK. Un jour en 2004, une amie m’a dit Chaque jour, tu te lèves tôt et tu es occupée toute la journée à couper du tissu, tu t’épuises, mais tu ne gagnes toujours pas d’argent. La société d’aujourd’hui compte sur la parole pour gagner de l’argent, comme le dit le dicton populaire “Il est mieux d’avoir une langue douce que d’avoir de gros bras et jambes.” Tu sais que je suis occupée maintenant dans le secteur de la vente directe en vendant des produits de maquillage. Non seulement cela m’embellit, je n’ai pas non plus besoin de faire trop d’efforts chaque jour ; je n’ai qu’à dire quelques mots à mes clients et vendre mes produits pour gagner beaucoup d’argent. Pourquoi ne changes-tu pas d’emploi pour venir vendre des produits de maquillage avec moi ? » J’ai regardé mon amie, elle était vraiment plus jolie qu’avant, puis j’ai pensé à mon travail de couturière depuis plus de dix ans ; je n’avais pas vraiment gagné d’argent et je ne devenais pas plus jeune. Si c’était vraiment comme le disait mon amie, si en changeant de travail pour vendre des produits de maquillage je pouvais gagner de l’argent facilement et même devenir plus jeune et plus jolie, et gagner les grandes louanges des autres, alors ce serait beaucoup mieux ! Pensant à cela, je lui ai dit tout de suite que j’étais prête à faire partie de la compagnie. Plus tard, après mon inspection, j’ai commandé pour une valeur de plus de 3 000 yuans de produits et j’ai commencé mon travail dans l’industrie des cosmétiques en tant que consultante en beauté pour cette compagnie. Une collègue m’a dit qu’après être devenue consultante en beauté, si nous sommes en mesure de former entre huit et douze autres consultantes en beauté, alors nous pouvons être promues pour travailler en tant que vendeuses. Mais si nous voulons être une vendeuse, nous devons avoir plus de clients qui commandent des produits ; c’est une condition de bonne performance. Après cela, j’ai commencé à me creuser la tête pour réfléchir à un moyen d’améliorer ma performance. J’ai consulté d’autres personnes et étudié des méthodes de marketing ; j’ai fréquemment invité des clients à notre magasin pour essayer nos produits et les ai persuadés d’acheter les produits que je leur montrais ; quand j’avais le temps, je m’entraînais à parler devant le miroir pour élever la qualité de mon discours quand je m’exprimais afin de pouvoir mieux interagir avec les clients. Grâce à mon travail acharné et constant, j’ai progressivement acquis plus de clients. Afin de stabiliser la clientèle, je devais être au courant des activités de vente promotionnelle de la compagnie et passer des appels téléphoniques pour inviter les clients à assister à nos ateliers où ils pouvaient faire l’expérience de l’efficacité de nos produits par eux-mêmes et, en même temps, je pouvais présenter les produits de la compagnie et notre système de récompenses, nos promotions de vente, etc., attirant ainsi des clients. Je parlais souvent constamment pendant plus d’une heure sans m’arrêter jusqu’à ce que les clients soient suffisamment satisfaits pour acheter les produits. Regardant l’argent que j’avais en mains et que j’avais gagné si facilement me rendait si heureuse compter sur ma parole pour gagner de l’argent était vraiment beaucoup plus facile que de gagner de l’argent dans mon travail précédent, un travail manuel et honnête. J’ai compris que tant que je continuais à travailler dur, devenir vendeuse était bientôt atteignable pour moi. Une fois, une fille avec des boutons sur le visage est entrée dans le magasin et je me suis dit voilà une opportunité. Je dois faire en sorte que cette fille ressente le besoin de paraitre belle et lui recommander des produits très rentables. Ainsi, non seulement je pourrai gagner beaucoup d’argent, mais je pourrai aussi la transformer en cliente permanente et, quand le moment sera venu, je m’arrangerai pour qu’elle m’amène plus de clients, ce qui augmentera ensuite le volume de vente de mes produits, naturellement améliorant ainsi ma performance. J’ai vu que les boutons sur son visage n’étaient pas si graves, mais afin de faire de bons profits, j’ai dit d’un ton exagéré Oh ! Si nous ne traitons pas immédiatement les boutons sur votre visage, ils pousseront plus profondément dans votre peau et l’endommageront, et alors il n’y aura plus aucun produit qui puisse vous guérir, ce qui affectera également votre peau dans l’avenir. Cela pourrait devenir assez sérieux pour que votre peau reste abimée et votre visage couvert de boutons. Cela affectera non seulement votre apparence, mais également votre avenir. Ce sera un problème ! » Lorsque la fille a entendu cela, elle a eu très peur et a immédiatement voulu que je lui donne n’importe quels produits qui pourraient l’aider. J’ai donc frappé pendant que le fer était chaud, sortant immédiatement des produits à lui montrer, et finalement elle est partie avec des produits d’une valeur de plus de 1 000 yuans. Je me suis dit il semble que si je veux gagner de l’argent, je ne peux pas être si honnête et je dois prendre les points faibles des clients et les exagérer en fonction de leurs préférences, car c’est ce qu’il faut pour les inciter à acheter nos produits. Après cela, j’ai appris à utiliser différentes méthodes avec différents types de clients afin de vendre nos produits et, en conséquence, ma performance au sein de la compagnie s’est améliorée de plus en plus. J’ai travaillé dur pendant quatre ans pour finalement être promue au rang de vendeuse, mais ce n’était pas facile de conserver ce poste. Selon les règles non écrites de la compagnie notre performance est basée uniquement sur les commandes, plus notre performance est bonne, plus nos salaires sont élevés et plus notre rang est élevé, plus nous recevrons de récompenses. Pour atteindre ces objectifs et améliorer notre performance en tant que vendeuses, nous utilisions une méthode de récompense pour encourager les conseillères en beauté à commander des produits. Parfois, lorsque les conseillères en beauté ne passaient pas de commandes, nous devions utiliser notre propre argent pour acheter des produits afin de pouvoir atteindre nos objectifs de performance. Ainsi nous nous retrouvions avec un surstock de produits et, après une longue période sans être vendus, ces produits atteignaient leur date péremption. Afin de maintenir notre performance, nous réduisions le prix de ces produits qui allaient bientôt être périmés pour les vendre aux clients. Une fois, une de mes collègues a vendu à une cliente un produit sur le point d’être périmé, puis son visage est devenu rouge comme une fleur épanouie. Cela a agacé la cliente qui est venue voir ma collègue pour lui faire des problèmes ; cette dernière était si effrayée qu’elle ne savait pas quoi faire. Après en avoir discuté, elle a fini par dédommager la cliente, ce qui a finalement mis fin à l’ennui. Lorsque cela est arrivé, j’ai pensé que chaque mois, afin de réaliser mes propres objectifs de performance, moi aussi je vendais des produits surstockés qui étaient sur le point d’être périmés, et comment ces produits bientôt périmés n’avaient aucune garantie de la compagnie de sorte que si par hasard un client avait un problème de peau après avoir utilisé un de ces produits et m’intentait une action en justice, qu’est-ce que j’allais faire ? Cela me rendait de plus en plus mal à l’aise, me faisait tellement peur que mon cœur s’est mis à battre très rapidement, et je me suis dit qu’à partir de ce moment je ne vendrais plus de produits sur le point d’être périmés. Mais ensuite j’y ai réfléchi un peu plus si je ne vends pas tous les produits, mes objectifs de performance ne seront pas atteints et je n’aurai plus les qualifications requises pour être vendeuse et avant de m’en rendre compte, je serai rétrogradée à conseillère ordinaire en beauté. Cela voudrait dire que le rêve de devenir riche vers lequel je tendais depuis si longtemps deviendrait une chimère et que tout le travail acharné que j’avais investi depuis tant d’années ne rimerait à rien. En réfléchissant au passé et à l’avenir, je me suis rendu compte que pour conserver mes qualifications en tant que vendeuse, je ne pourrais pas changer beaucoup. Si d’autres pouvaient le faire, pourquoi pas moi ? Donc, j’ai continué à suivre cette règle commerciale non écrite. En 2012, une de mes amies m’a amené à croire en Dieu Tout-Puissant et, depuis lors, j’ai souvent lu la parole de Dieu, prié Dieu et échangé avec mes frères et sœurs. Au cours de l’échange, tous les frères et sœurs parlent ouvertement avec cœur, discutant de ce qu’ils savent et de leur expérience de la parole de Dieu, et j’aime beaucoup les écouter. Un jour, j’ai lu la parole de Dieu qui dit Vous devez savoir que Dieu aime ceux qui sont honnêtes. En substance, Dieu est fidèle, et ainsi Ses paroles sont toujours fiables ; Ses actions, en plus, sont irréprochables et incontestables, ce qui explique pourquoi Dieu aime ceux qui sont absolument honnêtes avec Lui » Trois admonitions », La Parole apparaît dans la chair. Par les paroles de Dieu, j’ai découvert que Dieu est fidèle et qu’Il aime les gens honnêtes. Dieu nous demande à tous d’être des gens honnêtes, de ne pas mentir, de ne pas tromper les autres. J’ai pensé à tous les mots malhonnêtes que j’avais utilisés tous les jours pour tromper les clients alors que je conduisais mes affaires et essayais de réaliser un profit que je gagnais en trompant la confiance de mes clients. J’avais utilisé des méthodes malhonnêtes pour gagner de l’argent. C’étaient toutes des expressions de malhonnêteté. Si je continuais dans cette voie, comment Dieu pourrait-Il m’aimer ? Maintenant, je crois en Dieu, je dois être comme mes frères et sœurs et m’habituer à être honnête et à dire la vérité. C’est ainsi que je pourrai rendre Dieu heureux et obtenir Son approbation. Mais dans la vie réelle, face aux profits, être honnête n’était pas aussi facile que je l’avais imaginé. Un jour, une cliente est venue me voir avec une liste de produits de maquillage qu’elle voulait, d’une valeur de 7 000 yuans. J’ai regardé la liste et constaté que nous n’avions pas dans notre magasin tous les produits qu’elle voulait, alors je me suis demandée ce que je devais faire. Devrais-je lui dire la vérité, ou… J’ai ressenti un conflit intense dans mon cœur je crois en Dieu maintenant ; dire un mensonge ne correspond pas à la volonté de Dieu ; je ne peux plus continuer à tromper les gens comme je le faisais auparavant, mais si je dis la vérité à cette cliente, il va sans dire que je ne pourrai pas réussir une vente avec elle cette fois-ci, et elle ne reviendra peut-être pas la prochaine fois, dans quel cas je n’aurai pas la possibilité de faire de l’argent avec elle. Hélas, mentir n’est pas conforme à la volonté de Dieu, mais ne pas mentir revient à abandonner plus de 2 000 yuans qui étaient sur le point de me tomber entre les mains. Si mes collègues découvraient cela, ils riraient sûrement de moi, alors autant le faire cette fois, et la prochaine fois, je ne le ferai pas. Alors je suis allée voir la cliente et j’ai dit Je suis une spécialiste des soins de la peau. Si vous suivez mes conseils et utilisez les produits que je recommande, je vous garantis que votre peau s’améliorera. » Je me fiais à mon beau discours, parlant avec la cliente pendant plus d’une heure jusqu’à ce qu’elle soit enfin prête à acheter les produits que je lui avais recommandés. J’ai donc rassemblé au hasard une collection de produits de haute qualité d’une valeur de 7 000 yuans à lui donner. Après son départ, j’ai regardé l’argent que j’avais en main, mais je ne me sentais pas le moins du monde heureuse. J’avais très honte de ne pas avoir pratiqué l’honnêteté comme Dieu l’exige. Après plusieurs jours, la cliente m’a appelée à l’improviste demandant de retourner les produits. Elle a dit qu’elle ne se sentait pas à l’aise d’utiliser les produits que j’avais rassemblés pour elle. J’ai tout essayé pour la convaincre, mais son esprit ne pouvait être changé. Après cet incident, une cliente après l’autre voulait retourner ses produits. Alors que cette série d’événements malheureux s’abattaient sur moi, j’ai commencé à réfléchir à ces choses afin de tirer profits moi-même, j’ai toujours utilisé des mots malhonnêtes pour tromper mes clients afin qu’ils achètent des produits. Cela ne correspond pas à la volonté de Dieu, mais je l’ai fait pour conserver mes qualifications en tant que vendeuse. En dépit d’être pleinement consciente de la vérité, je me suis délibérément opposée à elle et continué à utiliser des méthodes de tromperie pour mener mes affaires. Dieu est pur et saint, comment pouvait-Il me permettre de dire une chose et d’en faire une autre ? Ces évènements me sont arrivés récemment ; tout était de ma faute ; je récoltais ce que j’avais semé. C’était le traitement et la discipline de Dieu et c’était Dieu qui me sauvait. Mais je ne comprenais pas, avec les profits sous les yeux, pourquoi je voulais agir selon la parole de Dieu, mais ne le pouvais pas. Tout ce que je pouvais faire, c’était de prier et de chercher devant Dieu. Ensuite, j’ai vu dans la parole de Dieu où il est dit Une fois l’homme contaminé par cette tromperie, c’est la même chose que quand quelqu’un se met aux jeux d’argent et devient flambeur. Inconsciemment, tu approuves ton comportement de tromperie et tu l’acceptes. Inconsciemment, tu considères la tromperie comme étant un comportement commercial légitime et le moyen le plus sûr de survivre et de gagner ta vie. Tu penses qu’en le faisant, tu peux t’enrichir rapidement. Au début de ce processus, les gens n’acceptent pas ce type de comportement, qu’ils méprisent, de même que cette façon de faire. Ensuite, ils en font personnellement l’expérience et l’essaient à leur façon, puis leur cœur se met à changer progressivement. Alors, quelle est cette transformation ? C’est une approbation et une admission de cette tendance, de cette idée inculquée en toi par la tendance sociale. Sans t’en rendre compte, si tu n’escroques pas les gens quand tu fais affaire avec eux, tu as le sentiment que tu es défavorisé ; si tu n’escroques pas les gens, tu as l’impression d’avoir perdu quelque chose. Sans que tu le saches, cette tromperie devient ton âme, ton pilier et un type de comportement indispensable qui est un principe dans ta vie. Une fois que l’homme a accepté ce comportement et cette façon de penser, son cœur subit-il une transformation ? Puisque ton cœur a changé, ton intégrité a-t-elle changé, elle aussi ? Ton humanité a-t-elle changé ? Ta conscience a-t-elle changé ? Oui. L’homme tout entier subit un changement qualitatif, de son cœur à ses pensées, au point qu’il en est complètement transformé. Ce changement t’éloigne de plus en plus de Dieu, tandis que tu deviens de plus en plus conforme à Satan, que tu lui ressembles de plus en plus » Dieu Lui-même, l’Unique VI », dans La Parole apparaît dans la chair. Les paroles de Dieu ont dévoilé l’énigme dans mon cœur. J’ai compris qu’avec mes propres profits sous les yeux, je ne pouvais pas mettre les paroles de Dieu en pratique, je ne pouvais pas vivre comme le genre de personne honnête que Dieu requiert, et la raison en était que j’avais été profondément corrodée par les mauvaises tendances de la société et m’était fiée au poison de Satan pour vivre. Chacun pour soi, Dieu pour tous. » Un homme meurt pour de l'argent ; un oiseau meurt pour de la nourriture. » Comme un gentilhomme ne peut sortir d'un esprit étroit, un vrai homme ne manque pas de venin. » De tels poisons de Satan étaient déjà profondément enracinés en moi, ce qui me rendait incapable de pratiquer la vérité en dépit d’en être pleinement consciente et me faisait perdre mon sens inné du bien et du mal lorsqu’il s’agit d’être une personne normale, ce qui m’éloignait plus en plus de Dieu. J’ai pensé à la façon dont j’avais aveuglément suivi la tendance de la société à faire passer l’argent avant tout, et à l’idée qu’être honnête et disposé à peiner n’était pas aussi bien qu’utiliser des méthodes de tromperie pour gagner de l’argent rapidement, ce qui m’avait amenée à changer d’emploi pour ventre des produits de maquillage où, depuis le début, j’avais poursuivi la philosophie de vie de Satan d’une manière où Il est mieux d'avoir une langue douce que d'avoir de gros bras et jambes. » Dans la conduite de mes affaires, je m’étais fiée à mon beau discours, utilisant toujours des mots malhonnêtes pour tromper mes clients, disant tout ce qu’il fallait pour atteindre mes objectifs. Je me suis dit que cet acte de déception était normal, que tout le monde le faisait, que je serais désavantagée si je ne le faisais pas, ce qui m’a amenée à oublier ma conscience qui me disait ce que je devais faire et à ne pas pratiquer la vérité même si j’en avais conscience. Il était clair que les différents poisons que Satan m’avait inculqués s’étaient profondément enracinés dans ma moelle osseuse et étaient devenus ma vie. Dans mon cœur, tout ce que je voulais faire était pour mon propre intérêt ; tant que quelque chose impliquait directement mes bénéfices, je commençais à résister à ma conscience et à la vérité pour mentir aux gens. Toutes mes actions et tous mes comportements ont véritablement amené Dieu à me détester, et il était facile de constater que les règles de survie de Satan s’opposaient directement à la vérité, qu’elles résistaient à la vérité et qu’elles résistaient à Dieu. Dieu a suscité ce genre d’environnement pour me traiter et me discipliner afin que je puisse changer mon tempérament corrompu, me débarrasser de mes manières de mentir et de tromper, que je puisse vivre comme une personne honnête et ne plus me fier aux règles de survie de Satan pour vivre. Il a réveillé mon cœur engourdi et m’a permis de voir clairement mon apparence laide corrompue par Satan. Il m’a amenée à me mépriser et à retourner à Lui. Dieu est vraiment juste et saint ! Dieu est fidèle. Dieu aime les gens honnêtes et Il bénit les gens honnêtes. Ce n’est qu’en cherchant à être une personne honnête que nous pouvons atteindre le salut de Dieu. Une fois que j’ai compris les intentions de Dieu, je L’ai prié pour prendre une résolution à l’avenir, je ne dirais plus de mensonges pour tromper les gens et je ne ferais plus de choses qui vont à l’encontre de ma conscience. Un jour, une cliente a appelé pour dire qu’elle voulait une caisse de produits VC d’une valeur supérieure à 900 yuans. Je lui ai demandé de venir la chercher au magasin. Ce n’est qu’à son arrivée que j’ai découvert que nous n’avions pas en stock les produits qu’elle souhaitait, mais je lui ai promis que si elle attendait quelques jours, je les obtiendrais et les lui enverrais. Après quelques jours, elle a appelé de nouveau au sujet des produits et je me suis dit quand une cliente s’enquérait de certains produits, je lui vendais toujours ceux qui étaient sur le point d’être périmés, mais maintenant je ne peux plus mentir pour tromper les gens. Mais alors j’ai continué ma réflexion si je ne peux pas lui envoyer ces produits rapidement, il est fort probable que je perde une cliente, ainsi que de l’argent ! Alors, que devrais-je faire ? Envoyer des produits qui étaient sur le point d’être périmés serait trompeur et Dieu ne serait pas heureux. Après avoir hésité un moment, j’ai prié Dieu de me donner une direction, de me faire pratiquer la vérité et de m’empêcher de mentir aux clients. Après avoir prié, j’ai pensé à la parole de Dieu qui dit Vous devez savoir que Dieu aime ceux qui sont honnêtes » Trois admonitions », dans La Parole apparaît dans la chair, dans La Parole apparaît dans la chair. Dans tout ce que tu fais et tout ce que tu dis, sois capable de rectifier ton cœur et d’être juste dans tes actions, et ne sois pas guidé par tes émotions et n’agis pas non plus selon ta propre volonté. Ce sont des principes selon lesquels les croyants en Dieu doivent se comporter » Quelle est ta relation avec Dieu ? », dans La Parole apparaît dans la chair. Sous l’illumination et la direction des paroles de Dieu, je suis parvenue à comprendre les exigences de Dieu. Il espère que je peux pratiquer la vérité et être une personne honnête, ce qui est le principe que je dois maintenir dans mon comportement. Je peux sentir Dieu à mes côtés examiner chacun de mes gestes, et cette fois je ne décevrai plus Dieu, je dois dire la vérité à cette cliente. J’ai donc appelé la cliente Les produits VC que vous avez demandés ne sont pas encore arrivés. Si vous en avez besoin tout de suite, j’ai chez moi une caisse de produits qui seront bientôt périmés. Je peux vous la laisser au rabais. Si vous les voulez demain, alors vous pouvez venir les voir au magasin. » Le lendemain, la cliente est venue voir les produits et elle les a pris sans dire un mot. Puisque j’avais trahi ma chair et dit la vérité, je me sentais très en paix et libérée de toute anxiété dans mon cœur. Après avoir vécu cet incident, je me suis sentie très émue dans mon cœur et j’ai constaté que tant que je me comportais conformément à la parole de Dieu, que je parlais aux clients avec vérité selon les faits et que je me conduisais comme une personne honnête, je pouvais vraiment être heureuse. Alors seulement je pourrais obtenir la vraie libération et la vraie liberté ! Je rends grâces à Dieu ! Après cela, j’ai lu la parole de Dieu où il est dit Avoir le discours et le comportement d’un être humain normal, c’est parler de manière cohérente, dire “oui” quand on veut dire “oui” et “non” quand on veut dire “non”. Tiens-t’en aux faits et parle normalement. Ne triche pas, ne mens pas » Augmenter le calibre permet de recevoir le salut de Dieu », dans La Parole apparaît dans la chair. J'ai aussi lu l'échange du supérieur, qui disait Pour te conduire comme une personne honnête, il y a trois principes le premier, tu dois être une personne sincère ; le deuxième, ne recours pas à des astuces ; le troisième, ne sois pas traitre. Si tu respectes ces trois principes, alors tu seras une personne honnête. Être une personne sincère, c’est être intègre et honnête, parler honnêtement et agir avec sincérité, là où un est un et deux est deux » Échanges et sermons du supérieur. La parole de Dieu et l’échange de l’homme m’ont montrée la voie à suivre pour devenir une personne honnête. Que ce soit dans notre vie quotidienne ou professionnelle ou lorsque nous nous associons à d’autres personnes, nous devons toujours dire ce que nous pensons et agir comme tel, ne pas tromper les autres, ne pas mentir et faire en sorte qu’un soit un et deux soit deux. Ce sont les choses que Dieu exige que les gens qui ont une humanité normale possèdent. Alors j’ai pris une résolution à ce moment même dorénavant, que je sois en présence de frères et sœurs ou de mes clients, je vais vivre en me fiant à la parole de Dieu, m’entrainer à être une personne intègre et honnête et accepter l’observation de Dieu. Un jour, j’ai rencontré une cliente et elle m’a dit Mademoiselle Wu, ma peau est si sèche ; les produits que j’utilise depuis quelque temps n’ont rien changé. J’ai entendu dire que les produits que vous rassemblez sont meilleurs pour améliorer la peau. Pouvez-vous s’il vous plait me donner un ensemble de produits de haute qualité ? L’argent n’est pas un problème. » Quand je l’ai entendue dire cela, je me suis dit un ensemble de produits de haute qualité à un prix entre 4 000 et 5 000 yuans pourrait me rapporter plus de 1 000 yuans, mais si je rassemble un ensemble de produits appropriés pour sa peau, ça ne coutera que 1 000 yuans et un peu plus et je ferai seulement un profit d’environ 400 yuans. Juste au moment où je n’étais pas certaine du choix à faire, j’ai pensé à la parole de Dieu qui dit Aujourd’hui, tu es en mesure de satisfaire Dieu en étant attentif au moindre détail. Tu satisfais Dieu en toutes choses, tu as un cœur qui aime vraiment Dieu, tu donnes ton cœur sincère à Dieu et, bien qu’il y ait des choses que tu ne puisses pas comprendre, tu peux te présenter devant Dieu pour corriger tes intentions et chercher la volonté de Dieu, et tu fais tout le nécessaire pour satisfaire Dieu » Ce n’est qu’en aimant Dieu que l’on croit vraiment en Dieu », dans La Parole apparaît dans la chair. Je suis juste, Je suis digne de confiance et Je suis le Dieu qui examine les profondeurs du cœur de l’homme ! Je révélerai immédiatement qui est vrai et qui est faux » Chapitre 44 » de Déclarations de Christ au commencement, dans La Parole apparaît dans la chair. C’est vrai ! Dieu est un Dieu juste et fidèle, il est aussi un Dieu qui examine le plus profond du cœur de l’homme. Je dois agir conformément à la volonté de Dieu, je ne peux plus faire des choses qui humilient le nom de Dieu en vue de protéger mes propres intérêts. Alors, je lui ai dit Les produits de la plus haute qualité ne sont pas appropriés à votre peau, ils vont la rendre pire. L’ensemble le mieux approprié à votre peau que je recommanderais est d’un peu plus de 1 000 yuans. Ces produits commenceront à réparer votre peau en profondeur, ce qui améliorera progressivement votre peau. » En agissant de cette manière, je me suis sentie beaucoup plus à l’aise en mon esprit. La cliente m’a dit Mademoiselle Wu, vous êtes une si bonne personne, ce que vous dites est si honnête, je vais vous envoyer d’autres clientes pour qu’elles achètent vos produits. » J’ai souri, disant Ce n’est pas que je sois une bonne personne, c’est juste que nous devrions agir comme des personnes honnêtes, alors seulement nous aurons la paix de l’esprit. » Peu de temps après, la cliente est revenue chercher les produits et elle m’a également présenté quelques-unes de ses amies et je leur ai rassemblé des produits appropriés à leur peau. Graduellement, mais sûrement, la plupart des clientes m’ont fait de plus en plus confiance, elles m’ont toutes apporté de l’argent me demandant de leur commander des produits, de sorte que je ne subissais aucune pression pour trouver les fonds nécessaires à ces transactions. De cette façon, je me suis conduite comme une personne honnête, comme une personne qui a vraiment agi conformément aux exigences de Dieu, et les affaires se sont améliorées. Je savais que c’était la bénédiction de Dieu ; non seulement Dieu m’a accordé des choses matérielles, mais, plus important encore, il m’a enseigné à me conduire. Dans le monde réel, il est vraiment bon de me conduire comme une personne honnête conformément à la parole de Dieu ! Je me suis souvenue de mon passé, comment je suivais les tendances perverses de Satan pour mes intérêts personnels et poursuivais la philosophie de vie de Satan d’une manière qui démontre que Il est mieux d'avoir une langue douce que d'avoir de gros bras et jambes. » Je pensais que je ne pouvais pas réussir sans dire de mensonges, que je ne pouvais pas gagner beaucoup d’argent sans dire de mensonges et, en conséquence, j’étais manipulée par Satan jusqu’à ce que je ne vive plus ni comme une personne ni comme une bête ! J’avais changé de plus en plus pour devenir une personne sans humanité, une personne sans conscience ni raison ; j’avais perdu l’intégrité et la dignité qu’il faut avoir dans son comportement. Dieu n’était pas content, je n’étais pas digne de confiance en tant que personne, chaque jour je me comportais comme une voleuse dans la crainte d’avoir des ennuis n’importe quand et d’être poursuivie en justice par quelqu’un. Ma vie était très éprouvante et fatigante. Mais Dieu savait que Satan m’avait profondément corrompue et, pour me sauver, Il m’a mis dans un environnement qui me disciplinerait, avec des paroles pour me diriger et me guider, afin que je puisse voir clairement la laideur de ma propre corruption, afin que je puisse me mépriser et me tourner vers Lui et pratiquer la vérité comme une personne honnête. Lorsque j’ai agi conformément aux paroles de Dieu, lorsque je me suis conduite comme une personne honnête, lorsque j’ai joué mon rôle dans la conduite de mes affaires, j’ai reçu la direction et la bénédiction de Dieu. Dans cette expérience, j’ai vu que l’intention de Dieu était de me sauver et de me conduire sur le droit chemin de la vie. Je suis reconnaissante du fond du cœur pour ce genre d’amour et de salut que Dieu m’a donné. Dorénavant, je me conduirai certainement comme une personne honnête conformément à la parole de Dieu, vivant comme une personne vraie afin de satisfaire Dieu et de témoigner de Dieu ! Recommandé En m’exerçant à être honnête, je ne travaille plus contre la conscience Étant une personne honnête, j’ai obtenu la bénédiction de Dieu
Introduction Nul ne peut échapper à la présence à soi qui est celle d'un être doué de conscience. Je dis je » moi » et je fais spontanément la distinction entre ce qui est moi et ce qui n'est pas moi. Il semble qu'il soit impossible, au sens de contraire aux lois générales de l'expérience, de ne pas être soi-même. Je ne peux pas être autre que le sujet de mes pensées, de mes actes et de mes états ; sujet s'apercevant continuellement, excepté lorsque la conscience étant abolie, être soi-même » a cessé d'être signifiant. Pourtant il nous arrive de dire je n'étais plus moi », j'étais hors de moi », je ne me reconnais plus ». Ces expressions révèlent que l'évidence de ma propre identité est comme suspendue. Je fais l'expérience d'une altérité, d'une étrangeté au plus intime de moi-même. Je m'éprouve aux prises avec quelque chose en moi que je ne reconnais pas comme moi. Comment comprendre que je puisse me découvrir voire me proclamer autre ? N'est-ce pas l'aveu que je n'ai pas un rapport de transparence avec moi-même et que chacun peut être pour soi, au gré des situations, un objet de surprise ? Surprise désagréable car je suis rarement tenté de dire ce n'est pas moi » lorsque ce qui me rend perplexe est gratifiant. Alors qu'en est-il de cette expérience ? Faut-il dire que je est un autre » selon la formule de Rimbaud ou avec Sartre identifier une stratégie de mauvaise foi ? Parce qu'enfin cet être que je dis ne pas être moi, je sais bien que c'est moi. D'où le véritable enjeu de cette question soumise à notre réflexion qu'est-ce donc qu'être soi-même pour un pour-soi, c'est-à-dire pour un être qui est toujours dans la division de soi avec soi ? Est-il jamais possible de réaliser l'unité de son être et de revendiquer une identité déterminée ? La conscience n'est-elle pas ce qui nous condamne à nous conquérir contre tout ce qu'elle néantise parce que ce qui nous élève à la dignité d'une personne est aussi ce qui nous oblige ? 1 l'impossibilité de ne pas être soi Il est impossible de ne pas être soi parce que la conscience est notre manière d'exister or la conscience est présence à soi et au monde. J'ai conscience de moi et j'ai conscience du monde, telle est la donnée immédiate. Sauf cas pathologique le savoir de moi et de ce qui n'est pas moi m'accompagne tout au long de ma vie. Ainsi Descartes établit que je peux douter de tout sauf de ce moi qui pense et qui est certain de lui-même aussi longtemps que par l'opération de la conscience ou de la pensée il se sent exister. Je pense donc je suis ». Le cogito est la certitude de soi comme un être dont l'unité et l'identité sont données dans une évidence intuitive. Je sais que je suis et ce que je suis car j'ai la connaissance immédiate de mes états et de mes actes. Même lorsque, ce que je remarque en moi répugne à ma raison », je sais que c'est mien. J'ai un rapport de transparence avec moi-même et aussi longtemps que ma conscience n'est pas abolie il m'est impossible de dire que je ne suis pas ou que je suis un autre. La conscience est le garant de mon unité Moi c'est moi. Cette tautologie révèle qu'il n'y a pas de place au sein du sujet pour un autre moi qui ne serait pas moi. De même la conscience est garante de mon identité. Sans doute fais-je l'expérience du changement. Mais précisément pour se sentir changer il faut que quelque chose ne change pas. Si à chaque instant j'étais un autre qu'à l'instant précédent je n'aurais pas conscience de ces changements. La conscience du changement suppose la permanence du sujet qui rapporte à soi les différentes transformations qu'il subit. Kant analyse ce fait avec l'exemple du petit Charles. Tant que l'enfant ne dit pas je », son expérience est éclatée en une diversité et une multiplicité de vécus. Il n'a aucune unité ni identité ; il parle de lui à la troisième personne .Mais vient un moment, que Kant analyse comme le passage du se sentir » au se penser » où le petit Charles devient capable de synthétiser dans l'unité et l'identité d'un je » la diversité et la multiplicité de ses vécus. Charles se pose dans l'existence comme le centre unificateur de ses expériences passées, présentes et à venir. La conscience est ce fil conducteur qui fonde l'unité et l'identité d'un être dans le temps. Cette analyse est aussi celle de Locke. La personne a le sentiment d'être une et la même tant qu'elle a conscience d'elle-même et comme cette conscience présente de moi-même était aussi ce qui me caractérisait hier, c'est en définitive à la mémoire que je dois la certitude d'être ce que je suis et pas un autre. Au terme de cette première analyse on peut donc conclure avec Kant La pensée que je ne suis pas ne peut absolument pas exister ; car si je ne suis pas, je ne peux pas non plus être conscient que je ne suis pas ...Parlant à la première personne ; nier le sujet lui-même celui-ci en quelque sorte s'anéantit est une contradiction » Anthropologie d'un point de vue pragmatique. Vrin, Et pourtant, même s'il est vrai que le sentiment d'être soi ne quitte jamais la pensée ne nous arrive-t-il pas de douter de l'unité et de l'identité de notre être ? Quelles sont ces expériences où la certitude d'être soi cesse d'aller de soi ? 2 Ce qui rend possible le sentiment de ne pas être soi Ce sont toutes les situations où je repère en moi quelque chose qui me dérange, m'étonne et me confronte à une vérité insoupçonnée ou refusée de mon être. 1° La révélation de sa propre opacité. Ainsi je ne peux pas rapporter à mon moi conscient et volontaire certaines de mes productions psychiques. Tel désir obscène, tel rêve absurde, tel symptôme névrotique etc. ont bien un sujet mais j'ai peine à croire que ce sujet soit moi. Je découvre dans la perplexité qu'il y a de l'opacité, de l'étrangeté au cœur de mon être. L'unité de ma personne perd son évidence et même, si l'on suit la leçon de Freud, il faut admettre que cette unité est une illusion. Il y a une dualité intérieure au sujet ; le moi n'est que la partie du psychisme humain la plus superficielle. Je suis un ça, un surmoi et ces instances qui me régissent à mon insu me sont inconnues. La conscience de soi n'est pas claire connaissance de soi. Le sujet n'est pas aussi transparent à lui-même que le prétend Descartes. L'inconscient est en moi une autre scène fonctionnant selon d'autres lois que la conscience. Et lorsqu'il se manifeste, j'ai de la peine à admettre que ce désir de meurtre, ce fantasme pornographique qui répugnent à ma raison, dirait Descartes, soit aussi une dimension de mon être. Je suis tenté de les dénier et en tout cas ils m'amènent à nourrir des doutes sur mon unité et mon identité. 2° Les métamorphoses d'un sujet dans le temps. Mon identité n'est pas fixée une fois pour toutes. Je suis un sujet en devenir se construisant dans le cadre d'une histoire et se transformant en fonction de ce qu'il lui est donné de vivre. Or s'opèrent parfois en moi des transformations si profondes que la continuité de mon moi semble brisée. J'ai l'impression d'être devenu quelqu'un d'autre, de fondamentalement différent, de méconnaissable à mes propres yeux. Ce que l'on peut changer ! » se lamente le bon sens. Ce spectacle m'émouvait autrefois, il me laisse aujourd'hui de glace. Cette injustice me révoltait, elle m'est moins sensible comme si le temps érodait la sensibilité, l'endurcissait au point de me donner le sentiment d'être devenu quelqu'un d'autre, quelqu'un qui me plaît moins que ce qu'il était dans sa jeunesse. Moi à cette heure et moi tantôt, sommes bien deux » avoue Montaigne dans ses Essais,111,9. L'inconstance, voilà le maître mot de la condition humaine. Faut-il en conclure avec le sceptique Hume que la continuité du moi, sa permanence dans le temps sont des fictions de l'imagination ? 3° La violence passionnelle. Dans l'emportement passionnel aussi je fais l'expérience d'être la proie de quelque chose qui me déstabilise dans mon expérience familière. Je peux avoir le sentiment d'être devenu étranger à moi-même. Je ne parviens plus à penser à autre chose qu'à l'objet de mon amour ou de ma haine. La passion agit en moi comme une puissance d'envoûtement, de possession. Elle me conduit à des actes que je réprouve et néanmoins que je commets comme si, comme on dit c'était plus fort que moi ». C'est pourquoi dans la tradition tragique ou courtoise la passion est regardée comme une emprise de la divinité ou de la fatalité sur l'homme. Tristan le chevalier courageux ; respectueux de son oncle le roi Marc ne recule devant aucune bassesse dès lors qu'ayant bu le philtre d'amour, plus rien ne compte que son amour pour Yseult. Il semble être devenu quelqu'un d'autre comme ce bon père de famille, honnête homme respecté de tous qui, sous l'effet d'une violente colère, se transforme en assassin du supposé violeur de sa fille. Je suis devenu enragé », je n'étais plus moi-même » confesse-t-il à son procès, rajoutant aussitôt qu'il se considérait comme entièrement responsable car nul homme digne de ce nom ne peut se disculper de perdre la maîtrise de se conduite. Drame de la violence passionnelle. Elle altère les capacités de jugement et de contrôle, elle conduit souvent à l'irréparable et lorsque la passion s'apaise, le sujet ne peut que contempler le champ de ruines et subir les affres du remords ou de regret. 4° La comédie humaine et les jeux de rôle. Si l'unité et l'identité de la personne sont une fausse évidence c'est aussi que ce que je suis, dépend en grande partie des situations dans lesquelles je me trouve et des personnes avec lesquelles je suis en relation. Je ne suis pas le même avec des personnes différentes. Persona en latin c'est le masque que les acteurs antiques portaient pour figurer sur la scène l'unité d'un caractère. N'en est-il pas de même de ma propre personne ? Est-il jamais possible d'être totalement sincère dans la multiplicité des rôles qu'impose la comédie humaine ? Si j'essaie d'être honnête ne dois-je pas m'avouer que je ne peux coïncider avec aucun de mes rôles sociaux et que, pour certains j'ai l'impression d'être ou de faire quelque chose qui me met mal à l'aise. C'est que tout homme doit compter avec la pression du groupe, la nécessité des convenances, ou diverses obligations dont la légitimité peut être admise mais qui peuvent contraindre le sujet, au point de lui donner l'impression de ne pas être fidèle à une certaine idée qu'il se fait de lui-même. 5° Les effets dépersonnalisants des institutions totalitaires. Ce thème est une manière de décliner l'argument précédent mais dans des situations limites ; celles que des hommes peuvent vivre dans une organisation politique telle que le système nazi ou stalinien ou encore dans des institutions telles que la prison, un centre scolaire fermé ou un couvent, coupant l'individu du monde extérieur et du mode normal de vie. On s'étonne des actes atroces ayant pu être commis dans ces circonstances et on se dit que les bourreaux et leurs complices ne pouvaient pas être des hommes ordinaires. Or nous savons désormais qu'il y a une banalité du mal » Cf. Hannah Arendt. Eichmann à Jérusalem et que l'argument majeur des personnes appelées à répondre de leurs conduites fut invariablement Je ne voulais pas cela, j'obéissais à des ordres, je ne suis pas responsable, je n'étais pas moi-même dans ce qu'on me demandait de faire ». Voir pour ce thème l'expérience de la prison de Stanford conduite par Philippe Zimbardo en 1971 ou celle de Milgram sur la propension humaine à obéir aveuglément à l'autorité. Dans son livre Un si fragile vernis d'humanité, Michel Terestchenko cite un passage d'une lettre que Zimbardo reçut, deux mois après son expérience, du prisonnier 416, un des rares étudiants s'étant comporté d'une manière réfléchie et qui avait été placé en cellule d'isolement pour sa résistance Je commençais à sentir que mon identité, la personne que j'étais et qui avait décidé d'aller en prison, était distante de moi, était éloignée au point de ne plus être elle-même j'étais le prisonnier 416. J'étais vraiment mon matricule ». Au terme de cette seconde analyse il apparaît donc tout à fait possible d'avoir le sentiment de ne pas être soi-même. Mais un sentiment est une chose, la réalité sur laquelle il porte une autre. Car soulignons l'ambiguïté. Cet être opaque à lui-même, ondoyant et divers » dans le temps et selon les contextes Montaigne, emporté par l'élan passionnel, extérieur au rôle qu'il joue ou se soumettant massivement à une autorité, je sais bien que c'est moi. Seule la mauvaise foi peut me conduire à me défausser de cette vérité de moi-même, qui pour problématique qu'elle soit est bien mienne. La mauvaise foi, nous apprend Sartre est un mensonge à soi-même et un mensonge aux autres Mauvaise foi ce que Freud théorise comme refoulement inconscient ; mauvaise foi le refus d'admettre que l'identité n'est pas figée et que ce que je suis devenu, c'est aussi bien moi que ce que j'étais ; mauvaise foi cette manière d'incriminer le destin ou un sortilège là où je consens à l'amour ou à la haine qui m'emportent ; mauvaise foi cet alibi de ne pas être soi-même dans le rôle du bourreau ou dans celui de l'agneau puisque s'il m'était totalement étranger je serais bien incapable de le jouer. Nous sommes la totalité de ce que nous sommes et la totalité de nos actes explique Sartre et s'il nous arrive de prétendre le contraire c'est que nous cherchons à échapper aux multiples responsabilités qui nous incombent et à l'angoisse engendrée par le sentiment de notre liberté. Il n'y a de véritable aliénation que pathologique. Le fou, sans doute, s'est perdu lui-même et subit ce sort redoutable d'être autre que ce que, par son délire, il croit être. Mais aliénation mentale exceptée, nul ne peut échapper à la présence à soi qui est celle d'un être conscient. 3 Dépassement l'impossible adéquation à soi Ces multiples expériences nous révèlent seulement que l'être doué de conscience est impuissant à être sur le mode de l'en soi. Etre conscient de soi c'est être pour-soi c'est à dire c'est être à distance de soi, se représenter et surtout se juger. Qui ne se condamne pas ne se connaît pas » écrit Alain or qu'est-ce que se condamner si ce n'est souffrir de ne pas être en-soi ce à quoi on aspire à être pour-soi ? L'écart de soi à soi, l'insatisfaction qui en découle, sont la marque de l'humanité. En eux se joue notre profil moral selon que, lâches nous serons tentés de nous abuser sur nous-mêmes ou courageux nous ferons de cette distance l'occasion de nous vouloir et de nous faire exister conformément à la noblesse que la conscience nous confère. C'est elle qui nous élève à la dignité d'une personne, c'est donc elle qui doit nous permettre de nous unifier et de nous approprier notre identité. Celle-ci n'est pas de l'ordre de l'être puisque la conscience est échappement à ce que l'on est sur le mode du donné. Elle est de l'ordre du devoir être c'est-à-dire de la liberté. Il s'ensuit qu'être soi-même c'est s'efforcer d'être fidèle à une certaine idée de ce que l'on doit être, c'est une tâche voire une destinée non un destin. En faisant sien le précepte delphique connais-toi toi-même » Socrate nous assignait à cette vocation. Souviens-toi que tu es esprit nous disait-il et découvre ce que la pensée t'assigne comme essence » Hegel Conclusion Penser l'unité et l'identité humaine, autrement dit le moi », dont Pascal affirme qu'il est inassignable, ne revient à exclure ni la multiplicité, ni la diversité, ni la mobilité des facettes d'un sujet car il est la synthèse de cette complexité et il le sait. Non seulement être soi, c'est intégrer la multiplicité de ses dimensions, la diversité de ses visages et la mobilité de ses états dans l'unité d'un moi, mais tout se passe comme si ce moi était ce je ne sais quoi » conférant à la complexité concrète d'un sujet son style ou son allure propre. Même dans ses expressions les plus étonnantes chacun ne ressemble qu'à lui-même. Sans doute toutes les personnalités n'ont-elles pas le même degré d'unité et d'originalité. Reste que, toutes réelles qu'elles soient, l'opacité, l'inconstance, la mobilité du moi, l'emprise passionnelle n'autorisent pas, sans mauvaise foi, un sujet à se prétendre autre que ce qu'il est. On ne peut donc pas affirmer que Je est un autre ». Bien au contraire Je » est, ce qui, tout au long de notre vie, confère à notre être selon la formule de Montaigne sa maîtresse forme ». Tout mouvement nous découvre écrit Montaigne. Cette même âme de César, qui se fait voir à ordonner et à dresser la bataille de Pharsale, elle se fait aussi voir à dresser des parties oisives et amoureuses. On juge un cheval non seulement à le voir manier sur une carrière, mais encore à lui voir aller le pas, voire à le voir en repos à l'étable ». Essais 1, 50 Partager Marqueurschangement, cogito, conscience, devenir, être, identité, inconscient, passion, personnage, personne, unité personnelle
Rendez-vous Rendez-vous avec Mads Mikkelsen Rendez-vous avec Mads Mikkelsen © Kenneth Willard Pendant Cannes 2022, quatre rencontres se dérouleront salles Buñuel et Debussy, avec des réalisateurs et acteurs invités à partager leur travail et leur carrière lors de rendez-vous destinés à tous les festivaliers. Au programme de cette année Agnès Jaoui, Mads Mikkelsen, Javier Bardem & Alice Rohrwacher. Mads Mikkelsen Jeudi 26 mai à 14h30 En 25 ans de carrière, Mads Mikkelsen s’est construit une solide filmographie et une longue histoire avec le Festival de Cannes. Né au Danemark, d’abord gymnaste et danseur puis acteur de théâtre, il est révélé au cinéma dans la trilogie Pusher de Nicolas Winding Refn. Il s’impose à l’international avec Le Roi Arthur 2004 et surtout son rôle du méchant Le Chiffre dans le James Bond Casino royale 2006. Il joue aussi dans After the Wedding 2006 de Susanne Bier, Coco Chanel & Igor Stravinsky 2008 de Jan Kounen, Royal Affair de Nikolaj Arcel, La Chasse de Thomas Vinterberg, qui lui vaut le Prix d’Interprétation masculine à Cannes en 2012, ou encore dans Michael Kohlhaas d’Arnaud des Pallières, présenté en Compétition en 2013. L’année suivante, il revient au Festival en Séance de Minuit avec le western The Salvation. Mads Mikkelsen prend part au Jury des longs métrages 2016 présidé par George Miller avant de présenter, en 2017, Artic de Joe Penna en Séance de Minuit. En 2020, il retrouve Thomas Vinterberg pour Drunk, présenté en Compétition. En 2022, il est à l’écran des films d’actions familiaux Les Animaux fantastiques, les secrets de Dumbledore ainsi qu’Indiana Jones 5. Au son de What a life », de Scarlet Pleasure, le comédien revient sur la scène finale du film Drunk, dont la musique est issue La scène de danse était prévue depuis le début, je n’étais pas pour la garder. Je trouvais qu’elle nous sortait du sujet. Les personnages viennent de vivre un drame et ils se mettent à danser… Finalement j’ai eu tort, la scène est magnifique. Elle m’a fait me sentir vieux mais elle est magnifique. Au sortir du Covid nous craignions que le film ne plaise pas mais ça a été l’inverse les spectateurs étaient heureux de voir des gens célébrer la vie. Ses premières inspirations Enfant, j’admirais beaucoup deux acteurs Bruce Lee et Buster Keaton. Ce sont d’excellents comédiens et cascadeurs qui invitaient le public à entrer dans l’histoire par leur jeu. Ils m’inspirent toujours beaucoup car ils ont conscience de leur condition physique. Aujourd’hui je n’ai pas besoin de changer mon corps pour avoir une démarche lourde, je sais le jouer. C’est pour cela que j’aborde assez facilement les films bien écrits et bien dirigés. Son conseil aux futurs cinéastes Toutes les activités que tu peux faire avec tes amis, ta famille, ta génération, valent le coup d’être vécues. Elles vont t’inspirer et une fois que c’est le cas, prend ta caméra, centre-toi sur un récit et fonce ! Au Danemark dans les années 1980 tout a changé dans le cinéma une même génération portait la création. La nouvelle génération doit faire de même pour rompre avec l’habitude d’être forcément dirigé par des réalisateurs plus âgés. Je n’ai jamais vu Citizen Kane. Ça ne m’empêche pas d’aimer le cinéma. » Son rapport aux personnages complexes qu’il a pu incarner Je n’ai pas vraiment peur de jouer certains rôles. Je ne suis pas intimidé mais j’ai conscience des défis. Parfois je me dis C’est parfait, mais ça va être super difficile pour moi. » Il faut être honnête par rapport au récit, il faut parfois avoir le courage de dire Non, ce rôle devrait être pour quelqu’un d’autre. » Une méconnaissance amusante des blockbusters Je me souviens qu’à l’époque mon frère avait attendu pendant deux jours devant un cinéma pour avoir un ticket pour le prochain Star Wars, je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça. Je passais mes journées à regarder des films de Bruce Lee, je n’avais jamais vu Star Wars. Quand j’ai été choisi pour jouer dans Casino Royale, c’était pareil. Tout le monde autour de moi était fou alors que je n’avais pas autant d’engouement ! Je pense que c’est ce qui m’a permis d’apporter, avec Daniel Craig, une nouvelle vision à la saga James Bond. La concurrence des plateformes contre les films en salle Il faut se poser la question les plateformes vont-elles disparaître ? Non. Il faut donc trouver un terrain d’entente, un juste milieu. Le cinéma est un art très jeune et l’on veut qu’il reste comme on l’a connu mais ce n’est pas possible, il doit évoluer. Il y a de la place à la fois pour les plateformes et le cinéma en salle. À propos de son expérience au Festival de Cannes Il n’y a rien qui ressemble à Cannes. J’y suis allé pour la première en 1997 avec Nicolas Winding Refn pour présenter Pusher. Nous sommes arrivés en manteau car nous avions entendu dire qu’il y avait des montagnes ! Le Festival de Cannes est une aventure fantastique, c’est un peu la coupe du monde du cinéma. Malgré toutes les soirées et toutes les beuveries, les gens finissent toujours par parler de films. Jeudi 26 mai à 14h30, Salle Buñuel au 5e étage du Palais des à réserver en ligne. Rendez-vous . 1139Rendez-vous avec... Mads MIKKELSEN Rendez-vous avec Mads Mikkelsen Pendant Cannes 2022, quatre rencontres se dérouleront salles Buñuel et Debussy, avec des réalisateurs et acteurs invités à partager leur travail et leur carrière lors de rendez-vous destinés à tous les festivaliers. Au programme de cette année Agnès Jaoui, Mads Mikkelsen, Javier Bardem & Alice Rohrwacher. En application de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, l’internaute dispose des droits d'opposition art. 38 de la loi, d'accès art. 39 de la loi, de rectification et de suppression art. 40 de la loi des données le concernant. Pour exercer ces droits, l’internaute doit s’adresser à Direction juridique OGF, 31 rue de Cambrai 75946 PARIS cedex 19, ou à l’adresse électronique suivante accompagné d’une copie d’un titre d’identité. OGF a déclaré les fichiers décrits ci-dessus à la CNIL et enregistrée sous le n° 1607719. 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Même s'il y a des gens qui ne partagent pas leur opinion ou leur manière de voir la vie, les personnes honnêtes diront toujours ce qu'elles pensent et agiront en personnes honnêtes profitent d’une meilleure qualité de vie et sont plus heureuses. De plus, elles affrontent les problèmes de manière bien plus intègre et courageuse. Et cela pour une raison très simple les personnes honnêtes ne sont pas les plus intelligentes, ni celles qui connaissent toujours la vérité sur tout. Cependant, ce sont des personnes qui entretiennent une cohérence ferme entre ce qu’elles pensent et ce qu’elles curieux que cela puisse paraître, ce type de principe psychologique n’est pas si facile à mettre en d’esprit et d’acte requiert un développement personnel adapté où il faut être authentique et sincère avec soi-même et avec les cet article, nous vous proposons de plonger un peu plus dans les caractéristiques qui définissent ce trait si précieux de la Les personnes honnêtes n’ont pas peur de dire la véritéL’honnêteté ne sert à rien si l’on n’est pas capable d’avoir le courage de défendre et d’exiger toujours la vérité dans chacun des contextes. Quiconque a un cœur honnête n’admet pas les injustices, les chantages, les demi-vérités et les mensonges entiers. Cette honnêteté que l’on essaie de maintenir pour soi-même est aussi exigée chez les autres. D’autre part, nous savons tous que ce n’est pas facile de défendre et de répandre ce type d’intégrité situations où la malhonnêteté cachée règnen, cette hypocrisie nocive de laquelle nous devons nous défendre en permanence, sont très Elles sont conscientes de leurs limites et de leurs défautsCela ne sert à rien d’exiger l’honnêteté des autres si nous ne sommes pas capables de la pratiquer en nous. Dans le quotidien, les personnes qui se glorifient d’une infinité de qualités ne manquent pas. Mais, leurs qualités restent à l’état de paroles car dans leur quotidien, elles n’appliquent pas un seul principe de ce qu’elles affirment. Ce n’est pas le cas des personnes honnêtes. Au contraire, elles ont fait un grand voyage intérieur pour être conscientes de leurs limites, de leurs défauts et de leurs trous noirs. Elles savent quels sont les aspects qu’elles doivent améliorer en elles, ces points de fragilité et ces faiblesses à surmonter petit à petit, instant par instant. Cette connaissance de soi favorise la cohérence personnelle, où actes et pensées s’harmonisent, où il n’y a pas de faussetés ni de manichéismes seulement l’équilibre d’un cœur humble et Ce sont des personnes transparentes ce qu’elles démontrent est ce qu’elles sontÊtre transparent, ce n’est pas permettre aux autres de voir notre intimité, ni être vulnérable comme une vitre en verre. L’honnêteté est synonyme de transparence car chaque chose que l’on fait, dit et démontre est en harmonie avec notre personnalité. Il n’y a ni biais, ni dissonances. Être honnête, c’est toujours adopter le même comportement, le même traitement. Mais aussi un mode particulier de construction des relations avec les autres. Être transparent tout le temps n’est pas simple. En effet, s’il n’y a bien quelque chose qui caractérise l’être, c’est sa nature volubile et changeante. Ainsi, on est souvent dans le besoin de “s’emboîter” et d’être accepté par les autres et ce, dans tous les contextes. La personne honnête n’a pas ce problème si quelque chose ne lui plaît pas ou va à l’encontre de ses principes, elle le les personnes les plus honnêtes, humbles et nobles sont celles qui ressentent la solitude ou même le rejet de ceux qui les entourent. Pour une raison très simple parfois, l’honnêteté est combative et ces personnes n’ont pas peur de dire à voix haute ce qui ne leur plaît pas, ce qui pour elles n’est ni licite, ni respectueux. Quasiment personne n’aime cette sincérité, qui n’est pas hypocrite, ni cette voix qui ne se cache pas lorsqu’il s’agit de clarifier les choses. Souvent, l’honnêteté est donc inconfortable et on préfère plutôt la personne hypocrite, docile ou Elles inspirent et donnent l’exempleLa personne qui vit son quotidien à partir de la cohérence, depuis cet équilibre parfait entre valeurs et actes inspire souvent ceux qui savent véritablement l’apprécier. Elles peuvent se créer des ennemis à cause de leur franchise. Cependant, les regards sages, qui savent détecter les piliers de la bonté et de l’intégrité, les apprécient énormément. Ce sont donc de grands amis, des proches que l’on aime intensément. Mais ce sont aussi des collègues de travail qui rendent notre vie plus facile et plus belle. Si, dans votre vie, une ou plusieurs personnes sont caractérisées par cette honnêteté infatigable, gardez-les auprès de vous. Vous pouvez aussi apprendre d’elles et partager du temps et de grands moments avec sont des cadeaux de notre société, des personnes qui nous inspirent pour devenir principale de © pourrait vous intéresser ...
Une bataille démocratique pour les libertés publiques fondamentales est actuellement en cours en France. La loi sécurité globale en est l’enjeu immédiat mais derrière celle-ci se profile à la fois la question brûlante des violences policières et du racisme d’État, et la dimension autoritaire du néolibéralisme, qui lui est inhérente mais qui s’accentue à mesure que les gouvernements imposent des politiques de plus en plus brutales de destruction sociale et environnementale, instrumentalisant à la fois la bien réelle crise sanitaire et les attentats, et que les classes populaires résistent. Dans la propagande de droite, un argument massue revient sans cesse l’anticapitalisme serait l’ennemi naturel de la liberté individuelle car sans propriété privée des moyens de production et sans marché, la liberté ne pourrait prospérer. Or c’est exactement le contraire comme le montre dans ce texte David Harvey en rappelant les positions de Marx en la matière, les anticapitalistes travaillent à créer les conditions matérielles de vie, hors des restrictions imposées par le capitalisme, sans lesquelles les gens ne peuvent pas être vraiment libres. Si nous prenons au sérieux les idéaux de liberté et de démocratie, notre lutte actuelle doit donc s’inscrire dans un projet plus global de dépassement du capitalisme et d’abolition des rapports d’oppression, et doit s’étendre au combat contre les institutions qui assurent l’assujettissement des classes exploitées et opprimées – de l’État capitaliste aux institutions internationales ou supranationales Commission européenne, Banque centrale européenne, FMI, OTAN, etc.. *** Le sujet de la liberté était régulièrement débattu lors de mes rencontres avec les étudiants au Pérou. Ils étaient très intéressés par la question suivante Le socialisme exige-t-il nécessairement l’abandon de la liberté individuelle ? » La droite, qui s’est appropriée le concept de liberté et l’utilise comme une arme dans la lutte de classes contre les anticapitalistes, répond bien sûr par l’affirmative. La subordination de l’individu au contrôle de l’État imposé par le socialisme ou le communisme serait-selon eux- une chose qu’il faut éviter à tout prix. Ma réponse était que nous ne devrions pas abandonner l’idée de la liberté individuelle dans le cadre d’un projet socialiste émancipateur. J’ajoutais même que la réalisation de la liberté individuelle est, selon moi, un objectif central des projets d’émancipation. Mais à condition que ceux-ci appellent à la construction commune d’une société qui donne à chacun de nous l’opportunité de s’épanouir, de se réaliser en déployant toutes nos capacités. Marx et la liberté Marx avait des choses intéressantes à dire sur le sujet. Une de ces idées est que le royaume de la liberté commence là cesse le royaume de la nécessité ». La liberté ne signifie rien si vous n’avez pas assez à manger, si vous n’avez pas accès aux soins de santé, à un logement, aux transports, à une éducation et à d’autres services importants. Le rôle du socialisme est de pourvoir à ces besoins fondamentaux, de sorte que les gens soient ensuite libres de faire exactement ce qu’ils veulent. Le point final d’une transition socialiste est un monde dans lequel les capacités et les aptitudes individuelles sont complètement libérées des nécessités, du manque et autres contraintes politiques et sociales. Voilà pourquoi au lieu d’abandonner à la droite le monopole de ce concept de liberté individuelle, il s’agit de nous réapproprier l’idée de liberté pour le socialisme lui-même. Mais Marx a également souligné que la liberté est un couteau à double tranchant car les travailleurs, dans une société capitaliste, sont libres -dit-il- dans un double sens. Ils peuvent librement offrir leur main-d’œuvre sur le marché du travail à qui ils veulent, proposer leur force de travail à n’importe quelles conditions contractuelles, bref ils peuvent négocier librement…mais en même temps, ils ne sont pas libres, car ils sont libérés » de tout contrôle ou accès aux moyens de production. Ils doivent donc céder leur force de travail aux capitalistes pour pouvoir vivre. C’est leur liberté à double tranchant dit Marx, c’est la contradiction centrale de la liberté sous le capitalisme. Dans le chapitre sur la journée de travail dans le Capital, il dit ceci le capitaliste est libre de dire au travailleur Je veux t’employer au salaire le plus bas possible pendant le plus grand nombre d’heures possible et tu feras exactement le travail que je te demande de faire. C’est ce que j’exige de toi quand je t’engage ». Et le capitaliste est libre de faire cela dans une société de marché parce que, comme nous le savons, la société de marché consiste à faire des offres pour tout et n’importe quoi. D’autre part, le travailleur est également libre de dire Vous n’avez pas le droit de me faire travailler 14 heures par jour. Vous n’avez pas le droit de faire ce que vous voulez avec ma force de travail, surtout si cela raccourcit ma vie et met en danger ma santé et mon bien-être. Je ne suis prêt à travailler que pour une journée de travail honnête pour un salaire honnête ». Étant donné la nature d’une société basée sur l’économie de marché, le capitaliste et le travailleur ont tous deux raisons lorsqu’il s’agit de ce qu’ils exigent. Comme dit Marx, ils ont tous deux raison en vertu de la loi de l’échange qui domine le marché. Entre l’égalité des droits, dit-il, la puissance décide. La lutte des classes entre le capital et le travail détermine cette question. Le résultat repose sur le rapport de force entre le capital et le travail, qui peut à un moment donné devenir coercitif et violent. Une lame à double tranchant Cette idée de la liberté en tant que lame à double tranchant est très importante à y regarder de plus près. L’une des meilleures contributions sur le sujet est un essai de Karl Polanyi. Dans son livre La grande transformation, Polanyi dit qu’il existe de bonnes et de mauvaises formes de liberté. Parmi les formes toxiques » de liberté qu’il mentionne figurent la liberté de faire un usage illimité de son prochain, la liberté de faire des profits excessifs sans en faire profiter la communauté, la liberté de ne pas utiliser les inventions technologiques pour le bien public, la liberté de tirer profit des calamités publiques ou des catastrophes naturelles pour faire des gains privés, etc. Mais, poursuit Karl Polanyi, l’économie de marché qui permet ces formes de libertés se pare également de libertés que nous estimons beaucoup liberté de conscience, liberté d’expression, liberté de réunion, liberté d’association, liberté de choisir son propre travail. Bien que nous puissions chérir ces libertés en raison de leur importance intrinsèque, elles sont dans une large mesure des sous-produits de cette même économie qui est également responsable des libertés toxiques. La réponse de Polanyi à cette dualité peut paraître étrange, en pleine hégémonie de la pensée néolibérale où la manière dont la liberté nous est présentée par le pouvoir politique existant est parfaitement biaisée. Il écrit à ce sujet Le dépassement de l’économie de marché » – c’est-à-dire la disparition de l’économie de marché – peut être le début d’une ère de liberté sans précédent ». Pour la pensée mainstream, c’est une explication plutôt choquante dire que la vraie liberté commence après que nous ayons laissé l’économie de marché derrière nous ! Il continue La liberté légale et réelle peut être rendue plus large et plus universelle que jamais. La réglementation et le contrôle peuvent permettre la liberté non seulement pour quelques-uns, mais pour tous. Car la liberté n’est pas un privilège, entaché à la source, mais un droit prescriptif, s’étendant bien au-delà des limites étroites de la sphère politique à l’organisation intime de la société elle-même. Ainsi, les anciennes libertés et les droits civils seront ajoutés au fonds des nouvelles libertés générées par les loisirs et la sécurité offerts à tous par la société industrielle. Une telle société peut se permettre d’être à la fois juste et libre ». La liberté sans la justice Je me souviens que cette idée d’une société fondée sur la justice et la liberté était le programme politique du mouvement étudiant des années 60 et de la fameuse génération 68. La soif de justice et de liberté était très répandue se libérer de la coercition de l’État, de celle du travail imposée par le capital et ses entreprises, se libérer de la coercition du marché en développant radicalement la justice sociale… Il est intéressant d’observer quelle fut la réponse politique capitaliste à cette situation dans les années 1970. On peut dire que ces demandes ont été traitées ainsi Nous cédons à vos aspirations de liberté, soit, mais oubliez la justice sociale ». Le renoncement aux libertés était limité. On gardait, pour l’essentiel, la liberté de choix sur le marché. Le marché libre et la liberté de régulation de l’État étaient les réponses à la demande de liberté. Mais oubliez la justice. Cela serait assuré par la concurrence sur le marché, qui était censée être organisée de manière à ce que chacun obtienne sa juste part. Le résultat, cependant, a été que beaucoup de mauvaises libertés par exemple l’exploitation des autres ont été libérées au nom de libertés vertueuses. Cette tournure des événements est une chose que Polanyi a clairement identifiée. La transition vers l’avenir qu’il avait en tête était bloquée par un obstacle moral, a-t-il fait remarquer, et cet obstacle moral était ce qu’il a appelé l’utopie libérale ». Je pense que nous sommes aujourd’hui toujours confrontés aux problèmes que cet utopisme libéral entraîne. C’est une idéologie qui imprègne les médias et les discours politiques. L’utopie libérale du Parti Démocrate, par exemple, est l’un des obstacles à la réalisation d’une véritable liberté. La planification et le contrôle », a écrit Polanyi, sont attaqués comme un déni de liberté. La libre entreprise et la propriété privée sont déclarées l’essence même de la liberté. C’est ce que les plus importants idéologues du néolibéralisme ont mis en avant. » Au-delà du marché Pour moi, c’est l’une des questions les plus importantes de notre époque. Allons-nous au-delà des libertés limitées du marché et de la régulation de nos vies par les lois de l’offre et de la demande, ou acceptons-nous, comme le dit Margaret Thatcher, qu’il n’y a pas d’alternative ? Nous devenons libres du contrôle de l’État, mais esclaves du marché. Il n’y aurait pas d’alternative à cela, en dehors il n’y a pas de liberté. C’est ce que prêche la droite, et c’est ce que beaucoup de gens en sont venus à croire. C’est le paradoxe de notre situation actuelle au nom de la liberté, nous avons en fait adopté une idéologie libérale utopique qui fait obstacle à la réalisation d’une véritable liberté. Par exemple je ne pense pas vivre dans un monde libre quand quelqu’un qui désire faire des études doit commencer par payer une somme d’argent énorme pour cela et commencer sa vie avec une dette d’études qui le poursuivra longtemps. En Grande-Bretagne, dans les années 1960, une grande partie du parc de logements se trouvait dans le secteur public ; il s’agissait de logements sociaux. Quand j’ai grandi, ce logement social était une prestation de base à un prix assez bas. Puis Margaret Thatcher est arrivée et a tout privatisé, en disant essentiellement Vous serez beaucoup plus libre si vous êtes propriétaire et vous pourrez réellement faire partie de la démocratie de propriétaires ». Ainsi, au lieu d’avoir 60 % des logements dans le secteur public, nous nous retrouvons tout à coup dans une situation où seulement 20 % – voire moins – des logements se trouvent dans le secteur public. Le logement devient une marchandise, et cette marchandise devient alors une partie de l’activité spéculative. Dans la mesure où elle devient un véhicule de spéculation, le prix de la propriété augmente, et vous obtenez un prix de logement en hausse sans qu’il y ait une augmentation réelle de la qualité et du confort. Nous construisons des villes, nous construisons des logements, mais de telle façon, avec une telle conception de l’immobilier que si ces logements offrent une énorme liberté aux classes supérieures, elle se résume concrètement à une non-liberté pour le reste de la population. C’est, je pense, ainsi qu’il faut interpréter cette fameuse remarque de Marx Le royaume de la nécessité doit en fait être surmonté pour atteindre le royaume de la liberté ». Le royaume de la liberté C’est ainsi que, toujours dans le contexte du secteur de l’immobilier et de la construction, la sacro-sainte liberté du marché limite, de fait, les possibilités d’accès pour l’ensemble de la population. Et de ce point de vue, je pense que c’est une perspective socialiste de faire ce que Polanyi suggère, c’est-à-dire que nous collectivisions l’accès à la liberté, l’accès au logement. Nous mettons un terme au fait qu’il ne peut être obtenu que par le marché, mais nous le faisons entrer dans le domaine public. Vivre dans le domaine public est notre slogan. C’est l’une des idées de base du socialisme dans le système actuel – mettre le plus possible de choses en commun, dans le domaine public. On dit souvent que pour atteindre le socialisme, il faut renoncer à son individualité et au moins à quelque chose. Eh bien, dans une certaine mesure, c’est peut-être vrai ; mais il y a, comme l’a souligné Polanyi, une plus grande liberté à atteindre si nous allons au-delà des cruelles réalités des libertés du marché individualisé. Oui j’ai bien lu dans Marx que notre tâche consiste à maximiser le domaine de la liberté individuelle, mais que cela ne peut se faire qu’à condition que le domaine de la nécessité soit satisfait… La tâche d’une société socialiste n’est pas de réglementer tout ce qui se passe dans la société ; pas du tout. La tâche d’une société socialiste est de veiller à ce que tous les besoins fondamentaux soient satisfaits afin que les gens puissent ensuite librement choisir de faire ce qu’ils veulent quand ils le veulent. Demandez aujourd’hui à quelqu’un Combien de temps libre avez-vous ? », la réponse est invariablement Je n’ai presque pas de temps libre à cause de ceci, de cela, et de tout le reste ». Or si la vraie liberté ne s’exerce que dans un monde où nous aurions du temps libre pour faire ce que nous voulons, mettons dès aujourd’hui en œuvre un projet socialiste d’émancipation qui la propose, cette liberté, comme un élément central de sa mission politique ! C’est une chose à laquelle nous pouvons et devons tous travailler. * Ce texte est extrait du nouveau livre de David Harvey, The Anti-Capitalist Chronicles, publié par Pluto Press. Il a été publié à l’origine sur Jacobin. Traduction Hamel et François de la Gauche anticapitaliste.
pour vivre hors la loi il faut être honnête