2010/21. Ce mercredi 20 octobre, c’est le gouvernement français qui a rĂ©agi de la maniĂšre la plus officielle qui soit. InterrogĂ©e au cours d’un point de presse ordinaire, la porte-parole du ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres (Quai d’Orsay) a rĂ©clamĂ© le respect de « la souverainetĂ© » de son pays par l’AlgĂ©rie. LaLoi Fillon, visant Ă  rĂ©former l'Ă©ducation et adoptĂ©e en mars 2005, a rendu obligatoire l'apprentissage de La Marseillaise dans les classes maternelles et primaires Ă  partir de la rentrĂ©e 2005, conformĂ©ment Ă  la loi du 23 avril 2005. On retrouve l'obligation d'enseigner l’hymne national dans d'autres pays, comme les États-Unis, la Serbie ou encore l’Autriche. Laproposition du ministre a Ă©tĂ© mal accueillie par l'opposition qui a dĂ©noncĂ©, Ă  quelques mois des rĂ©gionales, une «grosse ficelle» Ă©lectoraliste. Les Encampagne, l’approvisionnement en vivres est parfois incertain et, pour amĂ©liorer leur quotidien, les soldats pratiquent la maraude dans les villages situĂ©s Ă  proximitĂ© du campement. En-tĂȘte du journal de tranchĂ©e Le Lapin Ă  plumes . À la fin de l’annĂ©e 1914, la guerre de position s’installe et les soldats creusent des tranchĂ©es dans lesquelles il vivent et combattent. IndĂ©centde s'en prendre Ă  La Marseillaise, de la dĂ©tourner dans ce genre musical qui prĂŽne tout sauf la guerre. Les militaires, anciens combattants, les conservateurs sont aux aguets. Michel Droit stigmatise haineusement dans Le Figaro "l'odieuse chienlit, une profanation pure et simple de ce que nous avons de plus sacrĂ©. Quand je vois apparaĂźtre Serge Gainsbourg, je LaMarseillaise a pu ĂȘtre rĂ©interpretĂ©e comme un chant patriote et nationaliste (ce qu’elle est, le nationalisme si cher Ă  Maurras Ă©tant lui aussi hĂ©ritier de la rĂ©volution), dans une stratĂ©gie d’union nationale, mais c’est surtout un chant de guerre, qui tel le djihĂąd de l’Islam soutient par le feu et le sang l’extension des idĂ©ologies de la RĂ©volution française Ă  M3fqG. Le CICR entretient un dialogue avec les porteurs d'armes et les groupes d'influence afin que les rĂšgles du droit international humanitaires soient connues et comprises. Didier Revol/CICRMĂȘme la guerre a des rĂšgles. Qu'est-ce que cela veut dire ?Cela veut dire qu'on ne peut pas attaquer des civils ; qu'on doit limiter autant que possible les effets des opĂ©rations militaires sur les femmes et les enfants, ainsi que sur les autres catĂ©gories de civils ; qu'il faut traiter les dĂ©tenus humainement et ne pas torturer des droit international humanitaire, c'est quoi ?Le droit international humanitaire DIH est un ensemble de rĂšgles qui, pour des raisons humanitaires, vise Ă  attĂ©nuer les effets des conflits armĂ©s. Il protĂšge les personnes qui ne participent pas, ou ne participent plus, aux combats telles que les civils, le personnel mĂ©dical, les travailleurs humanitaires, les blessĂ©s, les malades, les soldats naufragĂ©s, les prisonniers de guerre ou les autres dĂ©tenus et restreint le choix des moyens et mĂ©thodes de guerre par exemple, l'utilisation de certaines armes. Le DIH est Ă©galement appelĂ© droit de la guerre » ou droit des conflits armĂ©s ».Le DIH est constituĂ© de traitĂ©s les principaux Ă©tant les Conventions de GenĂšve et leurs Protocoles additionnels et du droit international le DIH s'applique-t-il ?Le DIH s'applique uniquement aux situations de conflit armĂ©. Hormis quelques cas nĂ©cessitant une mise en Ɠuvre en temps de paix par exemple pour l'adoption d'une lĂ©gislation, l'enseignement ou la formation en matiĂšre de DIH, le DIH ne s'applique pas en dehors des conflits DIH prĂ©voit deux rĂ©gimes de protection l'un pour les conflits armĂ©s internationaux et l'autre pour les conflits armĂ©s non internationaux. Les premiers sont des conflits armĂ©s entre deux États ou plus. Les seconds opposent soit des forces armĂ©es gouvernementales Ă  un ou plusieurs groupes armĂ©s non Ă©tatiques, soit diffĂ©rents de ces groupes entre eux. Les rĂšgles qui s'appliquent dĂ©pendent de la qualification de la situation en tant que conflit armĂ© international ou non rĂšgles du DIH continuent de protĂ©ger les victimes des conflits armĂ©s mĂȘme aprĂšs la fin des hostilitĂ©s dĂ©tenus ou personnes portĂ©es disparues, par exemple.Qui est tenu de respecter le DIH ?Le DIH est universel toutes les parties engagĂ©es dans un conflit ont l'obligation de respecter le DIH, que ce soit les forces gouvernementales ou des groupes armĂ©s non Conventions de GenĂšve, qui constituent l'Ă©lĂ©ment central du DIH, ont Ă©tĂ© ratifiĂ©es par les 196 États de la planĂšte, ce qui en fait un ensemble de rĂšgles universel. Rares sont les traitĂ©s internationaux Ă  faire une telle unanimitĂ©. Elles sont complĂ©tĂ©es par les deux Protocoles additionnels de 1977, dont le premier rĂ©git les conflits armĂ©s internationaux et le second les conflits armĂ©s non internationaux, ainsi que par le troisiĂšme Protocole additionnel de 2005, qui porte crĂ©ation de l'emblĂšme du cristal rouge venant s'ajouter Ă  ceux de la croix rouge et du croissant rouge. Aujourd'hui, le Protocole additionnel I compte 174 États parties, tandis que le Protocole additionnel II et le Protocole additionnel III en ont 169 et 79, cĂŽtĂ©s des traitĂ©s, le droit coutumier permet de combler les lacunes pouvant apparaĂźtre lorsque les traitĂ©s ne sont pas applicables ou lorsque le droit conventionnel est moins Ă©laborĂ©, comme dans le cas des conflits armĂ©s non internationaux. Les rĂšgles coutumiĂšres ont force contraignante pour toutes les parties Ă  un conflit sont les prisonniers de guerre ?En bref, les prisonniers de guerre sont les combattants qui sont tombĂ©s au pouvoir de l'ennemi lors d'un conflit armĂ© international. Les combattants peuvent ĂȘtre des membres des forces armĂ©es rĂ©guliĂšres, ainsi que des milices, des volontaires ou d'autres groupes de ce type s'ils appartiennent Ă  une partie au conflit et remplissent certaines conditions. Un petit nombre de non-combattants – mĂ©decins, journalistes, fournisseurs et membres d'Ă©quipage civils, ont Ă©galement droit au statut de prisonnier de guerre lorsqu'ils sont affiliĂ©s aux forces armĂ©es ou ont une permission spĂ©ciale pour les accompagner. Les civils qui prennent spontanĂ©ment les armes lors d'une levĂ©e en masse peuvent Ă©galement ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des prisonniers de guerre. Le statut de prisonnier de guerre est rĂ©gi par la troisiĂšme Convention de GenĂšve et le Protocole additionnel quel type de traitement les prisonniers de guerre ont-ils droit ?Pendant toute la durĂ©e de leur internement, les prisonniers de guerre doivent ĂȘtre traitĂ©s humainement en toutes circonstances. Le DIH les protĂšge contre tout acte de violence ou d'intimidation, contre les insultes et la curiositĂ© publique. Le DIH dĂ©finit aussi les conditions minimales d'internement des prisonniers de guerre, notamment en ce qui concerne le logement, l'alimentation, l'habillement, l'hygiĂšne et les soins prisonniers de guerre ne peuvent pas ĂȘtre poursuivis pour avoir pris part directement aux hostilitĂ©s, mais ils peuvent ĂȘtre poursuivis pour d'Ă©ventuels crimes de guerre. Leur internement n'est pas une forme de sanction, mais vise seulement Ă  les empĂȘcher de continuer Ă  participer au conflit. Les prisonniers de guerre doivent ĂȘtre libĂ©rĂ©s et rapatriĂ©s sans dĂ©lai dĂšs la fin des hostilitĂ©s les conflits armĂ©s internationaux, le CICR a le droit de visiter les prisonniers de guerre afin de s'assurer que leur traitement et les conditions de leur dĂ©tention sont conformes au est-il des civils privĂ©s de libertĂ© ? Le DIH les protĂšge-t-il ?Durant un conflit armĂ©, des civils peuvent aussi ĂȘtre privĂ©s de leur libertĂ©. Le DIH n'autorise l'internement de civils protĂ©gĂ©s que s'il est absolument nĂ©cessaire pour la sĂ©curitĂ© de la partie qui les dĂ©tient. L'internement ne peut jamais ĂȘtre utilisĂ© comme une forme de punition. De ce fait, les internĂ©s doivent ĂȘtre remis en libertĂ© dĂšs que les raisons motivant leur internement cessent d' personnes doivent ĂȘtre informĂ©es des raisons de leur internement et doivent pouvoir contester la dĂ©cision de les interner. Le DIH dĂ©finit Ă©galement des normes minimales touchant les conditions de dĂ©tention, sur des questions telles que le logement, l'alimentation, l'habillement, l'hygiĂšne et les soins mĂ©dicaux. Les personnes civiles internĂ©es ont le droit d'Ă©changer des nouvelles avec leur internĂ©s civils doivent ĂȘtre traitĂ©s avec humanitĂ© en toutes circonstances. Le DIH les protĂšge contre tout acte de violence ou d'intimidation, contre les insultes et la curiositĂ© publique. Ils ont droit au respect de leur vie, de leur dignitĂ©, de leurs droits personnels et de leurs convictions politiques, religieuses et les conflits armĂ©s internationaux, le CICR a le droit de visiter les civils internĂ©s afin de s'assurer que leur traitement et les conditions de leur dĂ©tention sont conformes au protection le DIH offre-t-il aux blessĂ©s, aux malades et aux naufragĂ©s ?Les blessĂ©s et les malades s'entendent des personnes, militaires ou civiles, qui, en temps de conflit armĂ©, ont besoin de soins mĂ©dicaux et ne prennent pas part aux hostilitĂ©s. Tous les blessĂ©s, malades ou naufragĂ©s, quelle que soit la partie Ă  laquelle ils appartiennent, doivent ĂȘtre respectĂ©s et blessĂ©s et les malades doivent ĂȘtre respectĂ©s et protĂ©gĂ©s en toutes circonstances. Cela signifie qu'ils ne doivent pas ĂȘtre attaquĂ©s, tuĂ©s ou maltraitĂ©s, et que les parties doivent prendre des mesures pour leur porter secours et les protĂ©ger. Les parties au conflit doivent prendre toutes les mesures possibles pour rechercher et recueillir les blessĂ©s et les malades. L'idĂ©e gĂ©nĂ©rale est que les parties au conflit doivent Ă©galement prodiguer les meilleurs soins dans les meilleurs dĂ©lais possibles. Seules des raisons mĂ©dicales peuvent justifier d'Ă©tablir des prioritĂ©s de les conflits armĂ©s internationaux, le traitement des blessĂ©s, des malades et des naufragĂ©s est largement dĂ©fini dans les premiĂšre, deuxiĂšme et quatriĂšme Conventions de GenĂšve, le Protocole additionnel I ainsi que dans les rĂšgles coutumiĂšres. Pour ce qui est des conflits armĂ©s non internationaux, il faut se rĂ©fĂ©rer Ă  l'article 3 commun, au Protocole additionnel II et aux rĂšgles doivent faire les parties Ă  un conflit armĂ© Ă  l'Ă©gard des personnes portĂ©es disparues ? Et Ă  l'Ă©gard des morts ?Selon le DIH, les parties Ă  un conflit armĂ© doivent prĂ©venir les disparitions et empĂȘcher que des personnes soient sĂ©parĂ©es de leurs proches. Si des personnes sont portĂ©es disparues, les parties au conflit doivent s'efforcer de faire la lumiĂšre sur leur sort et communiquer avec les communication est essentielle pour prĂ©venir les disparitions et Ă©viter que des personnes soient sĂ©parĂ©es de leur famille. Aussi le DIH exige-t-il des parties Ă  un conflit armĂ© qu'elles enregistrent les personnes privĂ©es de libertĂ© et leur permettent de correspondre avec leur famille. Elles doivent Ă©galement enregistrer toutes les informations disponibles concernant les morts et veiller Ă  ce que la gestion des restes humains se fasse dans la dignitĂ©. Durant les conflits armĂ©s internationaux, les parties doivent aussi faire appel Ă  leurs Bureaux nationaux de renseignements pour collecter des informations sur toutes les personnes protĂ©gĂ©es, mortes ou en vie, qui se trouvent en leur pouvoir, et transmettre ces informations Ă  l'Agence centrale de parties Ă  un conflit armĂ© doivent prendre toutes les mesures possibles pour rendre compte des personnes portĂ©es disparues, des personnes sĂ©parĂ©es de leurs familles et des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es, fournir les informations dont elles disposent aux membres de leurs familles et faciliter le rĂ©tablissement des liens familiaux. Elles doivent notamment rechercher, rĂ©cupĂ©rer et Ă©vacuer les morts et faciliter la restitution des restes humains aux familles qui en font la obligations imposĂ©es par le DIH concernant les personnes disparues subsistent mĂȘme aprĂšs la fin du se passe-t-il en cas d'occupation ? Quelles protections s'appliquent-elles ?Selon le DIH, l'occupation est une forme de conflit armĂ© international. Il y a occupation lorsque le territoire d'un État est effectivement placĂ© sous l'autoritĂ© d'une armĂ©e hostile. L'occupation ne s'Ă©tend qu'aux territoires oĂč cette autoritĂ© est Ă©tablie et en mesure de s'exercer. Lorsqu'un État consent Ă  la prĂ©sence de troupes Ă©trangĂšres, il n'y a pas d' plus des protections gĂ©nĂ©rales accordĂ©es Ă  la population civile, les civils vivant dans un territoire occupĂ© ont droit Ă  une protection spĂ©cifique visant Ă  prĂ©venir les abus qui pourraient ĂȘtre commis par la puissance occupante. Ces protections sont dĂ©finies Ă  la Section III de la IVe Convention de GenĂšve et dans le RĂšglement de La Haye de 1907, ainsi que dans les rĂšgles du droit maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le droit de l'occupation cherche Ă  trouver un Ă©quilibre entre les besoins de la puissance occupante en termes de sĂ©curitĂ© d'une part, et les intĂ©rĂȘts de la puissance Ă©vincĂ©e et de la population locale de l'autre. Parmi ses responsabilitĂ©s, la puissance occupante doit notamment veiller Ă  assurer la gestion des biens publics, le fonctionnement des Ă©tablissements scolaires, l'existence et l'administration des services mĂ©dicaux, en autorisant si nĂ©cessaire la conduite d'opĂ©rations de secours et en permettant aux organisations humanitaires impartiales, telles que le CICR, de mener leurs activitĂ©s. En retour, la puissance occupante bĂ©nĂ©ficie Ă©galement de certains droits, qui peuvent prendre la forme de mesures de contraintes imposĂ©es Ă  la population locale si les circonstances l' dit le DIH Ă  propos des rĂ©fugiĂ©s et des personnes dĂ©placĂ©es Ă  l'intĂ©rieur de leur pays ?Les rĂ©fugiĂ©s sont des personnes qui ont franchi une frontiĂšre internationale parce qu'elles craignaient avec raison d'ĂȘtre persĂ©cutĂ©es dans leur pays d'origine. Il y a beaucoup de raisons diffĂ©rentes qui poussent les gens Ă  fuir et font d'eux des rĂ©fugiĂ©s, certaines pouvant ĂȘtre liĂ©es Ă  un conflit armĂ©. Le DIH protĂšge les rĂ©fugiĂ©s en particulier lorsqu'ils se trouvent sur un territoire en proie Ă  un conflit armĂ©. Outre les protections gĂ©nĂ©rales accordĂ©es Ă  la population civile, les rĂ©fugiĂ©s ont droit Ă  certaines protections spĂ©cifiques dans les conflits armĂ©s personnes dĂ©placĂ©es Ă  l'intĂ©rieur de leur propre pays n'ont pas franchi de frontiĂšre internationale, mais ont dĂ» elles aussi s'enfuir de chez elles. Les dĂ©placĂ©s internes bĂ©nĂ©ficient des protections gĂ©nĂ©rales accordĂ©es Ă  tous les civils. En outre, des rĂšgles spĂ©cifiques du DIH exigent qu'en cas de dĂ©placement, toutes les mesures possibles soient prises pour les accueillir dans des conditions satisfaisantes de logement, d'hygiĂšne, de salubritĂ©, de sĂ©curitĂ© et d'alimentation et pour que les membres d'une mĂȘme famille ne soient pas sĂ©parĂ©s les uns des sont dĂ»ment respectĂ©es, les rĂšgles du DIH peuvent Ă©galement contribuer Ă  prĂ©venir les dĂ©placements, par exemple en interdisant d'affamer la population civile et de dĂ©truire les objets indispensables Ă  sa survie. Le DIH interdit les dĂ©placements forcĂ©s, sauf si la sĂ©curitĂ© des civils ou des raisons militaires impĂ©ratives l'exigent..Comment le DIH protĂšge-t-il les femmes ?Dans les conflits armĂ©s, les femmes peuvent ĂȘtre des victimes, des combattantes, des spectatrices aussi bien que des actrices d'influence. Elles bĂ©nĂ©ficient des protections gĂ©nĂ©rales accordĂ©es Ă  la population civile ou aux combattants, en fonction de leur statut. Le DIH interdit toute discrimination fondĂ©e sur le sexe ou le femmes sont Ă©galement exposĂ©es Ă  des risques en raison des contraintes qui leur sont imposĂ©es, et sont touchĂ©es de maniĂšre disproportionnĂ©e par certains types de violence, dont les violences sexuelles. Le DIH prend ces risques en compte, notamment en prohibant le viol, la prostitution forcĂ©e ou toute forme d'attentat Ă  la pudeur contre toute personne. Violer ces interdits peut constituer un crime de DIH prĂ©voit en outre un rĂ©gime spĂ©cial pour les prisonniers de guerre et les internĂ©s civils de sexe fĂ©minin, ainsi que pour les femmes enceintes. Leurs besoins spĂ©cifiques en termes de protection, de santĂ© et d'assistance doivent ĂȘtre respectĂ©s. Par exemple, les femmes, les hommes, les garçons et les filles d'Ăąges et de milieux diffĂ©rents peuvent avoir des besoins mĂ©dicaux diffĂ©rents et ĂȘtre exposĂ©s Ă  des risques diffĂ©rents empĂȘchant une Ă©galitĂ© de traitement. Il est important de prendre en compte les points de vue des femmes et des hommes d'Ăąges et d'horizons le DIH protĂšge-t-il les enfants ?Les enfants sont particuliĂšrement vulnĂ©rables dans les conflits armĂ©s. Leurs besoins dĂ©pendent Ă©galement de facteurs tels que le sexe, le statut socioĂ©conomique et le plus de la protection gĂ©nĂ©rale que le DIH leur accorde en tant que civils, les enfants bĂ©nĂ©ficient Ă©galement de protections spĂ©ciales. Ils doivent ainsi jouir d'un accĂšs Ă  la nourriture et Ă  des soins de santĂ© adaptĂ©s Ă  leur Ăąge, et des mesures doivent ĂȘtre prises pour faciliter leur accĂšs continu Ă  l' DIH interdit Ă©galement le recrutement d'enfants dans les forces armĂ©es ou les groupes armĂ©s, et les parties ne doivent pas les autoriser Ă  prendre part aux hostilitĂ©s. L'Ăąge de l'enrĂŽlement volontaire et obligatoire lĂ©gal dĂ©pend des traitĂ©s auxquels un État est partie. La plupart des États sont ainsi parties au Protocole facultatif se rapportant Ă  la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armĂ©s, qui fixe Ă  18 ans l'Ăąge du recrutement obligatoire et de la participation directe aux hostilitĂ©s. Cet instrument donne Ă©galement le droit aux enfants recrutĂ©s illĂ©galement de bĂ©nĂ©ficier d'une assistance pour leur rĂ©tablissement physique et psychologique et leur rĂ©insertion États ont souscrit aux Engagements et Principes de Paris relatifs aux enfants associĂ©s aux forces armĂ©es et aux groupes armĂ©s, qui fournissent des orientations supplĂ©mentaires sur le traitement et la rĂ©insertion des enfants recrutĂ©s DIH protĂšge-t-il les personnes handicapĂ©es ?Oui. Bien entendu, lorsqu'elles sont des civils ou des personnes hors de combat, les personnes handicapĂ©es bĂ©nĂ©ficient de toutes les protections gĂ©nĂ©rales prĂ©vues par le DIH. En outre, dĂšs 1949, les rĂ©dacteurs des Conventions de GenĂšve ont reconnu que les personnes handicapĂ©es avaient besoin d'une protection spĂ©cifique pendant les conflits armĂ©s. En vertu du DIH, les parties aux conflits armĂ©s doivent accorder un respect et une protection particuliers aux personnes handicapĂ©es, notamment s'agissant des rĂšgles en matiĂšre d'internement, ainsi que pour l'Ă©vacuation des zones assiĂ©gĂ©es ou conception contemporaine du DIH et des droits des personnes handicapĂ©es met en Ă©vidence les besoins et les obstacles particuliers auxquels ces personnes peuvent ĂȘtre confrontĂ©es, ainsi que les risques spĂ©cifiques auxquels elles sont exposĂ©es en cas de conflit armĂ©. Lesdits obstacles et risques devraient Ă©galement ĂȘtre pris en compte dans l'interprĂ©tation des rĂšgles du DIH relatives Ă  la conduite Ă  tenir envers les civils, notamment l'obligation de prendre les prĂ©cautions pratiquement DIH contient-il des rĂšgles sur la torture ?Oui. Les actes de torture et autres formes de mauvais traitements sont formellement interdits, partout et en tout temps. Le DIH et le droit international des droits de l'homme DIDH se complĂštent pour offrir un ensemble de rĂšgles dĂ©taillĂ©es pour la prĂ©vention et la rĂ©pression des actes de torture et autres formes de mauvais traitements. Les États s'entendent sur le fait qu'il n'existe aucune excuse justifiant le recours Ă  la torture. Les souffrances qu'engendre sa pratique peuvent causer des troubles profonds et parfois irrĂ©versibles chez les personnes qui en sont sont les grands principes qui gouvernent la conduite des hostilitĂ©s ?Les rĂšgles du DIH sur la conduite des hostilitĂ©s visent Ă  trouver un Ă©quilibre entre nĂ©cessitĂ© militaire et humanitĂ©, en cherchant principalement Ă  protĂ©ger les civils des attaques et des effets des principe de distinctionLes parties Ă  un conflit armĂ© doivent en tout temps faire la distinction entre la population civile et les combattants ainsi qu'entre les biens de caractĂšre civil et les objectifs militaires et, par consĂ©quent, ne diriger leurs opĂ©rations que contre des objectifs militaires ». Le DIH interdit les attaques dirigĂ©es contre des civils, ainsi que les attaques indiscriminĂ©es, Ă  savoir celles qui frappent sans distinction des objectifs militaires et des civils ou des biens de caractĂšre principe de proportionnalitĂ©Le DIH interdit les attaques dont on peut attendre qu'elles causent incidemment des dommages dans la population civile qui seraient excessifs par rapport Ă  l'avantage militaire concret et direct attendu. Dans la conduite des hostilitĂ©s, il est souvent inĂ©vitable de causer des dommages accidentels aux civils et aux biens de caractĂšre civil. Toutefois, le DIH limite l'Ă©tendue des dommages collatĂ©raux admissibles en prĂ©cisant comment la nĂ©cessitĂ© militaire et les considĂ©rations d'humanitĂ© doivent ĂȘtre mises en balance dans de telles principe de prĂ©cautionLes opĂ©rations militaires doivent ĂȘtre conduites en veillant constamment Ă  Ă©pargner la population civile, les personnes civiles et les biens de caractĂšre civil. Toutes les prĂ©cautions possibles doivent ĂȘtre prises en vue d'Ă©viter et, en tout cas, de rĂ©duire au minimum les pertes en vies humaines dans la population civile, les blessures aux personnes civiles et les dommages aux biens de caractĂšre civil qui pourraient ĂȘtre causĂ©s incidemment. Étant donnĂ© le risque important de prĂ©judices causĂ©s aux civils chaque fois que l'armĂ©e lance une attaque, le DIH impose des obligations dĂ©taillĂ©es Ă  ceux qui planifient, dĂ©cident ou exĂ©cutent les attaques. Il exige aussi que les parties Ă  un conflit protĂšgent les civils et les biens de caractĂšre civil sous leur contrĂŽle contre les effets des spĂ©cialePlusieurs types de personnes et de biens bĂ©nĂ©ficient d'une protection expresse supplĂ©mentaire. Par exemple, des prĂ©cautions particuliĂšres doivent ĂȘtre prises afin d'Ă©viter la libĂ©ration de forces dangereuses et les pertes sĂ©vĂšres qui en rĂ©sulteraient dans la population civile si les barrages, les digues, les centrales nuclĂ©aires et les autres installations situĂ©es Ă  proximitĂ© Ă©taient attaquĂ©s. Des restrictions encore plus strictes sont imposĂ©es lorsque le premier Protocole additionnel de 1977 s' protection spĂ©cifique est Ă©galement accordĂ©e au personnel mĂ©dical et aux structures de santĂ©, au personnel et aux activitĂ©s humanitaires, Ă  l'environnement, aux biens indispensables Ă  la survie de la population civile et aux biens culturels..Les civils qui prennent les armes perdent-ils leur protection contre les attaques directes en vertu du DIH ?Cela DIH dĂ©finit les civils comme toutes les personnes qui ne sont ni des membres des forces armĂ©es Ă©tatiques, ni des membres d'un groupe armĂ© organisĂ© ayant une fonction permanente de combat, ni des participants Ă  une levĂ©e en personnes civiles sont protĂ©gĂ©es contre les attaques directes, sauf si elles participent directement aux hostilitĂ©s et pendant la durĂ©e de cette participation. Les parties Ă  un conflit armĂ© doivent prendre toutes les prĂ©cautions possibles pour dĂ©terminer si une personne est un civil et, si tel est le cas, si elle participe directement aux hostilitĂ©s. En cas de doute, la personne en question doit ĂȘtre prĂ©sumĂ©e ĂȘtre un civil et protĂ©gĂ©e contre les attaques protĂ©ger la population civile, les combattants – et toute personne participant directement aux hostilitĂ©s – doivent se distinguer des civils dans toutes les opĂ©rations militaires en arborant des signes reconnaissables et en portant ouvertement les CICR a publiĂ© un Guide interprĂ©tatif qui offre des recommandations en vue de l'interprĂ©tation des dispositions du DIH relatives Ă  la notion de participation directe aux parties Ă  un conflit peuvent-elles utiliser n'importe quel type d'armement pour attaquer ou se dĂ©fendre ?Non, elles ne le peuvent le dĂ©but, le DIH a tentĂ© de limiter les effets des conflits armĂ©s. À cette fin, le DIH impose des limites au choix des armes, des moyens et des mĂ©thodes de guerre en Ă©dictant des rĂšgles gĂ©nĂ©rales et des rĂšgles spĂ©cifiques limitant ou interdisant l'utilisation de certaines armes qui causent des dommages rĂšgles gĂ©nĂ©rales qui restreignent le choix des armes, des moyens et des mĂ©thodes de guerre comprennent l'interdiction des armes de nature Ă  frapper sans discrimination, ainsi que les principes et rĂšgles gouvernant la conduite des hostilitĂ©s, qui protĂšgent essentiellement les civils, et l'interdiction des armes de nature Ă  causer des maux superflus, qui protĂšge Ă©galement les les annĂ©es 1860, les États ont convenu d'interdire ou de limiter l'emploi de certaines armes en raison de leur coĂ»t humain, potentiel ou rĂ©el. Ont notamment Ă©tĂ© prohibĂ©s les balles explosives ou expansives 1868, les balles qui s'Ă©panouissent ou s'aplatissent facilement dans le corps humain 1899, les poisons et gaz asphyxiants 1925, les armes biologiques 1972, les armes chimiques 1993, les Ă©clats non localisables 1980, les armes Ă  laser aveuglantes 1995, les mines antipersonnel 1997, les armes Ă  sous-munitions 2008, les armes nuclĂ©aires 2017. Ont Ă©galement Ă©tĂ© imposĂ©es des limitations concernant l'utilisation des armes incendiaires 1980, des mines terrestres antipersonnel et antivĂ©hicule, des piĂšges et autres dispositifs 1980 et 1996, ainsi que des obligations relatives aux restes explosifs de guerre 2003. Bon nombre de ces armes sont aujourd'hui Ă©galement interdites en vertu du droit les armes, mĂȘme celles qui ne sont pas expressĂ©ment rĂ©glementĂ©es, doivent respecter les rĂšgles gĂ©nĂ©rales du DIH concernant la conduite des hostilitĂ©s. Dans la mise au point ou l'acquisition d'une nouvelle arme, les États ont l'obligation de procĂ©der Ă  un examen juridique pour dĂ©terminer si l'emploi en serait interdit, dans certaines circonstances ou en toutes circonstances, par le droit et surtout, il faut se demander si l'utilisation d'armes, de moyens ou de mĂ©thodes de guerre est conforme aux principes de l'humanitĂ© et aux exigences de la conscience le CICR demande-t-il aux parties aux conflits d'Ă©viter l'emploi d'armes explosives Ă  large rayon d'impact en milieu urbain ?Les armes explosives Ă  large rayon d'impact bombes et missiles de gros calibre, systĂšmes d'artillerie et mortiers non guidĂ©s, lance-roquettes multitubes, par exemple, lorsqu'elles sont utilisĂ©es dans des zones urbaines ou d'autres zones habitĂ©es, ont de graves consĂ©quences humanitaires, mĂȘme lorsqu'elles sont dirigĂ©es contre des objectifs militaires. Ne sont pas seulement en cause les effets directs de cette utilisation dĂ©cĂšs et blessĂ©s parmi les civils, destruction de biens de caractĂšre civil, mais aussi les retombĂ©es indirectes perturbation des services essentiels causĂ©e par l'endommagement ou la destruction d'infrastructures essentielles, par exemple.Compte tenu de leur puissance explosive ou de leur manque de prĂ©cision, et de la probabilitĂ© que leurs effets s'Ă©tendent bien au-delĂ  de la cible, il est trĂšs dĂ©licat d'utiliser de telles armes dans des zones habitĂ©es dans le respect du DIH. Les armes explosives Ă  large rayon d'impact sont inadaptĂ©es Ă  un emploi dans les zones 2011, le CICR appelle les États et toutes les parties Ă  des conflits armĂ©s Ă  Ă©viter d'utiliser ces armes explosives lourdes dans les zones urbaines et autres zones habitĂ©es, compte tenu de la forte probabilitĂ© qu'elles aient des effets indiscriminĂ©s et malgrĂ© l'absence de toute interdiction juridique expresse portant sur certains types d'armes spĂ©cifiques. Cet appel a Ă©galement Ă©tĂ© lancĂ© par le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans son ensemble, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies et plusieurs États et organisations internationales et de la sociĂ©tĂ© d'autres termes, il ne faudrait pas utiliser des armes explosives Ă  large rayon d'impact dans des zones peuplĂ©es, Ă  moins de prendre des mesures suffisantes pour limiter l'Ă©tendue de leurs effets et les risques de dommages qui en dĂ©coulent pour les civils. Ces mesures, sous forme d'orientations et de bonnes pratiques, devraient ĂȘtre mises en place bien avant les opĂ©rations militaires et systĂ©matiquement appliquĂ©es lorsque les hostilitĂ©s sont menĂ©es dans des zones en savoir plus, regardez notre vidĂ©o et les rapports publiĂ©s est-il des transferts d'armes aux parties Ă  un conflit armĂ© ?La disponibilitĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e et les transferts d'armes et de munitions insuffisamment rĂ©glementĂ©s ou contrĂŽlĂ©s ont un lourd coĂ»t humain. Cette situation facilite les violations du DIH, entrave l'acheminement de l'aide humanitaire, contribue Ă  prolonger la durĂ©e des conflits armĂ©s et Ă  maintenir des niveaux Ă©levĂ©s d'insĂ©curitĂ© et de violence mĂȘme aprĂšs leur États doivent s'abstenir de transfĂ©rer des armes s'il existe un risque manifeste que celles-ci soient utilisĂ©es pour violer le États qui fournissent des armes Ă  une partie Ă  un conflit armĂ© doivent faire tout ce qui est raisonnablement en leur pouvoir pour s'assurer que le destinataire des armes respecte le DIH, par exemple en prenant des mesures d'attĂ©nuation des risques, en assortissant les livraisons d'armes de conditions ou en les suspendant, ou encore en annulant les livraisons outre, les États parties au TraitĂ© sur le commerce des armes doivent Ă©valuer, avant d'autoriser une exportation, si le destinataire est susceptible d'utiliser les armes, les munitions ou les piĂšces et composants fournis pour commettre ou faciliter une violation grave du DIH ou du droit des droits de l'homme. S'il existe un risque prĂ©pondĂ©rant que cela se produise, l'exportation ne doit pas ĂȘtre le DIH, un État ne devient pas partie Ă  un conflit armĂ© au seul motif qu'il fournit des armes ou des Ă©quipements militaires Ă  un un Ă©tablissement hospitalier ou scolaire est utilisĂ© par des forces armĂ©es comme base pour lancer des attaques ou entreposer des armes, cela en fait-il un objectif militaire lĂ©gitime ?Le droit de la guerre interdit les attaques directes contre des biens civils comme les Ă©coles. Il interdit Ă©galement les attaques directes contre les hĂŽpitaux et le personnel mĂ©dical, qui sont expressĂ©ment protĂ©gĂ©s par le DIH. Cela dit, un Ă©tablissement hospitalier ou scolaire peut devenir une cible militaire lĂ©gitime s'il contribue Ă  des opĂ©rations militaires spĂ©cifiques de l'ennemi et si sa destruction offre un avantage militaire certain Ă  l'attaquant. En cas de doute, ces Ă©tablissements ne peuvent ĂȘtre hĂŽpitaux ne perdent leur protection que dans certaines circonstances – par exemple si un hĂŽpital est utilisĂ© comme base pour lancer une attaque, comme dĂ©pĂŽt d'armes ou pour cacher des soldats/combattants en bonne santĂ©. Il y a aussi des conditions prĂ©alables. Pour qu'une partie Ă  un conflit puisse rĂ©pondre Ă  ces actes par une attaque, elle doit d'abord donner un avertissement, assorti d'un dĂ©lai, et l'autre partie doit avoir ignorĂ© cet États ont souscrit Ă  la DĂ©claration et aux lignes directrices sur la sĂ©curitĂ© dans les Ă©coles, qui visent Ă  rĂ©duire l'utilisation des Ă©coles Ă  des fins devrait-on s'inquiĂ©ter des attaques contre les biens culturels dans les conflits armĂ©s ?Les monuments historiques, les Ɠuvres d'art et les sites archĂ©ologiques – dĂ©signĂ©s sous le nom de biens culturels – sont protĂ©gĂ©s par le DIH. Les attaques perpĂ©trĂ©es contre les biens culturels vont bien au-delĂ  de la destruction de constructions matĂ©rielles. Elles constituent des attaques contre notre histoire, notre dignitĂ© et notre droit de la guerre impose aux parties Ă  un conflit armĂ© de protĂ©ger et de respecter les biens culturels. Selon le DIH, attaquer des biens culturels ou utiliser ces biens Ă  des fins militaires est interdit, sauf en cas de nĂ©cessitĂ© militaire impĂ©rative. Par ailleurs, les parties Ă  un conflit ne peuvent saisir, dĂ©truire ou dĂ©libĂ©rĂ©ment endommager des biens culturels, et elles doivent faire cesser les vols et les pillages de biens culturels, ainsi que tout acte de vandalisme Ă  l'Ă©gard desdits DIH protĂšge-t-il l'environnement des effets des opĂ©rations militaires ?Oui. L'environnement naturel est de caractĂšre civil. Par consĂ©quent, toute partie de l'environnement naturel qui n'est pas un objectif militaire est protĂ©gĂ©e en vertu des principes gĂ©nĂ©raux et des rĂšgles sur la conduite des hostilitĂ©s qui protĂšgent les biens civils. Cela signifie qu'il est interdit aux parties de lancer une attaque contre un objectif militaire dont on peut attendre qu'elle cause des dommages excessifs Ă  l'environnement. Dans la conduite des opĂ©rations militaires, toutes les prĂ©cautions pratiquement possibles doivent ĂȘtre prises en vue d'Ă©viter et, en tout cas, de rĂ©duire au minimum, les dommages qui pourraient ĂȘtre causĂ©s incidemment Ă  l'environnement. L'absence de certitude scientifique quant aux effets sur l'environnement de certaines opĂ©rations militaires n'exonĂšre pas une partie au conflit de son devoir de prendre de telles outre, le DIH accorde Ă  l'environnement naturel des protections spĂ©cifiques dans certaines circonstances. Il s'agit notamment de tenir dĂ»ment compte de la protection et de la prĂ©servation de l'environnement naturel dans le choix des moyens et des mĂ©thodes de guerre, et d'interdire l'usage de mĂ©thodes ou de moyens de guerre qui sont conçus pour causer, ou dont on peut attendre qu'ils causent, des dommages Ă©tendus, durables et graves Ă  l'environnement naturel. Violer cette interdiction peut constituer un crime de destruction de l'environnement naturel ne peut ĂȘtre employĂ©e comme une en savoir plus, voir la publication du CICR intitulĂ©e Guidelines on the Protection of the Natural Environment in Armed Conflict Lignes directrices sur la protection de l'environnement naturel dans les conflits armĂ©s, en anglais. Quelles rĂšgles s'appliquent-elles aux siĂšges ?Les siĂšges ont souvent de graves consĂ©quences pour un grand nombre de civils. Le DIH prĂ©voit des rĂšgles importantes en vue de protĂ©ger la population est essentiel que les civils soient autorisĂ©s Ă  Ă©vacuer une zone assiĂ©gĂ©e. Ni la force assiĂ©geante ni la force assiĂ©gĂ©e ne peuvent les forcer Ă  rester contre leur grĂ©. Les siĂšges doivent ĂȘtre dirigĂ©s exclusivement contre des forces armĂ©es ennemies et attaquer ou abattre des civils qui s'Ă©chappent d'une zone assiĂ©gĂ©e est formellement ailleurs, les parties doivent se conformer Ă  toutes les rĂšgles rĂ©gissant la conduite des faut veiller constamment Ă  Ă©pargner les civils lorsqu'une ville est assiĂ©gĂ©e ou que des objectifs militaires sont attaquĂ©s dans la zone assiĂ©gĂ©e. Toutes les prĂ©cautions possibles doivent ĂȘtre prises en vue d'Ă©viter et, en tout cas, de rĂ©duire au minimum les pertes en vies humaines dans la population civile, les blessures aux personnes civiles et les dommages aux biens de caractĂšre civil qui pourraient ĂȘtre causĂ©s incidemment. Le DIH interdit Ă©galement d'utiliser la famine comme mĂ©thode de guerre contre la population le mĂȘme temps, bien que des Ă©vacuations temporaires puissent ĂȘtre nĂ©cessaires, et mĂȘme lĂ©galement requises, les siĂšges ne doivent pas ĂȘtre utilisĂ©s pour contraindre les civils Ă  quitter dĂ©finitivement une zone. Si des civils sont dĂ©placĂ©s parce qu'ils s'Ă©chappent ou sont Ă©vacuĂ©s d'une zone assiĂ©gĂ©e, toutes les mesures possibles doivent ĂȘtre prises pour s'assurer que ces personnes disposent d'un abri adĂ©quat, ont accĂšs Ă  une nourriture suffisante, Ă  des installations d'hygiĂšne et Ă  des soins de santĂ©, qu'elles sont protĂ©gĂ©es y compris contre la violence sexuelle et sexiste et que les membres d'une mĂȘme famille ne sont pas en savoir plus, voir notre Rapport 2019 sur le droit international humanitaire et les dĂ©fis posĂ©s par les conflits armĂ©s contemporains, pages 23 Ă  cyberguerre est-elle soumise Ă  des rĂšgles ?Oui. Les cyberopĂ©rations menĂ©es pendant un conflit armĂ© sont soumises aux rĂšgles et aux principes Ă©tablis du DIH – elles ne s'inscrivent pas dans un vide juridique » ou une zone grise ».La prĂ©occupation du CICR est que les cyberopĂ©rations militaires, qui font dĂ©sormais partie des conflits armĂ©s contemporains, peuvent perturber le fonctionnement des infrastructures essentielles, les interventions d'urgence et l'action humanitaire, ainsi que d'autres services indispensables pour la population DIH limite les cyberopĂ©rations pendant les conflits armĂ©s, de mĂȘme qu'il limite l'emploi de tout autre type d'arme, de moyen et de mĂ©thode de guerre dans un conflit armĂ©, qu'il soit nouveau ou ancien. En particulier, les infrastructures civiles sont protĂ©gĂ©es contre les cyberattaques par les rĂšgles et principes existants du DIH, notamment les principes de distinction, de proportionnalitĂ© et de prĂ©caution dans l'attaque. De plus, l'utilisation, dans les conflits armĂ©s, de cyberoutils qui se diffusent et qui causent des dommages sans discrimination est DIH impose-t-il des limites aux opĂ©rations psychologiques ou d'information ?Les opĂ©rations psychologiques ou d'information font depuis longtemps partie des conflits armĂ©s. Toutefois, avec l'Ă©volution rapide des technologies de l'information et de la communication qui s'opĂšre actuellement, l'ampleur, la vitesse et la portĂ©e des opĂ©rations d'information ou des opĂ©rations psychologiques ont considĂ©rablement CICR est prĂ©occupĂ© par l'utilisation d'opĂ©rations psychologiques ou d'information pour semer la confusion ou causer du tort, pour rĂ©pandre la peur et la terreur parmi la population, ou pour inciter Ă  la DIH interdit certains types d'opĂ©rations psychologiques ou d'information pendant les conflits armĂ©s menaces de violence dont le but principal est de rĂ©pandre la terreur parmi la population civile, propagande tendant Ă  des engagements volontaires de personnes protĂ©gĂ©es dans des territoires occupĂ©s ou, plus gĂ©nĂ©ralement, encouragement Ă  commettre des violations du DIH. Les opĂ©rations d'information doivent Ă©galement satisfaire Ă  l'obligation de respecter et de protĂ©ger des catĂ©gories spĂ©cifiques d'acteurs tels que le personnel mĂ©dical et le personnel de secours sont les dangers associĂ©s aux armes autonomes ?Les armes autonomes sĂ©lectionnent des cibles et exercent la force contre elles sans intervention humaine. Il en rĂ©sulte que l'utilisateur ne choisit pas de maniĂšre spĂ©cifique l'objet humain ou matĂ©riel de la frappe. Compte tenu de la difficultĂ© Ă  prĂ©voir et Ă  limiter leurs effets, l'utilisation de ces armes pose des risques pour les civils, des dĂ©fis quant au respect du DIH et suscite des prĂ©occupations Ă©thiques fondamentales pour la CICR a exhortĂ© les États Ă  adopter de nouvelles rĂšgles juridiquement contraignantes interdisant les armes autonomes imprĂ©visibles et celles qui ciblent des ĂȘtres humains, et Ă  limiter strictement la mise au point et l'utilisation de tous les autres systĂšmes d'armes en savoir plus, voir la position du CICR sur les systĂšmes d'armes humanitaire aux populations qui ont besoin d'aide revĂȘt-il un caractĂšre inconditionnel ?Bien que les rĂšgles pertinentes varient lĂ©gĂšrement en fonction de la nature du conflit conflit armĂ© international sans occupation, occupation ou conflit armĂ© non international, on dira pour simplifier que le cadre formĂ© par le DIH rĂ©gissant l'accĂšs humanitaire est constituĂ© de quatre niveaux » il incombe Ă  chaque partie Ă  un conflit armĂ© de rĂ©pondre aux besoins essentiels de la population qui est sous son les organisations humanitaires impartiales ont le droit d'offrir leurs services pour des activitĂ©s humanitaires, en particulier lorsque les besoins essentiels de la population ne sont pas les activitĂ©s humanitaires impartiales menĂ©es en situation de conflit armĂ© sont gĂ©nĂ©ralement subordonnĂ©es au consentement des parties au conflit, lequel ne doit toutefois pas ĂȘtre refusĂ© de maniĂšre quatriĂšmement, une fois que des actions de secours humanitaires impartiales ont Ă©tĂ© convenues, les parties au conflit armĂ© et les États non parties au conflit doivent autoriser et faciliter le passage rapide et sans encombre des secours. Ils peuvent exercer un droit de contrĂŽle pour vĂ©rifier que l'aide acheminĂ©e est bien ce qu'elle prĂ©tend en savoir plus, voir la publication intitulĂ©e Questions/rĂ©ponses du CICR et lexique sur l'accĂšs est le point de vue du CICR sur les corridors et les pauses humanitaires ?Les corridors ou couloirs humanitaires » sont utilisĂ©s par le personnel humanitaire, par exemple pour acheminer des secours aux victimes d'hostilitĂ©s ou leur offrir un lieu de passage sĂ»r. Si le DIH est muet sur cette notion, les rĂšgles du DIH rĂ©gissant l'accĂšs et les activitĂ©s humanitaires mentionnĂ©es ci-dessus fournissent un cadre de rĂ©fĂ©rence. Par ailleurs, les parties sont tenues d'Ă©vacuer la population civile de la zone des combats, de rapatrier les blessĂ©s et les malades, de transfĂ©rer les morts et, sauf si leur protection l'exige ou en cas de nĂ©cessitĂ© militaire impĂ©rative, elles doivent permettre aux civils de quitter le initiative qui donne aux civils un peu de rĂ©pit face Ă  la violence et leur permet de rejoindre volontairement des zones plus sĂ»res est la bienvenue. Les corridors humanitaires doivent ĂȘtre bien planifiĂ©s, bien coordonnĂ©s et mis en Ɠuvre avec le consentement de toutes les parties au conflit. Par dĂ©finition, ils ont cependant une portĂ©e gĂ©ographique limitĂ©e et ne constituent donc pas une solution idĂ©ale. Les parties engagĂ©es dans les combats doivent s'assurer que toutes les mesures et prĂ©cautions nĂ©cessaires sont prises pour protĂ©ger les civils et pour que l'aide atteigne ceux qui en ont pause humanitaire est une suspension temporaire des hostilitĂ©s Ă  des fins purement humanitaires, convenue entre les parties au conflit. Elle est gĂ©nĂ©ralement prĂ©vue pour une pĂ©riode et une zone expressions pause humanitaire » et corridor humanitaire » ne sont pas des termes techniques consacrĂ©s par le DIH. Il existe nĂ©anmoins des rĂšgles importantes du DIH qui peuvent encadrer les discussions relatives aux pauses et aux corridors humanitaires. Les parties Ă  tous les conflits armĂ©s peuvent conclure des accords visant Ă  amĂ©liorer la situation des personnes touchĂ©es par le conflit et doivent ĂȘtre guidĂ©es par les rĂšgles relatives Ă  l'accĂšs dit le DIH au sujet de la sĂ©curitĂ© alimentaire ?L'insĂ©curitĂ© alimentaire aiguĂ« est une prĂ©occupation rĂ©currente dans les conflits. Le DIH comporte des rĂšgles importantes qui peuvent empĂȘcher une situation de se transformer en une crise alimentaire d'une extrĂȘme gravitĂ©. Ainsi, les parties au conflit ont l'obligation de rĂ©pondre aux besoins essentiels de la population qui est sous leur contrĂŽle. De plus, le DIH interdit expressĂ©ment d'utiliser la famine contre les civils comme mĂ©thode de guerre, la violation de cette interdiction Ă©tant susceptible de constituer un crime de outre, les biens indispensables Ă  la survie de la population civile, tels que les denrĂ©es alimentaires, les zones agricoles, les rĂ©coltes, le bĂ©tail, les installations et rĂ©serves d'eau potable et les ouvrages d'irrigation, bĂ©nĂ©ficient d'une protection spĂ©ciale. Ils ne doivent pas ĂȘtre attaquĂ©s, dĂ©truits, enlevĂ©s ou mis hors d'usage de toute autre mĂȘme, le respect d'autres rĂšgles du DIH peut jouer un rĂŽle important dans la prĂ©vention de l'insĂ©curitĂ© alimentaire, comme la protection de l'environnement, la limitation des siĂšges et l'accĂšs aux secours se passe-t-il si un État ou des particuliers violent le DIH ?Un aspect essentiel de la limitation des effets des conflits armĂ©s est le respect des rĂšgles. Le DIH exige des parties Ă  un conflit qu'elles prĂ©viennent et rĂ©priment les violations graves du DIH, et qu'elles suppriment les autres État responsable de violations du DIH doit rĂ©parer intĂ©gralement les pertes ou les dommages qu'il a causĂ©s. De leur cĂŽtĂ©, les individus responsables de crimes de guerre doivent ĂȘtre recherchĂ©s, faire l'objet d'une enquĂȘte et ĂȘtre poursuivis. Les États peuvent faire appliquer les rĂšgles par le biais de leurs systĂšmes juridiques nationaux, des voies diplomatiques ou des mĂ©canismes internationaux de rĂšglement des crimes de guerre peuvent faire l'objet d'enquĂȘtes et de poursuites par tout État ou, dans certaines circonstances, par un tribunal international. Les Nations unies peuvent Ă©galement prendre des mesures pour faire respecter le droit international humanitaire. Par exemple, le Conseil de sĂ©curitĂ© peut contraindre les États Ă  respecter leurs obligations ou crĂ©er un tribunal chargĂ© d'enquĂȘter sur les crime de guerre, c'est quoi ?Les violations graves du DIH sont considĂ©rĂ©es comme des crimes de guerre. Les États doivent enquĂȘter sur les crimes de guerre commis par leurs ressortissants ou par leurs forces armĂ©es ou sur leur territoire et, si cela est possible, poursuivre les suspects. Les États ont Ă©galement le droit d'enquĂȘter sur d'autres personnes pour crimes de guerre devant leurs tribunaux nationaux, indĂ©pendamment de la nationalitĂ© de l'auteur ou de l'endroit oĂč les violations ont Ă©tĂ© commises compĂ©tence universelle.Le DIH tient les individus responsables des crimes de guerre qu'ils commettent eux-mĂȘmes ou qu'ils ordonnent de commettre. À cet Ă©gard, le DIH est complĂ©tĂ© par le droit pĂ©nal international, qui dĂ©finit diffĂ©rents modes de responsabilitĂ© pĂ©nale crimes de guerre s'appliquent Ă  tous les conflits armĂ©s, tandis que d'autres sont spĂ©cifiques aux conflits armĂ©s internationaux. Dans les conflits armĂ©s internationaux, certains crimes de guerre sont Ă©galement appelĂ©s infractions graves et donnent lieu Ă  des obligations supplĂ©mentaires pour les exemple, les actes suivants constitueraient des crimes de guerre dans tous les conflits armĂ©s - le fait de prendre dĂ©libĂ©rĂ©ment pour cible des civils qui ne participent pas directement aux hostilitĂ©s ;- le pillage ;- la prise d'otages ;- attaquer des objets religieux ou culturels, pour autant qu'ils ne soient pas des objectifs militaires ;- la torture et les autres formes de traitements inhumains ;- le recrutement d'enfants ;- le viol et les autres formes de violence CICR ne participe en aucune façon au recueil d'Ă©lĂ©ments de preuve ou aux poursuites contre les crimes de guerre et ne peut ĂȘtre contraint par les tribunaux de tĂ©moigner dans un est en charge de rĂ©pondre aux violations du DIH ?La responsabilitĂ© de prĂ©venir et de punir les violations du DIH incombe principalement aux États. Le DIH exige des États qu'ils enquĂȘtent sur les violations graves et, le cas Ă©chĂ©ant, qu'ils poursuivent les suspects. Cela signifie que des mesures appropriĂ©es doivent avoir Ă©tĂ© prises pour mettre en Ɠuvre la rĂ©pression pĂ©nale des violations du DIH dans le droit pĂ©nal interne d'un État. Le service consultatif du CICR sur le DIH est disponible, sur demande, pour soutenir les États dans ce processus. En complĂ©ment des enquĂȘtes et des procĂšs nationaux, les mĂ©canismes d'enquĂȘte ou de justice pĂ©nale Ă©tablis au niveau international, y compris la Cour pĂ©nale internationale CPI, peuvent favoriser un plus grand respect du DIH en garantissant que les crimes les plus graves ne restent pas impunis. Le CICR a soutenu les États dans leur travail de crĂ©ation de la CPI et considĂšre que celle-ci est un outil important contre l' CICR participe-t-il Ă  des enquĂȘtes sur les crimes de guerre ?Le CICR applique de longue date une pratique claire de non-intervention dans les procĂ©dures judiciaires et de non-divulgation des informations dont il prend connaissance dans l'exercice de ses activitĂ©s. Le fait de participer Ă  des enquĂȘtes ou Ă  des procĂ©dures judiciaires pourrait sĂ©rieusement compromettre les efforts qu'il dĂ©ploie pour gagner la confiance de toutes les parties Ă  un conflit armĂ© et, en dĂ©finitive, remettre en cause son accĂšs aux personnes qui en ont sa qualitĂ© de gardien du DIH, le CICR reconnaĂźt toutefois que les enquĂȘtes et les poursuites sont fondamentales pour prĂ©venir l'impunitĂ©, amĂ©liorer le respect du droit et attĂ©nuer les souffrances des victimes de conflits armĂ©s. Pour autant, sa mission unique serait profondĂ©ment remise en question s'il prenait part Ă  ces processus importants. Les belligĂ©rants seraient en effet susceptibles de refuser ou de restreindre son accĂšs aux zones de conflit actif, aux prisons et Ă  d'autres lieux de dĂ©tention si elles craignaient qu'un dĂ©lĂ©guĂ© du CICR ne recueille des preuves en vue de futures poursuites Ă  d'Ă©ventuelles violations du DIH, le CICR a donc pour rĂšgle gĂ©nĂ©rale de communiquer personnellement ses constatations aux parties au conflit. Étant confidentielles, ces conversations sont propices Ă  un dialogue franc et sans dĂ©tour. Pour autant, confidentialitĂ© ne rime pas avec silence ou consentement. L'approche privilĂ©giĂ©e par le CICR consiste donc Ă  faire part de ses renseignements et de ses constatations sur des violations prĂ©sumĂ©es du DIH directement Ă  la partie responsable. Cette pratique est ancrĂ©e dans sa profonde connaissance du terrain et a dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ© son vos constatations Ă  la Cour pĂ©nale internationale CPI ?Les informations que nous recueillons ne sont pas et ne seront jamais transmises Ă  qui que ce soit d'autre, y compris la CPI. Celle-ci a reconnu dans son RĂšglement de procĂ©dure et de preuve que le CICR jouit du privilĂšge de non-divulgation et que les membres de son personnel ne peuvent pas ĂȘtre citĂ©s comme tĂ©moins dans les procĂ©dures de la Cour. Cela ne signifie pas que nous laissons ces problĂšmes sans rĂ©ponse. Simplement, nous les abordons directement avec les parties au conflit, et non pas de façon conjointe ou peut utiliser les emblĂšmes de la croix rouge, du croissant rouge et du cristal rouge, et Ă  quelles fins ?Les emblĂšmes de la croix rouge, du croissant rouge et du cristal rouge peuvent ĂȘtre utilisĂ©s Ă  deux fins l'emblĂšme peut ĂȘtre utilisĂ© pour montrer que certaines personnes ou certains biens sont protĂ©gĂ©s en vertu du DIH en tant que personnels de santĂ© ou structures mĂ©dicales usage Ă  titre protecteur. Les mĂ©decins militaires et le personnel mĂ©dical civil, ainsi que les moyens de transport sanitaires et les structures mĂ©dicales, sont autorisĂ©s Ă  utiliser l'emblĂšme l'emblĂšme indique qu'une personne ou un objet a un lien avec le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, c'est-Ă -dire avec une SociĂ©tĂ© nationale, le CICR ou la FĂ©dĂ©ration internationale des SociĂ©tĂ©s de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge abrĂ©gĂ© IFRC » en anglais. Il s'agit de l'usage de l'emblĂšme Ă  titre indicatif. Le CICR et la FĂ©dĂ©ration internationale peuvent utiliser l'emblĂšme simultanĂ©ment Ă  titre protecteur et Ă  titre indicatif dans toutes leurs activitĂ©s est utilisĂ© Ă  des fins de protection, l'emblĂšme est de grandes dimensions. Il n'est composĂ© que de la croix rouge, du croissant rouge ou du cristal rouge, sans ajout Ă©crit. UtilisĂ© Ă  titre indicatif, l'emblĂšme est de petite taille, accolĂ© au nom de la composante qui en fait l'usage ICRC/CICR, IFRC ou nom de la SociĂ©tĂ© nationale.Toute utilisation de l'emblĂšme par une entitĂ© non autorisĂ©e ou Ă  d'autres fins que celles mentionnĂ©es ci-dessus constitue un usage abusif. Tous les États parties aux Conventions de GenĂšve doivent empĂȘcher ce type d'utilisations et prendre des mesures pour y remĂ©dier le cas rĂšgles strictes visent Ă  susciter la confiance des parties Ă  un conflit armĂ© en l'usage de l'emblĂšme, afin qu'elles n'attaquent pas les personnes ou les biens qui l'arborent conformĂ©ment aux rĂšgles ni n'entravent leurs activitĂ©s mĂ©dicales ou ne pas multiplier l'usage de l'emblĂšme ou encourager la crĂ©ation ou l'emploi de signes d'exception ?Le DIH protĂšge la population civile et les biens de caractĂšre civil en raison mĂȘme de leur nature civile. Multiplier les emblĂšmes ou en Ă©largir l'usage pourrait se rĂ©vĂ©ler contre-productif, car cela laisserait supposer qu'un individu ou un objet n'est protĂ©gĂ© que s'il l'arbore. Or la protection des civils et des biens de caractĂšre civil en vertu du DIH doit demeurer indĂ©pendante de la prĂ©sence de l' personnels de santĂ©, les structures mĂ©dicales et les vĂ©hicules sanitaires sont Ă©galement protĂ©gĂ©s par le DIH, qu'ils affichent ou non l'emblĂšme la protection Ă  laquelle ils ont droit est liĂ©e Ă  leur fonction de nature exclusivement mĂ©dicale. L'emblĂšme n'est qu'un signe extĂ©rieur de protection, il n'est pas un facteur de protection. Les unitĂ©s sanitaires sont donc protĂ©gĂ©es d'un point de vue lĂ©gal, qu'elles portent ou non l'emblĂšme. Il n'est nullement obligatoire de l'arborer en toutes circonstances, et certaines parties Ă  un conflit choisissent de ne pas le faire. Cela se justifie tout particuliĂšrement lorsqu'elles font face Ă  un ennemi qui prend systĂ©matiquement pour cibles les unitĂ©s sanitaires qui affichent l' vidĂ©o sur les rĂšgles de base du droit de la guerre Vous avez d'autres questions ? Tweetez-nous sur ICRC_fr avec le hashtag ConventionsdeGenĂšveLes civils doivent ĂȘtre la loi. Dictionnaire Collaboratif Français DĂ©finition ! angus n. Race bovine britannique Ă©galement appelĂ©e Aberdeen-Angus institution contractuelle n. appelĂ©e aussi donation de biens Ă  venir, elle est un contrat par lequel une personne, appelĂ©e instituant, promet Ă  une autre, dĂ©nommĂ©e instituĂ©, de lui laisser Ă  sa mort tout ou partie de sa succession [Leg.] ! tercio n. 1 - Tauromachie Une des trois phases composant une lidia combat 2 - Militaire Dans l’armĂ©e espagnole, ancienne unitĂ© militaire, Ă©galement appelĂ©e carrĂ© espagnol composĂ©e de plusieurs bataillons de combat 3 - Militaire LĂ©gion Ă©trangĂšre espagnole. ! recluse n. espĂšce d'araignĂ©es aranĂ©omorphes de la famille des Sicariidae. Elle est appelĂ©e recluse brune » ou comme d'autres Loxosceles araignĂ©e violoniste . base monĂ©taire n. somme des piĂšces et billets en circulation et des rĂ©serves bancaires, aussi appelĂ©e monnaie Ă  haute puissance ou monnaie centrale. [Bus.] assurance dĂ©cĂšs n. assurance qui garantit aux ayants-droit de l'assurĂ© qui dĂ©cĂšde le paiement d'une somme appelĂ©e capital-dĂ©cĂšs. [Leg.] ! coraliculture, coralliculture n. appelĂ©e aussi aquaculture du corail, Ă©levage du corail ou jardinage de corail, est la culture de coraux Ă  des fins commerciales ou dans le but de restaurer des rĂ©cifs coralliens par rĂ©implantation dans le milieu naturel. Pour ajouter des entrĂ©es Ă  votre liste de vocabulaire, vous devez rejoindre la communautĂ© Reverso. C’est simple et rapide Il y a ceux qui la respectent tellement qu’ils ne veulent pas la chanter et ceux qui la respectent tellement peu qu’ils l’instrumentalisent Ă  des fins politiques. L’affaire de la Marseillaise tourne Ă  la cacophonie. Contentons-nous d’aider chacun Ă  retrouver son harmonie en rappelant qu’une telle polĂ©mique n’a rien de trĂšs neuf. Elle est vieille comme le chant lui-mĂȘme. Contons-en en une brĂšve histoire. En 1789, la RĂ©volution française est tout amour. Elle envoie au genre humain sa "dĂ©claration des droits de l’homme" et ses nobles principes. En moins de deux ans, les choses tournent au vinaigre. Presque toutes les cours d’Europe, chauffĂ©es par les EmigrĂ©s - les nobles qui ont fui la France - rĂȘvent de ramener Ă  la raison ces aliĂ©nĂ©s qui ne respectent rien de ce qui tient le monde, ni les prĂȘtres, ni les rois. La suite aprĂšs la publicitĂ© A Vienne, des motifs familiaux rendent la question plus sensible qu’ailleurs LĂ©opold II, rĂ©gnant sous le vieux titre d'"Empereur du saint empire romain germanique", n’est autre que le frĂšre de Marie-Antoinette. Il meurt en mars 1792. Cela n’arrange rien François II, son successeur - le neveu de la reine de France - est encore plus exaltĂ© que lui. C’est nĂ©anmoins Paris qui tire en premier. Une curieuse coalition y pousse Ă  la guerre. Les girondins, qui sont au ministĂšre, et siĂšgent alors Ă  gauche de l’assemblĂ©e lĂ©gislative, veulent engager les hostilitĂ©s pour des motifs rĂ©volutionnaires ils espĂšrent que tous les peuples se rallieront au drapeau de la libertĂ© et jetteront d’eux mĂȘme leurs tyrans Ă  bas. Louis XVI, qui est toujours roi de France, accepte de la signer pour des raisons inverses il souhaite secrĂštement que son neveu d’Autriche viendra le dĂ©livrer. Rouget de Lisle et le salon du maire de Strasbourg Le 20 avril 1792, la France dĂ©clare la guerre au "roi de BohĂšme et de Hongrie", qui sont les titres officiels du moment de François d’Autriche. Bellone, dĂ©esse de la guerre, est de sortie. On l’attend donc Ă  l’est du pays. Quelques jours plus tard, Rouget de Lisle, un jeune officier qui tĂąte de la lyre, entonne dans le salon du maire de Strasbourg le grand air martial qu’il vient de composer pour tĂącher de galvaniser les troupes qui fonceront sur l’ennemi autrichien c’est le "chant de guerre de l’armĂ©e du Rhin". De toute la France affluent les engagĂ©s qui viennent la grossir. En juillet, des volontaires venus de Marseille passent par Paris. Ils y apprennent la chanson et se l’approprient Ă  un tel point que tout le monde croit qu’elle vient de chez eux. Le "chant de guerre" y trouve son nom. La "Marseillaise" est suite aprĂšs la publicitĂ© Les Ă©vĂ©nements se prĂ©cipitent. La peur de voir les Autrichiens et leurs nouveaux alliĂ©s prussiens envahir la capitale dĂ©clenche une fiĂšvre paranoĂŻaque. Le 10 aoĂ»t, des membres de la commune insurrectionnelle de Paris se saisissent du Roi et de sa famille et les mettent en prison. DĂ©but septembre, d’autres exaltĂ©s se rendent dans d'autres prisons pour y massacrer tous ceux qui, prĂȘtres ou aristocrates, y ressemblent Ă  des "ennemis du peuple" conspirant avec l’ennemi. Fin septembre, enfin un miracle. Les Français bloquent l’avancĂ©e prussienne sous le moulin de Valmy. Le lendemain, 21 septembre, la nouvelle assemblĂ©e qui vient d’ĂȘtre Ă©lue, que l’on appelle la Convention, vote Ă  l’unanimitĂ© l’abolition de la monarchie et la naissance de la RĂ©publique. Et tout cela s’est fait au son d'"Allons enfants", devenu le tube de l’étĂ© 92. On l’aura compris, de telles circonstances la marquent Ă  gauche et en font, dĂšs l’origine, un des chants les plus haĂŻs des partis de l’ordre et de la tradition. NapolĂ©on III, comme son oncle, la supprime En 1795, la Convention, toujours au pouvoir, fait de la Marseillaise le "chant national". Moins de dix ans plus tard, l’Empire la balaye. Trop exaltĂ©e, trop jacobine. Elle est remplacĂ©e au choix par le "chant du dĂ©part" ou, mieux encore, par "Veillons au salut de l’empire", un air douçùtre qui avait eu sa vogue quelques annĂ©es. 1814-1815, retour sur le trĂŽne des Bourbons Louis XVIII puis Charles X. On chante "Vive Henri IV", premier de la famille Ă  avoir eu la couronne. PortĂ© au pouvoir par la rĂ©volution de juillet 1830, le cousin Louis Philippe – qui, jeune homme, avait combattu Ă  Valmy- se sent obligĂ© de donner des gages Ă  sa gauche il fait Ă  nouveau jouer la suite aprĂšs la publicitĂ© Mais NapolĂ©on III, pour faire comme son oncle, la supprime Ă  nouveau. Il faut attendre la TroisiĂšme RĂ©publique pour qu’elle s’impose, mais avec quelles difficultĂ©s, lĂ  encore. La majoritĂ© arrivĂ©e au pouvoir en 1871 est de droite, elle attend le retour d’un roi. Elle ne veut pas de cette saloperie qui rappelle la premiĂšre fois oĂč on les a virĂ©s. Par rĂ©action, les rĂ©publicains, enfin au pouvoir, en font l’hymne officiel, en 1879. Mais les lignes bougent encore. En 1914, tout le monde entonne la Marseillaise A la fin du XIXe, une large partie de la gauche virant au socialisme en pince pour l’hymne du mouvement ouvrier, l’Internationale, Ă©crite par un communard, et composĂ©e par un ouvrier lillois d’origine belge. Par un mouvement de rotation inverse, la droite devient nationale, surtout quand la nation est en uniforme, dĂ©fend les valeurs d’ordre, et marche au pas. Comme elle aime l’armĂ©e, et que l’armĂ©e joue la Marseillaise, voilĂ  la droite qui chante aussi la Marseillaise. Seule l’extrĂȘme droite reste rĂ©ticente l’Action française de Charles Maurras est viscĂ©ralement monarchiste ; tout parfum de rĂ©volution la dĂ©range. Il faut 1914 et l’Union SacrĂ©e pour que de droite Ă  gauche, chacun l’entonne. Est-ce son ultime destin ? Au contraire ! Puisque dĂ©sormais elle appartient Ă  tout le monde, chacun peut l’envoyer Ă  la tĂȘte de l’autre. Et c’est ce qui se passe, avec une rĂ©gularitĂ© de mĂ©tronome, depuis prĂšs d’un siĂšcle. Faites le compte. Dans les annĂ©es 1920, les pacifistes ne l’aiment plus guĂšre, elle leur rappelle trop les patriotards dĂ©lirants, les "rossignols des carnages", comme on les appelait, qui les ont envoyĂ©s crever dans les tranchĂ©es. Mais face aux fascistes, dans les annĂ©es 1930, la gauche ranime les mĂąnes de l’an I de la RĂ©publique. Le grand film du Front populaire, sorti en 38, et signĂ© Jean Renoir, porte son nom c’est "La Marseillaise", la fresque qui en retrace l’histoire. 1940-44, la France collabo prĂ©fĂšre "marĂ©chal nous voilĂ ", au "jour de gloire est arrivĂ©". Des communistes aux partisans de De Gaulle, celle de la LibĂ©ration est unanime Ă  en refaire l’hymne officiel du nouveau rĂ©gime. Voici que les gaullistes, dans les annĂ©es 60, ont tendance Ă  la capter Ă  leur usage exclusif. Mai 68, par rĂ©action, a donc tendance Ă  la juger aussi datĂ©e qu’un ancien combattant Ă  mĂ©dailles. Et voilĂ , dix ans plus tard, que Gainsbourg la remet au goĂ»t du jour. Vous avez compris le principe ? Un coup Ă  droite, un coup Ă  gauche. Une partition Ă  deux temps. Les musiciens le savent. Pour une marche, c’est normal. François Reynaert - Le Nouvel Observateur 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID OwVmsLll0FOm1qajDPUKJvphBnTOOucEJkCeMXT0_GwBBSvlEysebw== Louise Michel est nĂ©e Ă  Vroncourt, dans la Haute-Marne, le 29 mai 1830. Sa mĂšre, Marianne, Ă©tait servante dans le vieux chĂąteau. Son pĂšre, le fils des chĂątelains, disparut dĂšs qu’il apprit que la jolie servante Ă©tait enceinte. A une Ă©poque oĂč il ne faisait pas bon ĂȘtre bĂątard, la vie semblait mal dĂ©buter pour la petite Louise. Mais les Demahis, ses grands-parents paternels, Ă©taient des gens hors du commun des nobles favorables Ă  la RĂ©volution de 1789, des anticlĂ©ricaux qui lisaient Rousseau et Voltaire. Ils garderont, jusqu’à leur mort, Marianne Ă  leur service et Ă©lĂšveront Louise comme leur propre fille. Elle grandira au vieux chĂąteau, cette vaste ruine, oĂč le vent soufflait comme dans un navire. 
 Il faisait un froid glacial dans ces salles Ă©normes ; nous nous groupions prĂšs du feu mon grand-pĂšre dans son fauteuil 
 il Ă©tait vĂȘtu d’une grande houppelande de flanelle blanche, chaussĂ© de sabots garnis de panoufles en peau de mouton. Sur ces sabots-lĂ , j’étais souvent assise, me blottissant presque dans la cendre avec les chiens et les chats » 1. Ses grands-parents lui apprendront Ă  lire et Ă  Ă©crire, lui feront dĂ©couvrir des auteurs comme Victor Hugo, Rousseau ou MoliĂšre et lui enseigneront la musique et le dessin. AprĂšs la mort de ses grands-parents, elle quitte Vroncourt pour devenir institutrice et ouvre, en 1853, une Ă©cole Ă  Audeloncourt. Une Ă©cole libre », sinon, pour enseigner il eĂ»t fallu prĂȘter serment Ă  l’Empire » 1. Matin et soir, on y chante La Marseillaise, chanson interdite depuis le coup d’Etat du 2 dĂ©cembre 1851. Elle rejoint Paris en 1856. Elle enseigne le jour et passe ses soirĂ©es Ă  lire et Ă©tudier. De cette pĂ©riode oĂč elle dĂ©couvre les sciences aux cours du soir, date sa rencontre avec des militants socialistes et rĂ©volutionnaires ThĂ©ophile FerrĂ©, Blanqui, Varlin, VallĂšs, Rochefort... Son idĂ©al de justice la pousse naturellement vers eux. La vie est rude pour le peuple Ă  cette Ă©poque oĂč la journĂ©e de travail varie entre 15 et 17 heures. On recensait officiellement 100 000 enfants de moins de 8 ans travaillant dans les manufactures. A Lille, un mĂ©decin constatait que, dans le milieu ouvrier, sur 21 000 nourrissons, 20 700 meurent avant l’ñge de six ans. En 1862, on dĂ©nombrait plus d’un million d’indigents dans la Seine. Les filles Ă©levĂ©es dans la niaiserie... » Dans un Second Empire moribond, un peu partout les grĂšves se multiplient en 1869, ce sont les mineurs de la Loire et de Carmaux, les canuts de Lyon, les tisserands de Rouen, les fileurs d’ElbƓuf et les charpentiers de la Vienne. C’est Ă  chaque fois une rĂ©pression sauvage. Louise Michel suit les rĂ©unions de l’Alliance Internationale des Travailleurs. Prolongeant son mĂ©tier d’institutrice, elle donne des cours aux jeunes ouvriers le dimanche, convaincue que l’émancipation des travailleurs passe par l’éducation. Elle veut crĂ©er son Ă©cole et, en 1865, Marianne vend les terres hĂ©ritĂ©es des Demahis pour lui permettre d’acheter un internat Ă  Montmartre. Louise Michel Ă©tait une combattante des droits de la femme, de l’égalitĂ© de l’homme et de la femme. Elle militait contre les disparitĂ©s de salaires et pour un droit Ă©gal Ă  l’instruction. Il lui est arrivĂ© de s’habiller en garçon pour aller vĂ©rifier que l’enseignement donnĂ© aux jeunes gens Ă©tait d’une autre qualitĂ© que celui dispensĂ© aux jeunes filles. Jamais je n’ai compris qu’il y eĂ»t un sexe pour lequel on cherchĂąt Ă  atrophier l’intelligence comme s’il y en avait trop dans la race. Les filles, Ă©levĂ©es dans la niaiserie, sont dĂ©sarmĂ©es tout exprĂšs pour ĂȘtre mieux trompĂ©es c’est cela qu’on veut. C’est absolument comme si on vous jetait Ă  l’eau aprĂšs vous avoir dĂ©fendu d’apprendre Ă  nager, ou mĂȘme liĂ© les membres » 1. En 1870, durant le siĂšge de Paris, Louise Michel prĂ©side le ComitĂ© de Vigilance RĂ©publicain du 18e arrondissement. DĂšs le 18 mars 1871, lorsque Thiers tente de dĂ©sarmer la garde nationale, elle est au cƓur de la Commune. Quand l’assaut est donnĂ© par les Versaillais, elle devient ambulanciĂšre puis combattante. On sait comment la Commune sera Ă©crasĂ©e dans un bain de sang au moins 30 000 morts entre le 21 et le 28 mai, la Semaine Sanglante. On ne fusillait pas qu’au Luxembourg, on fusillait au coin des rues, dans les allĂ©es des maisons, contre les portes. Partout oĂč l’on trouvait un mur pour y pousser les victimes. Des couples Ă©lĂ©gants se rendaient Ă  cette boucherie comme Ă  un spectacle. La grande tuerie Ă©tait au Luxembourg ; mais on tuait aussi Ă  la Monnaie, Ă  l’Observatoire, Ă  l’Ecole de Droit, Ă  l’Ecole Polytechnique, au PanthĂ©on, au CollĂšge de France, au MarchĂ© Maubert. Ce qui Ă©pouvantait le regard, c’était le spectacle que prĂ©sentait le square de la Tour St-Jacques. Les grilles en Ă©taient closes. Des sentinelles s’y promenaient. Partout de grandes fosses ouvraient le gazon et creusaient les massifs. Au milieu de ces trous humides, fraĂźchement remuĂ©s par la pioche, sortaient ça et lĂ  des tĂȘtes et des bras, des pieds et des mains
 » Raymond Bizot

dans la marseillaise comment sont appelés les combattants français