Lhomme est un apprenti, la douleur est son maĂźtre, Et nul ne se connaĂźt tant qu'il n'a pas souffert. ActivitĂ©s enfants Dictionnaire Jeux-concours 1sept. 2014 - "L'homme est un apprenti,la douleur est son maĂźtre et nul ne s'y connait tant qu'il n'a pas souffert " (Alfred De Musset ) 1 sept. 2014 - "L'homme est un apprenti,la douleur est son maĂźtre et nul ne s'y connait tant qu'il n'a pas souffert " (Alfred De Musset ) Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les rĂ©sultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les CitationsL homme est un apprenti la douleur est son maitre Meilleures Courtes 1 citation (ou proverbe) Citation Homme & Douleur L'homme est un Mais quand la douleur est excessive, ou quand elle atteint un faible, elle produit des effets inverses. A. — Ecrasant l'individu, elle le dĂ©tourne de l’action. B. — Elle dĂ©veloppe la lĂąchetĂ©, une perpĂ©tuelle mauvaise humeur. C. — Elle rend Ă©goĂŻste, jaloux. D. — Elle conduit Ă  voir la vie en noir, alimente le pessimisme Citationsfrançaises l'homme est un apprenti la douleur est son maĂźtre et nul ne se connaĂźt tant qu'il n'a pas souffert dissertation : Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, Ă  des conditions Ă©quitables et satisfaisantes de travail et Ă  la protection contre le chĂŽmage. - Tous ont droit, sans aucune discrimination, Ă  un salaire Ă©gal pour un travail Ă©gal. Citationd' Alfred de Musset sur Douleur Une citation au hasard ? >> L'homme est un apprenti, la douleur est son maĂźtre, Et nul ne se connaĂźt tant qu'il n'a pas souffert. 28 Citation de cĂ©lĂ©britĂ© V69W. L’art martial et ses citations Dans cette article, je vais rĂ©unir des citations d’arts martiaux qui m’ont sĂ©duites. Les paroles de grands maĂźtres d’arts martiaux sont Ă©nigmatiques mais sources de bienfaits et de progression pour qui sait les comprendre. Elles ont Ă©tĂ© popularisĂ© parfaitement au cinĂ©ma dans des rĂ©pliques cultes de pratiquants d’arts martiaux en tous genres ex MaĂźtre Yoda dans Star wars et ses citations apparentĂ©es Ă  l’art martial Je vous invite Ă  partager vos citations prĂ©fĂ©rĂ©es dans le domaine des arts martiaux. C’est parti les amis 🙂 les questions sont des clĂ©s qui ouvrent les portes de la vĂ©ritĂ© » Un homme est fort quand il a un but pour lequel il lutte » Mas Oyama L’homme est un apprenti , la douleur est son maĂźtre » Alfred de Musset Le ninjutsu , l’art de survie est aujourd’hui enseignĂ© comme l’art de vivre en harmonie avec l’environnement et les autres » Masaaki Hatsumi Soke Pour maitriser l’art du combat , il faut en saisir la philosophie. Sans esprit le corps est sans utilitĂ© » MaĂźtre Yew Ching Wong Si l’on commence Ă  se battre il faut gagner. Mais se battre n’est pas le but, l’art martial est l’art de la paix , l’art de la paix est le plus difficile , il faut gagner sans se battre. »Rizuke Otake Soyez comme le fruit du manguier, ferme comme le noyau, en vous mĂȘme , tendre comme la pulpe pour les autres » Bouddha plus on apprends, plus on voit que l’on ignore beaucoup de choses » Confucius Le chemin de l’impatience est toujours le mauvais chemin » Dicton chinois L’art du Judo est infini » Kyuzo Mifune Il faut avoir la souplesse du saule, la rĂ©sistance de l’osier et la modestie du lotus » les questions sont des clĂ©s qui ouvrent les portes de la vĂ©ritĂ© » Un homme est fort quand il a un but pour lequel il lutte » Mas Oyama L’homme est un apprenti , la douleur est son maĂźtre » Alfred de Musset Le ninjutsu , l’art de survie est aujourd’hui enseignĂ© comme l’art de vivre en harmonie avec l’environnement et les autres » Masaaki Hatsumi Soke Pour maitriser l’art du combat , il faut en saisir la philosophie. Sans esprit le corps est sans utilitĂ© » MaĂźtre Yew Ching Wong Si l’on commence Ă  se battre il faut gagner. Mais se battre n’est pas le but, l’art martial est l’art de la paix, l’art de la paix est le plus difficile, il faut gagner sans se battre. »Rizuke Otake Soyez comme le fruit du manguier, ferme comme le noyau, en vous mĂȘme , tendre comme la pulpe pour les autres » Bouddha plus on apprends, plus on voit que l’on ignore beaucoup de choses » Confucius Le chemin de l’impatience est toujours le mauvais chemin » Dicton chinois L’art du Judo est infini » Kyuzo Mifune Il faut avoir la souplesse du saule, la rĂ©sistance de l’osier et la modestie du lotus » Dicton Japonais ProtĂ©ger toutes les crĂ©atures de l’Univers avec Amour est l’essence mĂȘme des arts martiaux. On gagne une bataille en connaissant le rythme de l’ennemi, et en utilisant un rythme auquel il ne s’attendait pas. » Miyamoto Musashi Lorsque l’on possĂšde complĂštement une thĂ©orie alors il faut s’en dĂ©tacher » Miyamoto Musashi Se conquĂ©rir soi-mĂȘme, c’est conquĂ©rir l’adversaire. » Takuan Si vous pensez A ne pas penser, C’est dĂ©jĂ  penser Ă  une pas penser MĂȘme Ă  ne pas penser. » Takuan Nul ne peut m’enlever ma force puisque je ne m’en sers pas. » MaĂźtre Ueshiba Morihei Alors les amis, quels sont vos citations prĂ©fĂ©rĂ©es dans les arts martiaux en gĂ©nĂ©ral ? J’attends avec impatience vos commentaires citations sur l’art martial. A bientĂŽt, L'homme est un apprenti, la douleur est son maĂźtre. Et nul ne se connaĂźt tant qu'il n'a pas souffert. C'est une dure loi, mais une loi suprĂȘme, vieille comme le monde et la fatalitĂ©, qu'il nous faut du malheur recevoir le baptĂȘme et qu'Ă  ce triste prix tout doit ĂȘtre acheté  Alfred de MussetSource be-human-no-more 8 years ago By be-human-no-more Share / Like 28 notes captaindanielechany liked this raciflaulaine liked this rim9797-blog liked this xxxbrsn-blog liked this raquelesp reblogged this from be-human-no-more raquelesp liked this axelkremser liked this outrageouspleasures reblogged this from be-human-no-more outrageouspleasures liked this dreeamingoutlouud reblogged this from be-human-no-more lamauvaisereputation liked this mademoiselle-margot liked this fatalite-desesperante reblogged this from be-human-no-more fatalite-desesperante liked this hope-mp3-blog liked this laviedilettante liked this wendywitch-blog1 liked this sixteeness liked this elisafaytlerios-lily liked this rimaelbeheidy liked this be-human-no-more reblogged this from be-human-no-more soul-and-blues reblogged this from be-human-no-more envertudelamour liked this unmondesanspourquoi liked this kutchukhanim liked this aelkamhawi liked this une-changeful-euphorie reblogged this from be-human-no-more the-brighter-light liked this violin-aholic liked this / Citations, maximes, sentences, axiomes, proverbes / L’homme est un apprenti, la douleur est son maĂźtre, Et nul ne se connaĂźt tant qu’il n’a pas souffert. C’est une dure loi, mais une loi suprĂȘme, Vieille comme le monde et la fatalitĂ©, Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptĂȘme, Et qu’à ce triste prix, tout doit ĂȘtre achetĂ©. Les moissons pour murir ont besoin de rosĂ©e, Pour vivre et pour sentir, l’homme a besoin de pleurs, La joie a pour symbole une plante brisĂ©e, Humide encore de pluie et couverte de fleurs. L’homme est un apprenti, la douleur est son maĂźtre, Et nul ne se connaĂźt tant qu’il n’a pas souffert. C’est une dure loi, mais une loi suprĂȘme, Vieille comme le monde et la fatalitĂ©, Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptĂȘme, Et qu’à ce triste prix, tout doit ĂȘtre achetĂ©. Les moissons pour murir ont besoin de rosĂ©e, Pour vivre et pour sentir, l’homme a besoin de pleurs, La joie a pour symbole une plante brisĂ©e, Humide encore de pluie et couverte de fleurs. L’homme est un apprenti, la douleur est son maĂźtre, Et nul ne se connaĂźt tant qu’il n’a pas souffert. C’est une dure loi, mais une loi suprĂȘme, Vieille comme le monde et la fatalitĂ©, Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptĂȘme, Et qu’à ce triste prix, tout doit ĂȘtre achetĂ©. Les moissons pour murir ont besoin de rosĂ©e, Pour vivre et pour sentir, l’homme a besoin de pleurs, La joie a pour symbole une plante brisĂ©e, Humide encore de pluie et couverte de fleurs. Musset Le Dico des citations Les nouvelles citations Laisser une rĂ©ponse ● Jℼ nℼ suis pas parfaitℼ ℼt jℼ l'accℼptℼ ● ● Jℼ suis parfois tombé℟ dans l'ℼchℼc ● ● J'ai Ă©tait blℼssé℟ par dℼs gℼns quℼ j'aimℼ● ● J'ai souvℼnt aimĂ© sans rℼtℼnuℼ ● ● Dℼs ℼrrℼurs j'ℼn ai comisℼs ● ● Dℼs larmℼs j'ℼn ai fait coulé℟s ● ● Dℼs pℼurs j'ℼn ai affrontĂ©s● ● J'ai ℼu mal jusqu'Ă  ℼn plℼurℼr ● ● Baissℼr lℼs bras facℼ aux obstaclℼs ● ● J'ai mal commℼ tout lℼ mondℼ ● ● J'ai dℼs angoissℼs moi aussi ● ● J'ai dℼs momℼnts dℼ faiblℼssℼs ● ● Dℼs coups durs j'ℼn ai vĂ©cus ● ● Dℼs dℼcℼptions j'ℼn ai ℼncorℼ ● ● Dℼs craintℼs j'ℼn aurai toujours ● ● Souvℼnt j'ai voulu ĂȘtrℼ unℼ autrℼ ● ● Jℼ nℼ cℼssℼ dℼ rĂ©pĂ©tℼr● ● Dℼsolℼr Jℼ nℼ suis pas parfaitℼ ● ●mais je ne suis pa la pour vous plaire● ●fuck au rageux● ÄčĔ MƎƃĎĚ Ě© ƘĔMPÄčĬĔ ĎĔ ƘƚMĔƹƘƜ ÄˆÄ”Ć¶ ƘƚMĚƬƘ© FĆŽĆƒĆ€ ĎĔ ƃƎƬ© ĎĔ© PĆȘƀĂďƇŠ ĎĈĚ MƎƃĎĚ ÄŽFÄšĆ˜Ä‚ÄŹĆ€ Əƃ PĆŹĆ€Ä‚ÄŹĆƒ ĎBƎƘĎĚÄč » VĹƚ ÄčÁ VĹĔ QÚĔ ƀÚ Áƚ Ĕƀ ƃƐƃ ČĔÄčÄčĔ QÚĔ ƀÚ VƐÚĎƔÁĹƚ ÁVƐĹƔ ČÁƔ ĎĔƚ РĔƔƚƐƃƃĔƚ ĂÄšĐœÄ”Ć”ĂÄšĆ€ ƀÁ VĹĔ МÁĹƚ ƃĔ Äč'Ɛƃƀ РÁƚ mon fils tu es pour moi la pls belle chose que dieu aurĂ© pu me donnĂ© dans se monde iiiSÎŻ ĐŒĂ˜Đž ѕтyℓΔ тΔ dÎ”ŃÎ±ĐžgΔ‹ C'Δѕт qυΔ ℓα jÎ±â„“Ă˜Ï…Ń•ÎŻiΔ . . TΔ dÎ”ĐŒÎ±ĐžgΔ . . ‱ . . іiĐŒŃ€ÇżŃ•Ń” тǿо Ú©Ń‚Ńƒâ„“Ń” . . ‱ Fille ApprĂ©ciĂ©e Des Rageux CritiquĂ©e Par Les Envieux Avec Des Principes RespectĂ©s Qui Ne Sont Pas Souvent ApprĂ©ciĂ©s Fille Tout Ce Qui A De Plus Banal Fille Toujours A L'Ă©coute De Ceux Qui Sont Dans Le Doute De Ceux Qui Ont Envie De Parler De Leurs Soucis Fille Parfois ApprĂ©ciĂ©e Pour Sa SincĂ©ritĂ© Mais Vite OubliĂ©e Parfois Incomprise, Mais Qui S'est Toujours RelevĂ©e Fille D'aujourd'hui... FiĂšre D'ĂȘtre Ce Que Je Sui LE POÈTE Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rĂȘve. Je n'en puis comparer le lointain souvenir Qu'Ă  ces brouillards lĂ©gers que l'aurore soulĂšve, Et qu'avec la rosĂ©e on voit s'Ă©vanouir. LA MUSE Qu'aviez-vous donc, ĂŽ mon poĂšte ! Et quelle est la peine secrĂšte Qui de moi vous a sĂ©parĂ© ? HĂ©las ! je m'en ressens encore. Quel est donc ce mal que j'ignore Et dont j'ai si longtemps pleurĂ© ? LE POÈTE C'Ă©tait un mal vulgaire et bien connu des hommes ; Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur, Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes, Que personne avant nous n'a senti la douleur. LA MUSE Il n'est de vulgaire chagrin Que celui d'une Ăąme vulgaire. Ami, que ce triste mystĂšre S'Ă©chappe aujourd'hui de ton sein. Crois-moi, parle avec confiance ; Le sĂ©vĂšre dieu du silence Est un des frĂšres de la Mort ; En se plaignant on se console, Et quelquefois une parole Nous a dĂ©livrĂ©s d'un remord. LE POÈTE S'il fallait maintenant parler de ma souffrance, Je ne sais trop quel nom elle devrait porter, Si c'est amour, folie, orgueil, expĂ©rience, Ni si personne au monde en pourrait profiter. Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire, Puisque nous voilĂ  seuls, assis prĂšs du foyer. Prends cette lyre, approche, et laisse ma mĂ©moire Au son de tes accords doucement s'Ă©veiller. LA MUSE Avant de me dire ta peine, Ô poĂšte ! en es-tu guĂ©ri ? Songe qu’il t’en faut aujourd’hui Parler sans amour et sans haine. S’il te souvient que j’ai reçu Le doux nom de consolatrice, Ne fais pas de moi la complice Des passions qui t’ont perdu, LE POÈTE Je suis si bien guĂ©ri de cette maladie, Que j’en doute parfois lorsque j’y veux songer ; Et quand je pense aux lieux oĂč j’ai risquĂ© ma vie, J’y crois voir Ă  ma place un visage Ă©tranger. Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t’inspire Nous pouvons sans pĂ©ril tous deux nous confier. Il est doux de pleurer, il est doux de sourire Au souvenir des maux qu’on pourrait oublier. LA MUSE Comme une mĂšre vigilante Au berceau d’un fils bien-aimĂ©, Ainsi je me penche tremblante Sur ce coeur qui m’était fermĂ©. Parle, ami, – ma lyre attentive D’une note faible et plaintive Suit dĂ©jĂ  l’accent de ta voix, Et dans un rayon de lumiĂšre, Comme une vision lĂ©gĂšre, Passent les ombres d’autrefois. LE POÈTE Jours de travail ! seuls jours oĂč j’ai vĂ©cu ! Ô trois fois chĂšre solitude ! Dieu soit louĂ©, j’y suis donc revenu, À ce vieux cabinet d’étude ! Pauvre rĂ©duit, murs tant de fois dĂ©serts, Fauteuils poudreux, lampe fidĂšle, Ô mon palais, mon petit univers, Et toi, Muse, ĂŽ jeune immortelle, Dieu soit louĂ©, nous allons donc chanter ! Oui, je veux vous ouvrir mon Ăąme, Vous saurez tout, et je vais vous conter Le mal que peut faire une femme ; Car c’en est une, ĂŽ mes pauvres amis HĂ©las ! vous le saviez peut-ĂȘtre, C’est une femme Ă  qui je fus soumis, Comme le serf l’est Ă  son maĂźtre. Joug dĂ©testĂ© ! c’est par lĂ  que mon coeur Perdit sa force et sa jeunesse ; - Et cependant, auprĂšs de ma maĂźtresse, J’avais entrevu le bonheur. PrĂšs du ruisseau, quand nous marchions ensemble, Le soir, sur le sable argentin, Quand devant nous le blanc spectre du tremble De loin nous montrait le chemin ; Je vois encore, aux rayons de la lune, Ce beau corps plier dans mes bras
 N’en parlons plus
 – je ne prĂ©voyais pas OĂč me conduirait la Fortune. Sans doute alors la colĂšre des dieux Avait besoin d’une victime ; Car elle m’a puni comme d’un crime D’avoir essayĂ© d’ĂȘtre heureux. LA MUSE L’image d’un doux souvenir Vient de s’offrir Ă  ta pensĂ©e. Sur la trace qu’il a laissĂ©e Pourquoi crains-tu de revenir ? Est-ce faire un rĂ©cit fidĂšle Que de renier ses beaux jours ? Si ta fortune fut cruelle, Jeune homme, fais du moins comme elle, Souris Ă  tes premiers amours. LE POÈTE Non, – c’est Ă  mes malheurs que je prĂ©tends sourire. Muse, je te l’ai dit je veux, sans passion, Te conter mes ennuis, mes rĂȘves, mon dĂ©lire, Et t’en dire le temps, l’heure et l’occasion. C’était, il m’en souvient, par une nuit d’automne, Triste et froide, Ă  peu prĂšs semblable Ă  celle-ci ; Le murmure du vent, de son bruit monotone, Dans mon cerveau lassĂ© berçait mon noir souci. J’étais Ă  la fenĂȘtre, attendant ma maĂźtresse ; Et, tout en Ă©coutant dans cette obscuritĂ©, Je me sentais dans l’ñme une telle dĂ©tresse Qu’il me vint le soupçon d’une infidĂ©litĂ©. La rue oĂč je logeais Ă©tait sombre et dĂ©serte ; Quelques ombres passaient, un falot Ă  la main ; Quand la bise sifflait dans la porte entr’ouverte, On entendait de loin comme un soupir humain. Je ne sais, Ă  vrai dire, Ă  quel fĂącheux prĂ©sage Mon esprit inquiet alors s’abandonna. Je rappelais en vain un reste de courage, Et me sentis frĂ©mir lorsque l’heure sonna. Elle ne venait pas. Seul, la tĂȘte baissĂ©e, Je regardai longtemps les murs et le chemin, - Et je ne t’ai pas dit quelle ardeur insensĂ©e Cette inconstante femme allumait en mon sein ; Je n’aimais qu’elle au monde, et vivre un jour sans elle Me semblait un destin plus affreux que la mort. Je me souviens pourtant qu’en cette nuit cruelle Pour briser mon lien je fis un long effort. Je la nommai cent fois perfide et dĂ©loyale, Je comptai tous les maux qu’elle m’avait causĂ©s. HĂ©las ! au souvenir de sa beautĂ© fatale, Quels maux et quels chagrins n’étaient pas apaisĂ©s ! Le jour parut enfin. – Las d’une vaine attente, Sur le bord du balcon je m’étais assoupi ; Je rouvris la paupiĂšre Ă  l’aurore naissante, Et je laissai flotter mon regard Ă©bloui. Tout Ă  coup, au dĂ©tour de l’étroite ruelle, J’entends sur le gravier marcher Ă  petit bruit
 Grand Dieu ! prĂ©servez-moi ! je l’aperçois, c’est elle ; Elle entre. – D’oĂč viens-tu ? Qu’as-tu fait cette nuit ? RĂ©ponds, que me veux-tu ? qui t’amĂšne Ă  cette heure ? Ce beau corps, jusqu’au jour, oĂč s’est-il Ă©tendu ? Tandis qu’à ce balcon, seul, je veille et je pleure, En quel lieu, dans quel lit, Ă  qui souriais-tu ? Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible Que tu viennes offrir ta bouche Ă  mes baisers ? Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible Oses-tu m’attirer dans tes bras Ă©puisĂ©s ? Va-t’en, retire-toi, spectre de ma maĂźtresse ! Rentre dans ton tombeau, si tu t’en es levĂ© ; Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse, Et, quand je pense Ă  toi, croire que j’ai rĂȘvĂ© ! LA MUSE Apaise-toi, je t’en conjure ; Tes paroles m’ont fait frĂ©mir. Ô mon bien-aimĂ© ! ta blessure Est encor prĂȘte Ă  se rouvrir. HĂ©las ! elle est donc bien profonde ? Et les misĂšres de ce monde Sont si lentes Ă  s’effacer ! Oublie, enfant, et de ton Ăąme Chasse le nom de cette femme, Que je ne veux pas prononcer. LE POÈTE Honte Ă  toi qui la premiĂšre M’as appris la trahison, Et d’horreur et de colĂšre M’as fait perdre la raison ! Honte Ă  toi, femme Ă  l’oeil sombre, Dont les funestes amours Ont enseveli dans l’ombre Mon printemps et mes beaux jours ! C’est ta voix, c’est ton sourire, C’est ton regard corrupteur, Qui m’ont appris Ă  maudire Jusqu’au semblant du bonheur ; C’est ta jeunesse et tes charmes Qui m’ont fait dĂ©sespĂ©rer, Et si je doute des larmes, C’est que je t’ai vu pleurer. Honte Ă  toi, j’étais encore Aussi simple qu’un enfant ; Comme une fleur Ă  l’aurore, Mon coeur s’ouvrait en t’aimant. Certes, ce coeur sans dĂ©fense Put sans peine ĂȘtre abusĂ© ; Mais lui laisser l’innocence Était encor plus aisĂ©. Honte Ă  toi ! tu fus la mĂšre De mes premiĂšres douleurs, Et tu fis de ma paupiĂšre Jaillir la source des pleurs ! Elle coule, sois-en sĂ»re, Et rien ne la tarira ; Elle sort d’une blessure Qui jamais ne guĂ©rira ; Mais dans cette source amĂšre Du moins je me laverai, Et j’y laisserai, j’espĂšre, Ton souvenir abhorrĂ© ! LA MUSE PoĂšte, c’est assez. AuprĂšs d’une infidĂšle, Quand ton illusion n’aurait durĂ© qu’un jour, N’outrage pas ce jour lorsque tu parles d’elle ; Si tu veux ĂȘtre aimĂ©, respecte ton amour. Si l’effort est trop grand pour la faiblesse humaine De pardonner les maux qui nous viennent d’autrui, Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; À dĂ©faut du pardon, laisse venir l’oubli. Les morts dorment en paix dans le sein de la terre Ainsi doivent dormir nos sentiments Ă©teints. Ces reliques du coeur ont aussi leur poussiĂšre ; Sur leurs restes sacrĂ©s ne portons pas les mains. Pourquoi, dans ce rĂ©cit d’une vive souffrance, Ne veux-tu voir qu’un rĂȘve et qu’un amour trompĂ© ? Est-ce donc sans motif qu’agit la Providence Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t’a frappĂ© ? Le coup dont tu te plains t’a prĂ©servĂ© peut-ĂȘtre, Enfant ; car c’est par lĂ  que ton coeur s’est ouvert. L’homme est un apprenti, la douleur est son maĂźtre, Et nul ne se connaĂźt tant qu’il n’a pas souffert. C’est une dure loi, mais une loi suprĂȘme, Vieille comme le monde et la fatalitĂ©, Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptĂȘme, Et qu’à ce triste prix tout doit ĂȘtre achetĂ©. Les moissons pour mĂ»rir ont besoin de rosĂ©e ; Pour vivre et pour sentir l’homme a besoin des pleurs ; La joie a pour symbole une plante brisĂ©e, Humide encor de pluie et couverte de fleurs. Ne te disais-tu pas guĂ©ri de ta folie ? N’es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ? Et ces plaisirs lĂ©gers qui font aimer la vie, Si tu n’avais pleurĂ©, quel cas en ferais-tu ? Lorsqu’au dĂ©clin du jour, assis sur la bruyĂšre, Avec un vieil ami tu bois en libertĂ©, Dis-moi, d’aussi bon coeur lĂšverais-tu ton verre, Si tu n’avais senti le prix de la gaĂźtĂ© ? Aimerais-tu les fleurs, les prĂ©s et la verdure, Les sonnets de PĂ©trarque et le chant des oiseaux, Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature, Si tu n’y retrouvais quelques anciens sanglots ? Comprendrais-tu des cieux l’ineffable harmonie, Le silence des nuits, le murmure des flots, Si quelque part lĂ -bas la fiĂšvre et l’insomnie Ne t’avaient fait songer Ă  l’éternel repos ? N’as-tu pas maintenant une belle maĂźtresse ? Et, lorsqu’en t’endormant tu lui serres la main, Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ? N’allez-vous pas aussi vous promener ensemble Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ? Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ? Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune, Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras, Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune, DerriĂšre elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ? De quoi te plains-tu donc ? L’immortelle espĂ©rance S’est retrempĂ©e en toi sous la main du malheur. Pourquoi veux-tu haĂŻr ta jeune expĂ©rience, Et dĂ©tester un mal qui t’a rendu meilleur ? Ô mon enfant ! plains-la, cette belle infidĂšle, Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ; Plains-la ! c’est une femme, et Dieu t’a fait, prĂšs d’elle, Deviner, en souffrant, le secret des heureux. Sa tĂąche fut pĂ©nible ; elle t’aimait peut-ĂȘtre ; Mais le destin voulait qu’elle brisĂąt ton coeur. Elle savait la vie, et te l’a fait connaĂźtre ; Une autre a recueilli le fruit de ta douleur. Plains-la ! son triste amour a passĂ© comme un songe ; Elle a vu ta blessure et n’a pu la fermer. Dans ses larmes, crois-moi, tout n’était pas mensonge. Quand tout l’aurait Ă©tĂ©, plains-la ! tu sais aimer. LE POÈTE Tu dis vrai la haine est impie, Et c’est un frisson plein d’horreur Quand cette vipĂšre assoupie Se dĂ©roule dans notre coeur. Écoute-moi donc, ĂŽ dĂ©esse ! Et sois tĂ©moin de mon serment Par les yeux bleus de ma maĂźtresse, Et par l’azur du firmament ; Par cette Ă©tincelle brillante Qui de VĂ©nus porte le nom, Et, comme une perle tremblante, Scintille au loin sur l’horizon ; Par la grandeur de la nature, Par la bontĂ© du CrĂ©ateur, Par la clartĂ© tranquille et pure De l’astre cher au voyageur. Par les herbes de la prairie, Par les forĂȘts, par les prĂ©s verts, Par la puissance de la vie, Par la sĂšve de l’univers, Je te bannis de ma mĂ©moire, Reste d’un amour insensĂ©, MystĂ©rieuse et sombre histoire Qui dormiras dans le passĂ© ! Et toi qui, jadis, d’une amie Portas la forme et le doux nom, L’instant suprĂȘme oĂč je t’oublie Doit ĂȘtre celui du pardon. Pardonnons-nous ; – je romps le charme Qui nous unissait devant Dieu. Avec une derniĂšre larme Reçois un Ă©ternel adieu. - Et maintenant, blonde rĂȘveuse, Maintenant, Muse, Ă  nos amours ! Dis-moi quelque chanson joyeuse, Comme au premier temps des beaux jours. DĂ©jĂ  la pelouse embaumĂ©e Sent les approches du matin ; Viens Ă©veiller ma bien-aimĂ©e, Et cueillir les fleurs du jardin. Viens voir la nature immortelle Sortir des voiles du sommeil ; Nous allons renaĂźtre avec elle Au premier rayon du soleil !

l homme est un apprenti la douleur est son maĂźtre