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AutoEcole Ă  Saint-Pierre-et-Miquelon (975) - Taux de RĂ©ussite et Avis 2022 Taux de rĂ©ussite des auto-Ă©coles Ă  Saint-Pierre-et-Miquelon Je veux le code ! ou je dĂ©couvre le Test gratuit du code de la route ou le Code de la route moto gratuit DescriptioncomplĂšte de l'auto-Ă©cole Tessy Conduite Vous trouverez facilement Ă  l'Ă©cole de conduite Tessy Conduite au 45, Rue Saint Pierre et Miquelon dans Tessy-sur-Vire, dans Manche, en Basse-Normandie. Le forfait de base le plus frĂ©quemment proposĂ© par les Ă©coles de conduite est celle de 20 heures de conduite. G1Vjvk. CrĂ©ez votre profil personnel CivilitĂ©* Nom* PrĂ©nom* Date de naissance* Lieu de naissance* Pays de naissance* En tant que mineur, veuillez renseigner les informations relatives Ă  votre reprĂ©sentant lĂ©gal. Nom du reprĂ©sentant lĂ©gal PrĂ©nom du reprĂ©sentant lĂ©gal Adresse* Code postal* Ville* TĂ©lĂ©phone* E-mail* Confirmation e-mail* Mot de passe* Confirmation mot de passe* Comment nous avez-vous connus ? 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EQUEURDREVILLE HAINNEVILLE 0/10 AUTO ECOLE CHEVROLLIER56 rue Gambetta 50120 EQUEURDREVILLE HAINNEVILLE 0/10 AUTO ECOLE DE BRECOURTlot 12 centre cial BrĂ©court 50120 EQUEURDREVILLE HAINNEVILLE 0/10 AUTO MOTO ECOLE PATRICK21 rue Paix 50120 EQUEURDREVILLE HAINNEVILLE 7/10 DUHAMEL ALAIN55 rue Gambetta 50120 EQUEURDREVILLE HAINNEVILLE 0/10 AUTO ECOLE DE LA BUTTE86 rue Roger Salengro 50130 CHERBOURG OCTEVILLE 0/10 AUTO MOTO ECOLE LEMONNIER9 place Alfred Rossel 50130 CHERBOURG OCTEVILLE 10/10 AUTO ECOLE STOP CONDUITE7 place Arcades 50140 MORTAIN 0/10 FORMATION A LA CONDUITE PROFESSIONNELLE4 rue Bassin 50140 MORTAIN 0/10 AUTO-ECOLE DES MATIGNONS1 rue Victor Hugo 50160 TORIGNI SUR VIRE 0/10 AUTO-ECOLE HAMEL12 rue Arthur le Duc 50160 TORIGNI SUR VIRE 0/10 AUTO ECOLE RENOULT JACQUES42 rue Couesnon 50170 PONTORSON 0/10 ECF ECOLE DE CONDUITE FRANCAISE AUTO ECOLE POTIER AD3 rue docteur tizon 50170 PONTORSON 0/10 FORMULE ROUTE SARL11 route Coutances 50180 AGNEAUX 0/10 LEBOSSE SARL11 route Coutances 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AUTO-Ă©COLE COSTENTIN FABIENNE22 rue Guy Moquet 50290 BREHAL 0/10 ALLAIN DANIEL20 place LittrĂ© 50300 AVRANCHES 0/10 AUTO ECOLE PAILLETTE7 place du gĂ©nĂ©ral Patton 50300 AVRANCHES 0/10 AUTO-ECOLE MONTEMBAULT15 rue Division Leclerc 50300 AVRANCHES 5/10 BOULAY RAYMOND14 place du gĂ©nĂ©ral Patton 50300 AVRANCHES 0/10 PASS'PORT AUTO ECOLE85 rue Constitution 50300 AVRANCHES 0/10 FOUCAUX PATRICK8 place Albert Pelerin 50310 MONTEBOURG 0/10 AUTO-ECOLE MONTEMBAULT3 B rue LibĂ©ration 50320 LA HAYE PESNEL 0/10 AUTO ECOLE SAINT PIERRE10 rue du gĂ©nĂ©ral de Gaulle 50330 SAINT PIERRE EGLISE 0/10 AUTO-ECOLE DU VAL DE SAIRE4 rue Froide 50330 SAINT PIERRE EGLISE 0/10 AUTO ECOLE CHEVROLLIER4 place Petit Bourg 50340 LES PIEUX 0/10 CER SERGE CONDUITE40 rue Centrale 50340 LES PIEUX 0/10 AUTO ECOLE CONTACT87 route Coutances 50350 DONVILLE LES BAINS 0/10 AUTO- ECOLE COSTENTIN196 route de Coutances 50350 DONVILLE LES BAINS 0/10 RUAUX PIERRE12 rue ChĂąteau d'eau 50360 PICAUVILLE 0/10 AUTO-ECOLE VIVIEN15 place HĂŽtel de Ville 50370 BRECEY 0/10 VIVIEN JEAN-MARIE15 place HĂŽtel de Ville 50370 BRECEY 0/10 AUTO-Ă©COLE COSTENTIN FABIENNE133 rue Ste Anne 50380 SAINT PAIR SUR MER 0/10 KIZZA22 rue Raoul Hersant 50390 SAINT SAUVEUR LE VICOMTE 0/10 SSV CONDUITE22 rue Raoul Hersant 50390 SAINT SAUVEUR LE VICOMTE 0/10 AUTO ECOLE CER82 avenue MarĂ©chal Leclerc 50400 GRANVILLE 0/10 AUTO ECOLE COSTENTIN930 rue St Nicolas 50400 GRANVILLE 0/10 GRANVILLE PERMIS33 avenue Aristide Briand 50400 GRANVILLE 0/10 AUTO ECOLE DE PERCY14 rue JEAN LECOUTURIER 50410 PERCY 0/10 LELIEVRE MELANIE14 rue Jean le Couturier 50410 PERCY 10/10 TESSY CONDUITE45 rue St Pierre et Miquelon 50420 TESSY SUR VIRE 10/10 SERGE CONDUITE18 rue Jallot 50440 BEAUMONT HAGUE 0/10 AUTO MOTO ECOLE BREHIN GERARDplace Halles 50450 GAVRAY 0/10 BREHIN GERARD17 rue Valjoie 50450 GAVRAY 0/10 CESR-ECFTour HĂ©lios 120 rue Roger Glinel 50460 QUERQUEVILLE 0/10 QUERQUEVIL' AUTO ECOLE34 rue Roger Glinel 50460 QUERQUEVILLE 0/10 CFRC50 rue Lucet 50470 LA GLACERIE 0/10 AUTO ECOLE AEC SARL23 rue Holgate 50500 CARENTAN 0/10 AUTO ECOLE BIRETTE MAURICE26 rue SĂ©bline 50500 CARENTAN 0/10 AUTO ECOLE DE CONDUITE BESNARD6 rue Torteron 50500 CARENTAN 0/10 DURAND AUTO ECOLE20 place RĂ©publique 50500 CARENTAN 0/10 ECOLE DE CONDUITE DURAND20 place RĂ©publique 50500 CARENTAN 0/10 SYLVAIN AUTO-ECOLE13 place MarchĂ© 50510 CERENCES 0/10 AUTO ECOLE BOULAY RAYMONDcarrefour Biards 50540 ISIGNY LE BUAT 0/10 RELAIS CONDUITE35 rue MarĂ©chal Foch 50550 SAINT VAAST LA HOUGUE 0/10 AUTO-ECOLE LECAUDEY LOUIS2 rue du 28 juillet 1944 50560 GOUVILLE SUR MER 0/10 CONDUIT 507 rue Cap Daireaux 50570 MARIGNY 0/10 GASLAIN JEAN-PAUL8 rue Guillaume L'OrfĂšvre 50590 MONTMARTIN SUR MER 0/10 AUTO ECOLE BOULAY83 rue Mortain 50600 SAINT HILAIRE DU HARCOUET 0/10 CHARBONNEL JEAN91 rue RĂ©publique 50600 SAINT HILAIRE DU HARCOUET 0/10 FORM CONDUITE PROFES27 rue Waldeck Rousseau 50600 SAINT HILAIRE DU HARCOUET 10/10 FORMATION A LA CONDUITE PROFESSIONNELLE27 rue Waldeck Rousseau 50600 SAINT HILAIRE DU HARCOUET 0/10 FOLLIOT ERIC2 avenue Coquelicots 50610 JULLOUVILLE 0/10 DELAROCQUE BERNARD5 rue Edouard Lavieille 50620 SAINT JEAN DE DAYE 0/10 RELAIS CONDUITE6 rue Rabey 50630 QUETTEHOU 0/10 AUTO-ECOLE COSTENTIN8 rue La Sienne 50660 LINGREVILLE 0/10 CONDUITE ET SECURITE15 rue Moulin 50680 SAINT CLAIR SUR L'ELLE 0/10 AUTO ECOLE CARNET DE ROUTE ARQUEROUS RICHARD5 rue Villault Duchesnois 50700 VALOGNES 0/10 C F R COTENTIN FORMATION ROUTIERE9 rue Eglise 50700 VALOGNES 0/10 DANIEL AUTO-ECOLE18 rue Eglise 50700 VALOGNES 0/10 DUCHET PHILIPPE22 rue Henri Cornat 50700 VALOGNES 0/10 OBJECTIF PLUS6 rue Religieuses 50700 VALOGNES 10/10 CHALLE ERIC43 rue St Thomas 50760 BARFLEUR 0/10 AUTO ECOLE PAILLETTE51 rue du gĂ©nĂ©ral Huard 50800 VILLEDIEU LES POELES 0/10 BOURDIN ERIC54 rue du docteur Havard 50800 VILLEDIEU LES POELES 0/10 VIVIEN JEAN-MARIE23 rue du gĂ©nĂ©ral Huard 50800 VILLEDIEU LES POELES 0/10 CONDUITE ET SECURITE2 rue Bahais 50880 PONT HEBERT 10/10 AUTO ECOLE DES MATIGNONS6 rue Alfred Duros 50890 CONDE SUR VIRE 0/10 AUTO ECOLE FRANCOIS CAMPAIN1 rue Raymond BrulĂ© 50890 CONDE SUR VIRE 0/10 109 auto-Ă©coles trouvĂ©es. CHANSON ACADIENNE/ LES HAY BABIES le coeur ET la raison “Nous, on n’est pas des QuĂ©bĂ©coises. On est des Acadiennes ». Le ton est donnĂ© dĂšs le dĂ©but du concert, en ce mardi 1er octobre, Ă  la Maison pour Tous-Foyer Georges Brassens haut-lieu de la chanson d’expression française dont la renommĂ©e dĂ©passe largement la rĂ©gion de Beaucourt, dans le Grand Est de la France. A quelques pas de lĂ , le hall d’entrĂ©e de la salle est illustrĂ© de nombreuses affiches d’artistes des plus connus. Et ce soir, c’est aux Hay Babies d’apprivoiser sans aucune difficultĂ© prĂšs de 250 personnes venues les applaudir. Retour sur une inoubliable soirĂ©e oĂč le cƓur de l’Acadie a battu bien fort au cƓur du Territoire de Belfort, non loin de l’Alsace. Viviane, Katrine et Julie dĂ©contractĂ©es sur scĂšne comme dans la vie Des “tounes” qui racontent la vie telle qu’elle est sans maquillages ni misĂ©rabilisme Durant plus d’une heure et demie avec plusieurs rappels, Viviane Roy, Katrine NoĂ«l et Julie AubĂ© vont s’en donner Ă  cƓur joie pour le plus grand bonheur de ces spectateurs qui n’ont, pour la plupart d’entre eux, jamais mis les pieds en Acadie. D’oĂč la mise au point lancĂ©e d’emblĂ©e, en dĂ©but de concert, par Julie il est assurĂ©ment bon de remettre les pendules Ă  l’heure, d’autant plus que les puristes de la langue française en auront Ă©tĂ© pour leurs frais. Car ici on chante comme on parle chez soi en famille ou entre amis. Et le chiac prend Ă©videment toute sa place dans cet enchaĂźnement de “tounes” qui racontent la vie telle qu’elle est sans maquillages ni misĂ©rabilisme. Et avec une perpĂ©tuelle valse entre langue française, chiac et termes anglais. En l’occurrence le reflet de la vie quotidienne au Nouveau-Brunswick tout simplement. Vue partielle du public de la Maison pour Tous Ă  Beaucourt Chansons acadiennes aux thĂšmes universels QualifiĂ© par le programme de la Maison pour Tous de Beaucourt de “indie-folk canadien”, le rĂ©pertoire des Hay Babies ne se rĂ©sume pas Ă  un fidĂšle reflet de la vie d’hier et d’aujourd’hui en Acadie. Car la plupart des thĂšmes mis en valeur par Julie banjo, Katrine ukulĂ©lĂ© et Viviane guitare ont une rĂ©sonance universelle. Chanter le destin de Neguac, c’est Ă©voquer ce qui se passe aussi dans les campagnes françaises. Se souvenir de “Avant nous”, c’est plonger dans des rĂ©alitĂ©s dĂ©sormais enfouies sous l’omniprĂ©sente technologie. Evoquer “le fil de tĂ©lĂ©phone”, c’est raconter la fragilitĂ© de tous les couples sĂ©parĂ©s par la distance et les fuseaux horaires. En rajouter dans le comportement de l’amoureuse “obsĂ©dĂ©e” par son chum, c’est dĂ©crire une rĂ©alitĂ© de la dĂ©pendance amoureuse qui a la vie dure sur tous les continents et toutes les latitudes 
 Et on pourrait ainsi dĂ©cortiquer une Ă  une toutes les chansons de ces attachantes Hay Babies elles cultivent avec brio l’art de dire des choses sĂ©rieuses d’une maniĂšre totalement dĂ©contractĂ©e. Et toujours avec un professionnalisme des plus confirmĂ©s. Car un des atouts – et non des moindres - de ce trio acadien, c’est que les trois artistes ne jouent pas un personnage. Ici pas starlette en mal de reconnaissance, de chanteuse narcissique ou d’artiste mal dans sa peau. Elles sont sur scĂšne comme en coulisses et comme dans la vie naturelles, bien dans leur peau. Et pour les avoir vu en pleine action dans diverses circonstances, des deux cĂŽtĂ©s de l’Atlantique, une Ă©vidence s’impose leur gĂ©rante Carol Doucet a sans aucun doute l’art et la maniĂšre pour que cette formidable aventure artistique ne se limite surtout pas Ă  un enchaĂźnement de concerts d’un bord ou de l’autre de l’ocĂ©an. Carol Doucet et Luc Renaud, prĂ©sident de la Maison pour Tous de Beaucourt Une partie des bĂ©nĂ©voles mobilisĂ©s pour la prĂ©paration et le dĂ©roulement de la soirĂ©e sans eux, une telle soirĂ©e aurait Ă©tĂ© impossible AprĂšs les balances, Maurice, un des bĂ©nĂ©voles, demande l’autorisation de prendre une photo-souvenir Une identitĂ© acadienne jamais synonyme de ghetto Complices dans leur quotidien comme sous les projecteurs, les Hay Babies Ă©voluent avec bon sens entre le CƒUR et la RAISON. Le cƓur, c’est cette affirmation d’une identitĂ© acadienne qui n’est jamais synonyme de ghetto une identitĂ© qui leur tient Ă  cƓur, Ă  l’instar de leur grande amie Lisa Leblanc dont le bon sens va de pair avec un talent qui s’est affirmĂ© sans tarder. Et la raison, c’est une carriĂšre dont le dĂ©collage n’a pas tardĂ©. De quoi laisser rĂȘveurs, voire envieux bien des artistes acadiens possĂ©dant tout autant d’inspiration mais ne bĂ©nĂ©ficiant pas de l’expĂ©rience et du rĂ©seau sans frontiĂšres de Carol Doucet. Entre signatures de contrats et gestion de droits d’auteurs, entre tournĂ©es et prĂ©paration d’un nouvel album des plus attendus !, les Hay Babies prouvent que la chanson acadienne n’a pas besoin de paillettes ou d’effets sonores spĂ©ciaux pour s’affirmer hors de son territoire d’origine. L’authenticitĂ© paie, Ă  tous les sens du terme. Berceuse acadienne face au public, sans instruments de musique Et quand les trois amies reprennent a capella une berceuse acadienne, debout face au public des plus silencieux, on sent passer dans la salle une onde de bonheur. Un moment de grĂące oĂč le temps s’est arrĂȘtĂ©, histoire de savourer chaque instant de ce chant d’antan qui nous replonge en enfance. Et quand les trois amies reprennent avec leurs instruments la fameuse chanson de MĂ©lanie, le public ne demeure pas silencieux il rĂ©pond spontanĂ©ment Ă  l’invitation et chante “Ils ont changĂ© ma chanson”. Encore un autre temps fort de ce concert, dernier d’une intense tournĂ©e qui aura menĂ© les Hay Babies dans divers lieux entre le 21 septembre et le 1er octobre ChaĂźnon Manquant Ă  Laval ; Les Trois Baudets Ă  Pari ; spectacle Ă  L’Irlandais Ă  Limoges enregistrĂ© par France 3 ; concerts Ă  Rilhac Rancon, Rochechouart et Bosmie l’Aiguille. Et pour finir en beautĂ© Ă  la Maison pour Tous –Foyer Georges Brassens Ă  Beaucourt. Et Ă  chaque fois l’accueil du public français aura Ă©tĂ© Ă  la hauteur des espĂ©rances. Et ce n’est pas fini, puisqu’il est question d’une nouvelle tournĂ©e au printemps en France et en Suisse. Salut final aprĂšs un ultime rappel Amicales retrouvailles avant le dernier concert de la tournĂ©e d’automne en France Ici pas de vitrine musicale pour professionnels mais un concert pour un public payant C’est Ă©vident, on n’a pas fini d’entendre parler des Hay Babies, ni de leur entendre chanter non plus ! Et le fait d’avoir vu le trio acadien en pleine action au cƓur de la France, loin des vitrines musicales oĂč elles excellent par ailleurs, aura permis de constater que leurs chansons touchent vraiment le public. En l’occurrence le vrai public, celui qui paie sa place, qui se laisse sĂ©duire par un accent inconnu, par des chansons dont il ne cerne pas toutes les nuances, mais qu’importe aprĂšs tout la magie demeure intacte. Oui, le public a eu RAISON de venir passer une soirĂ©e dans cette salle qui a accueilli tant d’artistes. Et c’est indĂ©niable il a Ă©tĂ© touchĂ© au CƒUR Ă  Beaucourt. Conserver un souvenir du concert en achetant un CD pour le faire dĂ©dicacer Et on s’applique pour dĂ©dicacer les affiches ! TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER Compte-rendu du concert paru dans L’Est RĂ©publicain du 4 octobre 2013 Impressionnante programmation que celle de la Maison pour Tous de Beaucourt comme en tĂ©moignent ci-dessus et ci-dessous les affiches dĂ©dicacĂ©es par Graeme Allwright, Allain Leprest, François BĂ©ranger, Robert Charlebois SAINT-PIERRE ET MIQUELON au coeur des DĂ©ferlantes Atlantiques avec Rue de la Muette [box_light] Du 20 au 27 juillet 2013, Saint-Pierre et Miquelon a vĂ©cu au rythme des DĂ©ferlantes Atlantiques. Une grande premiĂšre pour l’auteur-compositeur-inteprĂšte Patrick Ochs et ses complices de Rue de la Muette. Retour sur cet Ă©vĂ©nement sous la plume et avec les photos de Patrick Ochs un regard original, dĂ©calĂ© et tendre sur un festival d’AmĂ©rique du Nord faisant battre le cƓur de cet attachant archipel français au large de Terre-Neuve. [/box_light] En route pour Saint-Pierre et Miquelon Ceux qui avaient ratĂ© l’avion
 D’excellents pilotes ! C’est ce que je me suis dit quand l’avion bimoteur s’est posĂ© sur la petite piste de l’aĂ©roport de l’archipel de Saint Pierre et Miquelon. Josette Dodeman, notre logeuse m’a expliquĂ© plus tard que les femmes de Miquelon prenaient toutes l’avion pour venir accoucher Ă  l’hĂŽpital Saint-Pierrais. Quand il y a trop de brume, faut attendre le soleil ou la fin de la pluie, attendre l’avion qui vient de Terre-Neuve, attendre le bateau sur le rivage. Attendre la fin de la neige. J’ai pris cette brume dans la figure quand je suis descendu de la minuscule passerelle. Ça me faisait penser Ă  l’une de ces vieilles photos en noir et blanc Les Beatles arrivent sur un aĂ©rodrome et sortent de l’avion, assaillis par des filles hystĂ©riques. Sauf que nous, on n’avait pas de fans un peu cinglĂ©es pour se jeter sur nous. MĂȘme les chiens renifleurs nous ont regardĂ©s avec mĂ©pris. Pas la moindre boulette dans la chaussette. Un douanier nous a demandĂ© si nous Ă©tions les musiciens de Rue de la Muette, ceux qui avaient ratĂ© l’avion de la veille et le concert d’ouverture sous le chapiteau. Le type n’a mĂȘme pas regardĂ© les instruments, il m’a demandĂ© si nous n’avions rien Ă  dĂ©clarer et nous sommes passĂ©s comme de gros nazes. La veille, pourtant, les musiciens de Martin Deschamps — de vrais tueurs du rock ceux lĂ , des Canadiens hors pairs — avaient eu droit au grand jeu des vĂ©rifications Ă  la douane les questions tordues, la fouille des double fonds dans les Ă©tuis, les chiens renifleurs. De gauche Ă  droite Breen Leboeuf, Patrick Ochs, Martin Deschamps, David Ceresa et Gilles PuyfagĂšs Je me ferais teindre en blonde si tu me le demandais
 En fait, on est arrivĂ©s pendant le concert du samedi soir. Ils jouaient Ă  fond. On s’est retrouvĂ©s derriĂšre la console du sonorisateur, tous les voyants dans le rouge. Martin Deschamps, sautait, en Ă©quilibre sur sa jambe unique et ses bĂ©quilles dansaient autour de lui. Il avait la voix que j’aurai aimĂ© avoir au moins une fois dans ma vie un truc entre Bob Seeger et AC/DC, entre le soleil et la grisaille de la pluie qui bat le bitume. Il jouait un solo sur sa guitare coincĂ©e entre ses bras atrophiĂ©s, plaquant les cordes avec ses coudes. Il chantait en français, reprenait des titres de Gerry Boulet du groupe quĂ©bĂ©cois Offenbach, interprĂ©tait Je suis un rocker, ce vieux truc de Chuck Berry adaptĂ© par Eddy Mitchell, balançait Jumpin’jack flash des Stones. Les gens tendaient Ă  bout de bras des briquets allumĂ©s. Fin de concert sur L’Hymne Ă  l’amour de Piaf. Un rocker-biker sans bras ni jambe qui chante je me ferai teindre en blonde si tu me le demandais avec un magnifique sourire d’enfant ! La classe d’une vraie star. Un beau groupe au son west-coast. MĂȘme le vieil Hallyday n’aurait jamais osĂ©. D’ailleurs, aucun manager français n’a jamais osĂ© prendre en charge la carriĂšre française de Martin Deschamps trop de membres atrophiĂ©s, de bĂ©quilles dĂ©rangeantes pour un public français pourtant sensible au tĂ©lĂ©thon moelleux que CĂ©line Dion ou Garou, j’imagine. Il a fait une tournĂ©e avec CharlĂ©lie Couture. Un petit dĂ©partement français en AmĂ©rique du Nord
 Le matin aprĂšs la nuit, le soleil aprĂšs la brume. On s’est baladĂ©s en t-shirt au soleil. On a roulĂ© au milieu des petites maisons multicolores. Du rose frais au vert pomme ! Tout succĂšde Ă  quelque chose. La couleur succĂšde Ă  la couleur. On n’a pas jouĂ© ce soir-lĂ . Ni le soir suivant. On a dĂ©ambulĂ© entre les petits pavillons, jaunes et bleus jusqu’au cap des Basques. Le geyser puissant d’une baleine qui passait. Comment nous voient les baleines quand elles sortent la tĂȘte hors de l’eau ? Savez-vous que la planĂšte se rĂ©chauffe vraiment ? Gilles a dĂ©fait la caisse en bois dans laquelle il avait transportĂ© son accordĂ©on dans les soutes d’Air France, d’Air Canada et d’Air Saint-Pierre. Il s’est installĂ© dans le salon de Josette et Bernard Dodeman pour l’essayer. “Ça marche !” Josette nous a expliquĂ© comment on reconnaissait les sexes de homards. Je vous expliquerai ça un jour. David a essayĂ© une contrebasse et un ampli. Un formidable luthier habitait sur l’archipel Pierre Salomon, un des organisateurs du festival et prĂ©sident des DĂ©ferlantes Atlantiques. Les gens adorent chanter des chansons francophones en s’accompagnant Ă  la guitare. Le conservatoire refuse du monde tous les ans. Patrick Boez, qui nous avait invitĂ©s Ă  venir jouer ici travaille Ă  la station mĂ©tĂ©o. Un accueil de roi et un transport de rock star dans son 4×4. On a chargĂ© la contrebasse Ă  l’arriĂšre de son van. On l’a saucissonnĂ©e avec une corde, comme pour une soirĂ©e bondage. On l’a tranquillement laissĂ©e lĂ  et on est allĂ©s boire un coup Ă  la Chauve-souris. Ici, on ne ferme pas les portes, on laisse les appareils photos sur la banquette, les portefeuilles dans la boĂźte Ă  gants, les maisons ouvertes. Pas de voleurs, pas de gens mal intentionnĂ©s. Si quelque chose disparaĂźt, un portefeuille, un ordinateur, on laisse un message sur la page d’accueil de Facebook et la plupart du temps, tout rĂ©apparaĂźt, comme par enchantement. 5000 personnes. Tout le monde se connaĂźt. Un petit dĂ©partement français en AmĂ©rique du Nord. Patrick Ochs et Patrick Boez Le blues de Tomislav Ma mĂšre, mes pensĂ©es s’envolent vers toi Au restaurant un vieux monsieur s’est encore fichu de nous. L’ancien directeur de l’école primaire de Miquelon. En fait, je crois qu’on avait parlĂ© de notre avion ratĂ© aux infos. Tout le monde nous reconnaissait ! Il nous a racontĂ© qu’un jour il avait traversĂ© sur un petit bateau en ferraille de Langlade Ă  Saint-Pierre en s’accrochant Ă  une baleine. Elle l’a regardĂ© droit dans les yeux mais elle n’avait pas un regard mĂ©chant ! Juste curieuse. À la fin du repas, il a appelĂ© la serveuse “Mon petit ange, amĂšne-moi un autre Cognac !”. MalgrĂ© le soleil on a passĂ© plusieurs jours dans les brumes. Pour certains, c’était celles de la biĂšre, du Cognac et des nuits de rigolade. Pour moi, c’était surtout le brouillard des antidouleurs. AĂŻe ! L’arthrose. Les mains, le dos et les bras clouĂ©s. La veille de notre concert, j’ai vu Tomislav sur scĂšne. Seul avec sa guitare, sa batterie aux pieds, quelques pĂ©dales d’effets, ses harmonicas, casquette vissĂ©e sur la tĂȘte. Un jeune homme-orchestre assis sur une chaise de bluesman. Il parle doucement la tĂȘte en avant, les yeux clos, cherche ses mots mais l’énergie est lĂ  dans la disto qui gronde, dans la grosse caisse et la Charley qui claquent, dans la voix de pierres et de brumes. Tout est prĂȘt Ă  fondre, dĂ©licatement j’écoute Tourner les talons et le magnifique Ma mĂšre, mes pensĂ©es s’envolent vers toi Tebi Majko misli lete en boucle depuis ce soir-lĂ . Lui a eu droit Ă  la fouille des douaniers, au dĂ©montage de ses pĂ©dales, au scan de ses harmonicas, Ă  la guitare scrutĂ©e. Un vrai chanteur de blues blanc, comme ceux qui se baladaient Ă  La Nouvelle-OrlĂ©ans, l’étui de leur Gibson rafistolĂ©e dans le coffre d’une Cadillac bleu rouillĂ©, quelques bouteilles de whisky de secours planquĂ©es sous un tas de couvertures. Le grand LĂ©o n’était pas un rigolo On a jouĂ© le premier soir Ă  la Chauve-souris, comme un groupe d’excitĂ©s sans batteur. Deux sets de 45 minutes Ă  toute vitesse, Ă  fond les ballons. Faire chanter les gens, les faire s’approcher du rond que la lumiĂšre trace au sol, les inciter Ă  Ă©couter ce qui se raconte malgrĂ© le tintement des verres au bar. Mes compagnons musiciens, Gilles et David les bras nus en Marcel. 27 titres enchaĂźnĂ©s, avec une petite pause au bar en plein milieu. Un ancien espion bulgare, qui travaillait dans l’aĂ©ronautique, est venu me dire qu’il nous avait vus en 2007 Ă  Plodviv, lors du festival de la francophonie. Que faisait-il lĂ  ? On a fini le spectacle sur Comme Ă  Ostende de LĂ©o FerrĂ© et Jean-Roger Caussimon et une jeune fille A poil ! EnlĂšve la chemise ! Juste Ă  ce moment-lĂ , mon esprit passait et repassait en titubant devant l’estaminet que dĂ©crit la chanson. SincĂšrement, ça m’a fait plaisir car ça ne m’arrive plus trĂšs souvent, ce genre de choses. Peut-ĂȘtre que ça les aurait fait marrer aussi, le Grand LĂ©o et Monsieur Caussimon, mais ce n’est pas sĂ»r parce que je pense qu’ils n’étaient pas des rigolos. La queue de la baleine, un sorbet de plate-biĂšres Tomislav a vu les baleines. Il en a mĂȘme Ă©crasĂ© une larme. Nous on les a juste croisĂ©es, entr’aperçues, sous les vols de macareux. Et le passage d’un rorqual. Encore un geyser et plouf droit devant ! Le petit bateau mĂ©tallique tangue au dessus du trou par lequel une baleine s’est engouffrĂ©e, mais la coquine ne remontera jamais pour nous scruter. Les photos des queues de baleines sont recensĂ©es quelque part dans une sorte de fichier d’empreintes digitales pour queues de baleines. Aucun dessin sur la nageoire ne ressemble Ă  un autre. Patrick Boez en a photographiĂ© une qu’on avait dĂ©jĂ  vue dans la rĂ©gion dans les annĂ©es 70. Moi, je ne les ai pas photographiĂ©es. Juste la figure de David, les lunettes de travers, blanc comme un linge. Gilles en train de tĂ©lĂ©phoner du bateau, la main sur l’oreille. On a mangĂ© chez Patrick Boez. C’était une soirĂ©e formidable. Il y avait Sophie Bry, sa dĂ©licieuse compagne, l’accordĂ©oniste Steve Normandin et d’autres amis encore. On a mangĂ© du crabe des neiges, du saumon sauvage pĂȘchĂ© localement, cuit au sel pendant deux heures sur le barbecue et un sorbet de framboises et de plate-biĂšres. Je n’oublierai jamais ce repas, cette belle maison vaporeuse sur cet archipel au milieu de l’Atlantique. Merci de nous avoir invitĂ©s dans ce bel endroit. Ça restera comme l’un de mes meilleurs souvenirs. De ceux que j’emporterai avec moi le jour ou je devrai mettre mes quelques souvenirs dans un modeste bagage. David Ceresa essaye une contrebasse Rue de la Muette et le groupe BBQ C’est toi qui fais aboyer mes chiens ? On est partis jouer Ă  Miquelon avec le groupe de jazz BBQ. J’avais dormi sur le bateau Ă  l’aller. J’ai fait le tour de la petite presqu’üle. Quelques heures de marche sur un chemin vers Langlade entre la mer et la mer, au milieu d’une bande de chevaux froussards et mĂ©lancoliques. 600 personnes habitent lĂ . Quelques photos du port, lumiĂšre transparente. Les quais et les rues dĂ©serts. Un type qui trie des crabes des neiges sur le quai. Comment ça va ? Ça va bien ? C’est toi qui fais aboyer mes chiens ? me demande une dame en passant, avec un gamin dans une poussette. Elle s’arrĂȘte devant l’église bleue comme le ciel. Elle se poste sous la webcam du portail internet de Saint-Pierre et Miquelon, au milieu de la place vide, sous le drapeau bleu blanc rouge installĂ© en haut d’un lampadaire. Fais coucou, dit-elle au gamin. Peut-ĂȘtre que quelque part ailleurs, de l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique, quelqu’un le regarde en train de balancer sa petite main. Concert le soir avec BBQ et la chanteuse Katerine Desrochers. De beaux arrangements et une voix magnifique. Moi, en dĂ©but de soirĂ©e, j’explique au public que nous sommes venus du dĂ©partement voisin pour faire leur connaissance. Des gens d’origine acadienne, quĂ©bĂ©coise, mĂ©tropolitaine Ă  l’accent rude. Un cameraman circule autour de nous. Les gens chantent, posent leur biĂšre et lĂšvent les bras pour taper dans leurs mains. Un jeune homme au visage d’Inuit me dit qu’il travaille ici. Il va parfois Ă  Terre-Neuve, mais pas souvent. Il n’est jamais venu en mĂ©tropole. Un jour peut-ĂȘtre. Le journaliste de la tĂ©lĂ© me propose de m’interviewer aprĂšs le concert puis disparaĂźt. Je transpire et j’ai mal partout le dos, les mains, les articulations. J’ai l’impression de trimballer un vieux et que le vieux c’est moi. Plus tard, je retrouve le cameraman en train de filmer Gilles et David sur une banquette. Ils parlent avec enthousiasme du groupe et de la tournĂ©e. Ils sont heureux et participent jours et nuits Ă  la vie du Festival. Moi, je pars me coucher en claudiquant. Je remonte la rue, un sac plastique sous le bras. A l’intĂ©rieur il y a mon pantalon et ma chemise, trempĂ©s de la sueur du concert. Je me douche, prends deux comprimĂ©s contre la douleur et repars dans le brouillard. Le lendemain, nous roulons jusqu’à Langlade. Les musiciens improvisent un bƓuf dans une cabane en attendant que le bateau sorte de la brume. Une cinquantaine de passagers. L’avion de Saint-Pierre n’a pas pu dĂ©coller. Katerine chante Girl of Ipanema soutenue par deux guitaristes de BBQ, rĂ©veillĂ©es en vitesse. Le bateau dĂ©charge les passagers en zodiac. Les musiciens ferment les yeux pour s’allonger sur les banquettes qui commencent Ă  balancer sĂ©rieusement. Quelqu’un a enfermĂ© un gros labrador dans une cage Ă©troite qu’il a abandonnĂ©e sur le pont. La cage tangue Ă  bĂąbord, Ă  tribord, battue par les embruns. Avant que le chien ne passe par-dessus bord, un homme la ramĂšne au milieu du pont et la cale avec une barre de mĂ©tal. Le chien regarde d’un air piteux, entre les barreaux de la cage, sans Ă©mettre le moindre son, dans l’indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. En mĂȘme temps, sur les rochers, une dizaine de phoques plongent dans l’eau transparente. Le bateau ralentit pour que nous puissions les admirer. Heckle and Jeckle De vrais passionnĂ©s de chansons reprennent en chƓur ce soir-lĂ  les titres que joue le groupe le soir mĂȘme au restaurant. Des chansons d’Yves Jamait, de Moustaki, de Brassens, de D’GĂ©, un artiste local. Moi, au dessert, j’ai chantĂ© en duo avec le chanteur Charly Yapo ce titre des Charlots Quand la Marie est jalouse Je chante le blues Quand je marche dans la bouse Je chante le blues Quand le mĂ©decin me dit de me coller des ventouses je chante le blues. Charlie, j’adore ton chapeau de bluesman ! C’est celui de Jean Leloup me dit-il et il me tape dans la main en rigolant avec ses dents blanches ! Mon pote, t’es gĂ©nial. Il shake mon bras blanc contre son gros bras noir et je te jure putain que ça fait mal ! Pascal, un ancien de la marine marchande parle de la Charente et de PĂ©rigueux qu’il traversait autrefois quand il allait en mĂ©tropole. Aujourd’hui, il est le patron du restaurant des Ăźles. Il me ramĂšne son gendre, un jeune chef talentueux. Je le reconnais. Il Ă©tait Ă©lĂšve dans l’école hĂŽteliĂšre ou je travaillais autrefois, Ă  Boulazac, en Dordogne. La semaine se dĂ©roule ainsi David et Gilles, les musiciens de Rue de la Muette, rencontrent d’autres musiciens, de nouveaux amis, se confrontent, picolent, se couchent Ă  pas d’heures, rigolent, rentrent tard aprĂšs le spectacle, font du bruit, toujours ensemble. Tomislav les appelle Heckle and Jeckle, les deux corbeaux insĂ©parables du cartoon. Ils rentrent au petit matin, essaient les pantoufles de Bernard, le mari de Josette notre logeuse, font la course dans le couloir en pouffant avant de s’effondrer en position fƓtale sur le lit. Au petit-dĂ©jeuner, David propose Ă  Bernard de le tatouer. Bernard hĂ©site. Josette s’interpose. Rue de la Muette en studio pour l’émission Jambon Beurre de Patrick Boez Le sens de la chanson Quand nous sommes invitĂ©s par Patrick Boez pour jouer dans son Ă©mission Jambon Beurre. Nous jouons trois titres en live Ma mĂšre traĂźne au cafĂ©, Un pas pour danser, La Muette Ă  Drancy. Cette chanson parle du sinistre camp de Drancy prĂšs de Paris. Des tziganes, des juifs, des rĂ©sistants, des opposants politiques, des homosexuels y sont passĂ©s avant d’ĂȘtre envoyĂ©s vers les camps de la mort, en Pologne durant la seconde guerre mondiale
 La toute jeune journaliste de la radio me demande Peux-tu m’expliquer le sens de la chanson que tu chantes sur Dreeeency ? Elle diffuse aussi mon duo avec CharlĂ©lie Couture. Promo la tĂ©lĂ©, quelques Ă©missions de radio. On me voit parler avec David, en pleine forme. Un technicien arrange mon Ă©charpe autour du cou pour dissimuler un minuscule micro. David parle et parle. Les gens finissent par le reconnaĂźtre dans la rue. En photographiant les quais brumeux et dĂ©serts de Saint Pierre au petit matin, je croise Fabrice en train d’inspecter son bateau, un beau Doris jaune Ă  fond plat, l’un des derniers authentiques de l’üle. Il est commerçant. “J’aurai aimĂ© ĂȘtre pĂ©cheur. Ici, en France, c’est trop compliquĂ©. Impossible d’embaucher. Les charges sont trop Ă©levĂ©es, alors, je fais du bisness au QuĂ©bec. Ici autrefois, arrivaient 60 bateaux par jours ! Des bars, des restaurants, des cinĂ©mas. Les marins descendaient Ă  terre pour rigoler. Une plaque tournante pendant la prohibition dans les annĂ©es 30. Mais tout ça c’est fini. Tout est Ă  l’abandon”. Le capteur de mon appareil photo est opaque comme du brouillard. On y distingue quelques silhouettes. Plus tard je montre les photos Ă  Sophie, la compagne de Patrick Boez Y’en a marre de voir toujours les mĂȘmes photos de l’archipel, les baraques de pĂȘcheurs, les Doris, les casiers Ă  homards, le phare et la brume, les quais dĂ©serts. Deux concerts. L’un au Joinville. Les musiciens totalement Ă©panouis et une vraie complicitĂ© entre nous. Parfois les morceaux s’enchaĂźnent sans que je ne sache ce que nous allons jouer. J’improvise le dĂ©but de la chanson sur la contrebasse jusqu’à ce que j’en reconnaisse le thĂšme. Je danse avec plaisir au milieu du public malgrĂ© ma cheville et mon bras tordu. Je me recouche le soir, un peu moins malade qu’aprĂšs les concerts prĂ©cĂ©dents. Le lendemain nous jouons sous le chapiteau pour clore le festival. Ça fait une semaine que nous sommes lĂ  et j’ai l’impression de connaĂźtre tout le monde. Les gens viennent vers moi et me saluent gentiment. On se tutoie, on rigole. J’ai envie de jouer. On est au milieu du matĂ©riel des autres groupes qui passent aprĂšs nous. Je me prends un peu les pieds dans les cĂąbles, je trĂ©buche et dĂšs que je me dĂ©place un redoutable larsen me punit les oreilles. ArrĂȘte de dire que nous sommes le groupe qui a ratĂ© l’avion ! Ça devient lourd, me dit Gilles. Je danse au milieu du public en boitillant. Ma chanson Ma mĂšre traĂźne au cafĂ© est souvent passĂ©e en radio et les gens la chantent. Merci au public de Saint-Pierre qui nous a encouragĂ©s. Le verre de l’amitiĂ© chez Patrick Boez Bagatelle pour un massacre Kodiak avec son ours bassiste, un homme gigantesque avec un bonnet sur la tĂȘte et un son terrible. Ses 3 enfants l’attendent au coin de la scĂšne. Ils sont minuscules quand il les prend doucement dans ses bras pour les endormir
 Sa jeune et toute petite Ă©pouse porte un bĂ©bĂ© contre son sein. Ils sont venus en voiture jusqu’à Halifax puis l’avion. 14 heures de route avec les trois gosses en bas Ăąge Ă  partir de QuĂ©bec. Le niveau des musiciens de lĂ -bas est excellent, bluffant, concurrentiel. Nous y avons rencontrĂ© des artistes simples et charmants, au tutoiement facile, cools et talentueux, originaux et parlant un incroyable français magique et bigarrĂ©. Pas d’intermittents du spectacle au Canada. Les musiciens ont un autre job et joignent difficilement les deux bouts. Bagagistes, ouvreuses, manutentionnaires, employĂ©s de bureau, serveuses, caissiĂšres. Pas de reconnaissance des branches artistiques. Des conditions sociales plus rudes que les nĂŽtres mĂȘme si l’emploi semble plus accessible Ă  tous. Il faut donc continuer Ă  nous accrocher Ă  nos mĂ©tiers d’artistes artisans. On a encore marchĂ©, roulĂ©, cherchĂ© la baleine dans ce lointain dĂ©partement français en AmĂ©rique du Nord. On a encore pris du temps pour en parler avec Patrick Boez sans qui nous ne serions jamais venus. Plus tard, Patrick Boez m’a racontĂ© que Chateaubriand est passĂ© par Saint Pierre et Miquelon. Il parle de l’Ile aux Chiens et narre une impossible chasse aux ours blancs. Louis-Ferdinand CĂ©line aussi est passĂ© par ici, en 1938 juste aprĂšs la publication de Bagatelle pour un massacre, son pamphlet antisĂ©mite. Rejoindre MontrĂ©al pour en savoir un peu plus sur le mouvement fasciste canadien dirigĂ© par son leader pro-nazi Adrien Arcand. En rigolant, il aurait mĂȘme demandĂ© Ă  Laval de le nommer un jour gouverneur de Saint-Pierre et Miquelon. Hey les gars, un jour on mangera encore du homard ensemble Nous sommes allĂ©s dans un bar tenu par un ancien marin espagnol. Rue de la Muette jouait dans un juke-box Ma mĂšre traĂźne au CafĂ©. Dominique Jamait et Tomislav. Raoul de Godewarsvelde Quand la mer monte, j’ai honte, j’ai honte. Quand elle descend, je l’attends. En rentrant, il y avait une jeune fille qui pleurait dans l’avion. Elle pleurait parce qu’elle retournait aux Ă©tudes en mĂ©tropole, Ă  Rennes. Ses parents essayaient de faire bonne figure, mais le cƓur n’y Ă©tait pas. Les enfants s’en vont aprĂšs le bac et reviennent quand ils reviennent. Tout se suit, tout se succĂšde, le gris et le rose, la brume et le soleil, le dĂ©part et le retour, le silence succĂšde Ă  la musique et au silence. Nous avons d’excellents pilotes. Ne vous inquiĂ©tez pas. Le mĂȘme bimoteur. Le mĂȘme pilote brushing et bronzĂ©. L’hĂŽtesse souriante rassure les enfants du bassiste de Kodiak qui cache un paisible nourrisson entre ses bras Ă©pais. David Yapo somnole dans l’avion parce que le concert de la veille a Ă©tĂ© long, trĂšs long. Dix minutes avant de dĂ©marrer le spectacle, il m’a dit Y’en a marre je vais jouer 4 morceaux et on se casse ! je suis trop fatiguĂ© trop fatiguĂ© trop fatiguĂ© et il m’a encore serrĂ© contre lui comme si j’étais le pote le plus cool du monde. Il a donnĂ© sa carte Ă  David Si tu passes par MontrĂ©al, viens me voir, on fera quelque chose ensemble puis il a fait danser le public jusqu’à deux heures du matin en leur chantant interminablement Est-ce que vous ĂȘtes fatiguĂ©s ? Hey les gars, un jour on mangera encore du homard ensemble. De la petite musique country française en faisant glingglinggling sur un petit violon On est repartis par Halifax, puis MontrĂ©al, puis Paris. On a essayĂ© diffĂ©rentes boutiques Ă  biĂšres et Ă  sandwiches, achetĂ© de l’alcool et des clopes. A MontrĂ©al, Gilles a laissĂ© son passeport sur un comptoir. Une fille l’a interpellĂ© Hey y Jill, tu n’as pas besoin de ton passeport ? Je suis chanteuse lyrique ! Je peux venir avec vous ? J’ai juste eu le temps de voir Ă  MontrĂ©al, mon copain Jean-Yves, l’homme qui s’arrange pour me croiser partout ou je me trouve, surtout quand je suis en galĂšre. Il nous a mĂȘme trouvĂ© un hĂ©bergement grĂące Ă  Facebook. Un gars qui m’a Ă©crit un jour pour me demander de lui expliquer l’une de mes chansons inexplicables! HĂ©las, j’ai encore traversĂ© le Canada sans m’y arrĂȘter pour chanter. La douleur m’embrouille encore. Un type qui ressemble Ă  Jimmy Connors me regarde en se marrant, commande du champagne et me tend une coupe. David et Gilles dorment profondĂ©ment, alors il ne leur propose rien. L’avion est silencieux. Jimmy Connors est complĂštement bourrĂ©. Il parle dans l’oreille de la jolie hĂŽtesse qui lui rĂ©pond en souriant quelque chose comme Calmez-vous Monsieur. Je crois que vous avez assez bu. Jimmy se penche vers moi et me demande quel genre de musiciens nous sommes. Des french musiciens country qui jouent de la petite musique folklorique française en faisant glingglinggling sur des petits violons ? Il mime un archet qui monte et qui descend sur des boyaux de chats imaginaires. On se tord de rire. Il fait du bruit entre ses dents, dans un brouhaha silencieux pour ne pas rĂ©veiller nos voisins. Tout se ressemble et tout se poursuit. Quatre avions pour revenir Ă  Bordeaux, la chaleur ou le froid Ă  la descente de la passerelle, les fouilles au portique, les douaniers qui me chatouillent le corps en cherchant des objets dissimulĂ©s, des traces de substances explosives comme dans les sĂ©ries tĂ©lĂ© “Avez-vous de la drogue ou des objets dangereux” ? La nuit n’en finit pas de tomber au fur et Ă  mesure qu’on remonte le temps, sans succĂ©der Ă  aucune journĂ©e en particulier. Un cafĂ© Ă  Roissy, l’avion en retard. On attend. On attend. On somnole, on se lĂšve, on marche, on se rĂ©veille, on tire des valises. On s’embrasse. On se quitte pour toujours. On se retrouvera. On verra. Tout se succĂšde. Tout commence et tout finit. David me quitte sur le parking Ă  MĂ©rignac. Il rigole mais pas trop. Gilles file parce qu’il joue ce soir au bal vers Argentat. Moi, j’avance. J’avance avec ma main droite qui s’ouvre et se ferme toute seule. Quand retournerons-nous au QuĂ©bec ? [box_light] Patrick Ochs aoĂ»t 2012 Merci Ă  Pierre Salomon, Ă  Patrick Boez Merci Ă  RĂ©mi Karnauch pour son aide [/box_light] [box_light] Les photos du concert au Joinville et de l’émission Jambon-Beurre sont signĂ©es Patrick Boez, les autres proviennent de la collection personnelle de Patrick Ochs photos ©Patrick Ochs Rue de la Muette. Sites Ă  dĂ©couvrir Rue de la Muette Jambon Beurre [/box_light] PARIS/ CHANSON QUEBECOISE A COEUR OUVERT AVEC STEPHANE COTE [box_light] Paris, quartier de Beaubourg, jeudi 5 septembre 2013, 23 heures. StĂ©phane CĂŽtĂ© vient de terminer le premier de ses trois concerts de prĂšs d’une heure et demi trois soirĂ©es dĂ©butĂ©es Ă  21h30 dans l’une des deux salles de l’EssaĂŻon, celle d’une cinquantaine de places. AttablĂ©s devant une biĂšre, nous voici embarquĂ©s dans un entretien Ă  cƓur ouvert 32 minutes de dialogue non-stop enregistrĂ©. A deux pas de lĂ , un autre QuĂ©bĂ©cois savoure, lui aussi, une biĂšre François-JosĂ© Brouillette, producteur de StĂ©phane CĂŽtĂ©, et “homme Ă  tout faire” selon sa propre expression. [/box_light] PremiĂšre question lancĂ©e au chanteur quĂ©bĂ©cois comment se sent-il au terme de ce premier concert ? “Je me sens euphorique. C’est comme si je m’animais d’une Ă©nergie nouvelle, l’énergie de la scĂšne. Ça faisait presque trois mois que je n’avais pas fait de scĂšne, depuis aoĂ»t. Ça me ramĂšne les deux pieds sur les planches et ça fait du bien ! Ce soir j’ai eu du plaisir et le fait d’avoir du plaisir rend la chose encore plus belle”. StĂ©phane CĂŽtĂ© Ă  l’affiche Ă  l’EssaĂŻon, salle louĂ©e par François-JosĂ© Brouillette Comment un artiste quĂ©bĂ©cois ayant autant de chansons Ă  son rĂ©pertoire sĂ©lectionne-t-il celles qu’il prĂ©sentera Ă  Paris ? A ce jour, StĂ©phane CĂŽtĂ© a enregistrĂ© quatre albums Rue des Balivernes 2001, Le cirque du temps 2006, Des nouvelles 2009 et Ballon d’hĂ©liHomme 2013. Alors comment un artiste quĂ©bĂ©cois ayant autant de chansons Ă  son rĂ©pertoire sĂ©lectionne-t-il celles qu’il prĂ©sentera Ă  un public parisien ? Question d’autant plus dĂ©licate pour StĂ©phane CĂŽtĂ© que son tour de chant comporte 16 chansons 
 plus deux rappels. “Ah ça c’est difficile ! Plus on fait d’albums, plus on a de choix ! Le premier critĂšre, c’est le dernier album. Mais Ă©videmment il faut aussi chanter des chansons connues des gens dans la salle. C’est important de gĂąter le public. J’ai donc agi avec les coups de cƓur des gens, ils m’en parlent quand je les croise, en me disant leurs chansons prĂ©fĂ©rĂ©es. J’y vais donc avec ça et aussi avec mes propres coups de cƓur ! Je me permets aussi de me faire plaisir. J’ai chantĂ© toutes les chansons du dernier album sauf “Il neige”. Toutes les autres Ă©taient lĂ  !” “Je n’ai pas repris “Le torchon”, un de mes gros hits » lance-t-il en souriant. Le torchon » a toujours fait partie des spectacles jusqu’à maintenant et lĂ  je lui donne une petite pause. Ce qui n’empĂȘche pas de le ramener plus tard ! Pour les concerts Ă  L’Essaion, j’ai ajoutĂ© “Semaine”, de l’album “Le cirque du temps”. J’avais envie de la faire
 J’ai prĂ©parĂ© un spectacle de 16 chansons, plus deux rappels “Rue des Balivernes” du premier album et “Longue vie” qui l’album “Des nouvelles”. Quartier du Marais, avant le premier concert. Clin d’Ɠil au Festival europĂ©en des jeunes talents” ! D’autres interventions entre les chansons pour le public français Chanter pour un public français, est-ce diffĂ©rent que chanter pour un public quĂ©bĂ©cois ? Chanter devant l’un ou l’autre public, ce n’est pas diffĂ©rent. Ce qui change, c’est ce qui se passe entre les chansons les interventions. J’adapte un peu 
 d’ailleurs RĂ©jean m’en a fait le commentaire quand on sortait pour le rappel Il a constatĂ© que j’avais changĂ© mes intros. Il m’a dit Tu as adaptĂ© ça pour la France ! » Oui je change dans la maniĂšre de parler, d’expliquer certains mots ou expressions par exemple. J’y vais un peu au feeling, Ă  l’instinct. Je sens qu’ici Ă  Paris, faire le show de telle façon c’est mieux 
 je ne pourrais pas tout expliquer ! J’ai dĂ©jĂ  fait des spectacles avec d’autres artistes quĂ©bĂ©cois qui n’adaptaient pas leurs interventions, ici en France
 et j’ai constatĂ© que ça ne marche pas ! J’ai toujours Ă©tĂ© soucieux, non pas de me faire comprendre, mais d’amener des images qui correspondent plus Ă  ce que les gens connaissent
 c’est si important de rejoindre les gens ! Par exemple “tomber en amour”, une expression quĂ©bĂ©coise. J’aime en parler entre deux chansons et l’expliquer le mot tomber est juste, car il faut savoir se relever quand on n’est plus aimĂ©. Je trouve important d’aller chercher les gens ! C’est un peu comme un artiste anglophone qui vient chanter chez nous et qui sort une couple de petites phrases en français. C’est niaiseux mais ça fait la diffĂ©rence ! Comme sur les Plaines d’Abraham quand un artiste anglophone lance “Bonsoir QuĂ©bec !”. Ça donne une petite proximitĂ© de plus. Je suis partisan de ça. Chanter en France, et notamment Ă  Paris, est-ce important ? “Oui c’est trĂšs important car j’aime ça. J’aime le dĂ©fi d’aller chercher un public qui est diffĂ©rent de chez nous. Qui est parfois difficile aussi parce qu’à Paris souvent le public est plus difficile. Oui c’est un beau dĂ©fi ! Quand on arrive Ă  les charmer 
 Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de monde qui Ă©tait déçu de ce premier concert ! Les gens Ă©taient enchantĂ©s pour moi c’est mission accomplie ! Pour moi la chanson c’est un moyen de communication universelle 
 qu’il faut adapter un peu. Si quelque chose qui passe chez nous doit aussi passer ici en France, dans mes chansons”. A droite, Suzanne Chamak, prĂ©sidente de l’association Puce et Cie promotion de la chanson française et du spectacle vivant “Je tiens au texte, j’ai un souci des mots” “Je me suis toujours beaucoup intĂ©ressĂ© Ă  la chanson française” Avec StĂ©phane CĂŽtĂ©, pas besoin de dresser l’oreille pour comprendre ses chansons, Ă  la diffĂ©rence d’autres rĂ©pertoires profondĂ©ment enracinĂ©s dans la rĂ©alitĂ© quĂ©bĂ©coise, comme les textes de Richard Desjardins par exemple. “C’est peut-ĂȘtre du Ă  beaucoup d’influences que j’ai eue de la chanson française. J’ai beaucoup 
 vraiment beaucoup Ă©coutĂ© la chanson française ! Ça va de Renaud Ă  Brassens, Ă  FerrĂ©, Ă  Trenet, Jean Ferrat, Gilbert BĂ©caud, etc. Je me suis toujours beaucoup intĂ©ressĂ© Ă  la chanson française, Ă  un Ăąge assez jeune quand mĂȘme. J’avais peut-ĂȘtre 15 ans quand j’ai commencĂ© Ă  en Ă©couter. Ça s’est imprĂ©gnĂ© en moi c’est peut-ĂȘtre ce qui a fait en sorte que j’ai Ă©tĂ© forgĂ© de cette façon lĂ  pour Ă©crire. J’ai tellement Ă©coutĂ© de chansons françaises dans cette pĂ©riode lĂ  que ça m’a marquĂ©. Je tiens au texte, j’ai un souci des mots mais je ne suis pas un grand connaisseur des mots, de la langue, mais j’aime les mots ! Des fois je discute avec des gens qui connaissent plein de mots Ă  20 piastres, que j’en “perd des boutes”. Quand j’entends un mot qui m’accroche, qui m’intĂ©resse, je l’intĂšgre. Je suis curieux des mots exactement et en mĂȘme temps je suis un peu un Ă©lĂšve paresseux. Je pourrai prendre un dictionnaire, en faire le tour et apprendre mais ce n’est pas comme ça que je veux apprendre. J’apprends au fur et Ă  mesure de la vie. Des fois c’est une rime qui m’amĂšne Ă  un mot. Il me manque un mot et je me demande alors ce que je peux trouver ! Et lĂ  il y a toujours un piĂšge de mettre un mot Ă  20 piastres qui sonne faux, qui fait que j’ai ouvert le dictionnaire ! Je suis trĂšs conscient de cela et essaye de ne pas embarquer dans ce piĂšge lĂ  ! Il faut toujours pousser le texte le plus loin possible, que les images soient le plus claires possible avec les mots”. “C’est compliquĂ© de faire une chanson simple” l’expression est de Francis Cabrel, je crois bien
 Qu’en penses-tu ? “Il a tellement raison ! Mais j’ai des chansons qui ne sont pas tout Ă  fait simples, il y a des moments oĂč c’est quand mĂȘme compris. J’ai commencĂ© Ă  Ă©crire pour d’autres artistes depuis deux ou trois ans et il m’est arrivĂ© d’avoir des commandes de chansons simples. C’est du travail pour faire une chanson simple, un texte qui ne sonne pas niaiseux ou simplet. C’est tellement difficile ! Oui, on peut faire un texte simple et l’écrire en 30 secondes, c’est fait ! Mais il faut qu’il soit intelligent, charmant, qu’il amĂšne quelque chose oui c’est trĂšs difficile !” StĂ©phane CĂŽtĂ© a Ă©crit pour divers artistes, dont Lina Boudreau et ValĂ©rie Lahaie. Il travaille aussi avec un compositeur quĂ©bĂ©cois, RenĂ© Grignon, spĂ©cialisĂ© dans la musique de film et des Ă©missions de tĂ©lĂ©vision “Il m’amĂšne des dĂ©fis, il m’emmĂšne dans un univers complĂštement diffĂ©rent du mien. Je ne suis plus dans ma zone de confort, il faut que je travaille! ” Entretien Ă  cƓur ouvert avec StĂ©phane CĂŽtĂ© Photo François-JosĂ© Brouillette A te voir Ă©voluer dans le monde de la chanson au QuĂ©bec, j’ai l’impression que tu n’es pas intĂ©grĂ© dans un rĂ©seau d’artistes, une famille musicale tu avances plutĂŽt en solitaire, non ? “Oui 
 Probablement par ma façon de faire j’ai une Ă©tiquette chansonnier ancienne mode et je m’y obstine. On me compare de temps en temps Ă  Brassens, Ă  Brel, Ă  FĂ©lix, Ă  Vigneault, etc. C’est comme si je n’étais pas de mon Ă©poque peut-ĂȘtre qu’éventuellement ce serait un atout dans certaines circonstances ! Il y a des gens qui aiment ça et comme il n’y en pas beaucoup ils me suivent. Mais pour un large public c’est un peu plus difficile. C’est pour cela que j’ai fait quatre disques et que je suis encore relativement Ă©tiquetĂ©. En mĂȘme temps cela ne me dĂ©range pas et mĂȘme les gens du milieu, tout le monde me connaĂźt. Il y a des artistes qui sont Ă  la mode, actuellement dans le vent, qui me connaissent et ont une forme de respect pour moi je le sens et ils me le disent. Comme si j’étais un extra-terrestre ! J’aime ça, mais ce que j’aime moins c’est que un peu plus ardu, plus difficile de gagner sa vie 
 mais avec du recul, mĂȘme des artistes connus ont de la difficultĂ© Ă  gagner leur vie ! Je reste Ă©gal Ă  moi-mĂȘme, je suis la premiĂšre personne Ă  contenter, je n’écris pas des chansons en me disant que les critiques vont l’aimer. Je ne fais pas du sur-mesure quand j’écris pour moi et c’est un problĂšme quand j’écris pour les autres. J’ai tellement ma couleur Ă  moi que lorsque vient le temps de m’adapter pour les autres, pour leur Ă©crire des chansons, c’est difficile. Mais plus ça va plus ça Ă©volue, plus j’y arrive. Certains artistes sont un peu dĂ©couragĂ©s par moi 
 je ne dirai pas “dĂ©couragĂ©â€ mais comme j’ai une certaine exigence 
 Telle personne me dit je ne suis pas capable de chanter ça, ça ne me va pas. Et je me dis ce sont les quatre meilleures phrases du texte ! Les quatre phrases dont je suis le plus fier et l’artiste n’est pas capable de les chanter ! Alors j’essaye de faire le compromis et ça se dilue un peu je finis le texte 
 de maniĂšre correcte ! Quand on travaille avec des artistes Ă©tablis, qui ont un certain chemin de fait, c’est plus difficile de les amener ailleurs, et c’est lĂ  que ça met de l’eau dans le vin. Une idĂ©e de chanson l’un et l’autre, ce n’est jamais pareil. Il y a toujours une mĂ©lodie quand j’écris mĂȘme si ce n’est pas la bonne. J’ai besoin de ça pour Ă©crire un rythme musical. Ça donne un rythme, une sonoritĂ© aux mots. Ça m’est dĂ©jĂ  arrivĂ© d’écrire Ă  partir d’une musique d’une chanson connue. Par exemple j’écris un texte sur une chanson de BĂ©caud et aprĂšs je créé ma propre mĂ©lodie ! StĂ©phane CĂŽtĂ© et François-JosĂ© Brouillette devant L’EssaĂŻon et ci-dessous devant la Fontaine des Innocents, quartier des Halles Que va-t-il se passer pour toi en France aprĂšs L’EssaĂŻon ? “Autant que faire ce que, les moyens Ă©tant ce qu’ils sont, relativement limitĂ©s, on se dĂ©brouille pour faire le mieux qu’on peut, pour ĂȘtre le plus prĂ©sent possible. Mais ça va quand mĂȘme bien ! Je viens au moins deux fois par annĂ©e en France et en Suisse oĂč j’ai aussi un public qui me suit, du cĂŽtĂ© de Pully et de Lausanne, de Fribourg aussi. J’y vais assez souvent et le public est lĂ . J’ai toujours des belles salles lĂ -bas. “Il est trĂšs Ă  l’écoute, trĂšs rĂ©actif” “RĂ©jean Bouchard ? Je suis en sĂ©curitĂ© totale avec lui” “Nous avons une complicitĂ© amicale et artistique. Musicalement ça clique, en ce sens qu’on se complĂšte. Il est bon pour cacher mes erreurs 
 ou plutĂŽt faire en sorte que mes faiblesses n’aient pas l’air de mes faiblesses ! Il est trĂšs Ă  l’écoute, trĂšs rĂ©actif. Si je rajoute une mesure, personne ne va s’en apercevoir mais RĂ©jean ne va mĂȘme pas lever la tĂȘte et garde les yeux fermĂ©s il rajoute une mesure, c’est bon, j’embarque 
 je suis en sĂ©curitĂ© totale avec lui. RĂ©jean a jouĂ© dans tous les contextes et a accompagnĂ© tant de monde. Il ne peut rien arriver avec lui. “J’essaye toujours de ne pas juste parler de moi” D’oĂč naĂźt une chanson ? D’oĂč surgit l’inspiration ? “C’est avant tout une Ă©motion. Souvent j’écris une chanson sans savoir de quoi je vais parler. Je m’installe le matin et j’improvise sur la premiĂšre phrase qui me passe par la tĂȘte. Je ne sais pas de quoi je vais parler, j’écris, et puis je relis mon couplet et me demande de quoi je parle ? Ah d’accord je parle de tel sujet 
 Si ça me touche, si c’est sorti spontanĂ©ment c’est qu’il y a quelque chose de façon inconsciente qui voulait sortir. Une partie de ma façon de crĂ©er est inconsciente, j’improvise beaucoup dans ma crĂ©ation et aprĂšs Ă©videmment il faut resserrer. Ça mijote un peu, mais je ne dirai pas que je suis un obsĂ©dĂ© de composer une chanson du matin au soir mais c’est sĂ»r ! Certaines expĂ©riences me marquent. A un moment, je me rends compte que je l’ai Ă©crit dans une chanson et que c’est Ă  cause de tel Ă©vĂ©nement ! C’est de lĂ  que l’inspiration vient. Mais jamais je ne vais parler au premier degrĂ©, ça me “turn-off” ! Des fois ça peut venir des nouvelles que je viens d’écouter. J’essaie toujours de trouver un angle qui va me plaire. S’il est arrivĂ© un drame Ă  quelque part, je ne vais pas chanter “Ah le drame est arrivĂ©â€. Je vais trouver une autre maniĂšre d’en parler mĂȘme si ça ne parle pas directement du sujet. Mais l’émotion de fond qui se dĂ©gage de cet Ă©vĂ©nement lĂ , la peine que ça me fait, que ça fait de voir un enfant qui souffre
 c’est cette Ă©motion qui va nourrir ma chanson. Par exemple la chanson sur la rupture enregistrĂ©e avec Linda Lemay, quand je dis “On se retrouve en dĂ©cembre” on comprend tout de suite c’est un temps, une image, une tempĂ©rature, une sensation, ça peut ĂȘtre triste
 Des chansons autobiographiques ? Oui mais c’est sĂ»r qu’il y a des chansons oĂč je m’implique davantage, comme sur le dernier album. Mais j’essaye toujours de ne pas juste parler de moi
 d’amener le sujet en fonction de ce que je ne suis pas tout seul Ă  vivre ça. Il y a quelqu’un d’autre qui le vit aussi. J’écris aussi pour le voisin au bout de la rue Ă  qui c’est arrivĂ©. Je pense Ă  çà aussi quand j’écris. Quand j’ai Ă©crit “Au large de nous”, c’était avant mĂȘme de me sĂ©parer. Il n’était aucunement question qu’il arrive de quoi dans ma vie et c’est sorti comme ça ! Une sorte de chanson prĂ©monitoire ; elle me faisait un peu peur quand je l’écrivais et en mĂȘme temps je pensais Ă  des amis. J’ai une dizaine de couples qui se sont sĂ©parĂ©s cette annĂ©e lĂ  autour de moi. Et quand ça m’est arrivĂ©, cette chanson, je ne voulais plus l’entendre ! Photo-souvenir de StĂ©phane CĂŽtĂ© et François-JosĂ© Brouillette dans le quartier des Halles Existe-t-il un thĂšme que tu n’as pas encore abordĂ© dans tes chansons ? “Peut-ĂȘtre pas un thĂšme en particulier ! Mais ce qui est difficile Ă  aborder dans une chanson, c’est un thĂšme qui ne me rejoint pas, qui ne me fait rien. Quand quelqu’un me parle d’un thĂšme et que ça ne me touche pas, j’essaye de me documenter le plus possible pour aller trouver ce qui peut me toucher lĂ -dedans. Ça ne me fait ni froid ni chaud, mais bon, c’est ce thĂšme-là
 je fais Ă  la bibliothĂšque, je me renseigne sur internet. Et je fais des dĂ©couvertes dans ce qu’on me demande et lĂ  l’émotion arrive. Mais il faut faire plus de travail, plus de recherche”. Chanteur et producteur quĂ©bĂ©cois devant le Centre Georges Pompidou Concert parisien sous voĂ»te historique un cadre exceptionnel au cƓur de la capitale Es-tu un chanteur heureux de faire ton mĂ©tier ? Pourquoi chantes-tu ? “Quand je chante, quand j’écris je suis heureux. La contrainte c’est de ne pas pouvoir le faire davantage. C’est sĂ»r qu’il y a toujours un petit moment avant de chanter 
 ça faisait deux mois que je n’avais pas chantĂ© ! D’abord je ne suis pas Ă  l’aise. La bonne image, c’est que je suis au bord de la piscine et puis je saute. Oui je suis heureux lĂ -dedans, si ça pouvait n’ĂȘtre que ça, ce serait formidable ! Pourquoi je chante ? Je pense que je chante pour moi, pour mon propre bonheur. Oui ça finit sur la scĂšne pour qu’il se passe quelque chose avec les gens. Je ne suis pas un accro “Ah mon public ! J’ai besoin de mon public”. Je n’ai pas besoin de mon public. Oui c’est important la magie de me donner quelque chose, de recevoir, c’est le fun. Mais ce n’est pas ça mon moteur ! Mon moteur, c’est de me faire triper. Me faire plaisir. C’est comme m’asseoir et faire un bon repas je suis capable de faire ça tout seul. Prendre une marche tout seul, voir un lever de soleil je le fais pour moi. L’autre, le public est important s’il n’était pas lĂ  ce serait trĂšs diffĂ©rent ! Mais je pense que le premier dĂ©clic, la premiĂšre Ă©tincelle, c’est moi. Donc je chante quelque part pour cette premiĂšre Ă©tincelle. Et je chante parce que je sais que ça me rend heureux de le faire, et de crĂ©er. Ça fait du bien, il n’y a rien de comparable. Chanter les chansons des autres aussi, ça fait du bien. Je me mets un album dans l’auto et appuie sur le piton et je chante ! Ça sort, ça fait du bien ! Quand ça va mal ça soulage ! C’est mieux qu’une thĂ©rapie Ă  500 piastres !” Avec Chris Land et StĂ©phane CĂŽtĂ© Photo François-JosĂ© Brouillette [box_light] Chris Land “Une façon universelle de s’adresser aux gens” RĂ©action Ă  chaud, quelques minutes aprĂšs le concert, de Chris Land, un des piliers de Puce et Cie, association axĂ©e sur la promotion de la chanson française et du spectacle vivant, et prĂ©sidĂ©e par son Ă©pouse Suzanne Chamak. “Ce que je retiens de cet concert ? Le charme, le fait qu’il s’adresse directement Ă  moi. On Ă©tait une salle pleine et j’ai l’impression que chaque personne avait l’impression que StĂ©phane CĂŽtĂ© s’adressait Ă  lui. Il a une espĂšce de tendresse, de façon universelle de s’adresser aux gens. Ses thĂšmes tiennent Ă  l’avenir, Ă  l’inquiĂ©tude de l’avenir peut-ĂȘtre, la vieillesse mais aussi la naissance, la vie qui va, la vie de tous les jours, les rapports humains, les rapports qui peuvent ĂȘtre compliquĂ©s aussi, les ruptures, les rencontres aussi. Son vocabulaire ? Des mots tout droits, tout simples, des mots que tout le monde peut employer et recevoir. Des mots qui entrent dans les oreilles car on a l’impression que nous aurions pu les prononcer. Et il le fait Ă  notre place, et il le fait tellement bien. Une poĂ©sie du quotidien comme on dit. Et il le fait avec tendresse, avec de belles mĂ©lodies qui sont simples. Elles sont souvent en Anatole en do 
 Je ne veux pas entrer dans les dĂ©tails mais des choses qui que Charles Trenet a utilisĂ© tout sa vie. Des mĂ©lodies qui peuvent nous rester dans l’oreille et nous permettre aussi de rentrer dans le texte, parce que la mĂ©lodie est Ă©vidente sur de tels textes. Et RĂ©jean Bouchard ! Discret et omniprĂ©sent. Une vraie complicitĂ©, une connivence mĂȘme ils s’écoutent, et il y a aussi des moments de silence oĂč lui ne joue pas, puis intervient dans le cours de la chanson, puis reprend la main. Un bel Ă©change ! Avec quelques clins d’Ɠil au QuĂ©bec, mais pas plus que ça. Si, quelques mots comme ça, mais entre les chansons. J’ai l’impression qu’il pourrait ĂȘtre d’Ivry ou de Paris, et pas du QuĂ©bec ! Un concert trĂšs beau, trĂšs satisfaisant. [/box_light] [box_light] StĂ©phane Pistre “Beaucoup d’humilitĂ© dans l’interprĂ©tation et dans la sensibilitĂ©â€ Autre rĂ©action enregistrĂ©e Ă  chaud, celle de StĂ©phane Pistre passionnĂ© de la chanson au point de frĂ©quenter plusieurs fois par semaine les salles de concert Ă  Paris. Il collabore aussi avec Eric Nadot, crĂ©ateur des indispensables “Tranches de ScĂšne” “Un concert trĂšs intime. Ce qui m’a frappĂ© ? Beaucoup d’humilitĂ© dans l’interprĂ©tation et dans la sensibilitĂ©. Les thĂšmes sont justement trĂšs intimes. MĂȘme dans ce qui est un peu plus social
 Il y a les mots, les regards, des gestes. Des tas de choses qui passent au-delĂ  des mots justement. Il faut mĂȘme réécouter les textes on ne capte pas tout au premier abord, ce n’est pas possible. StĂ©phane CĂŽtĂ© chanteur quĂ©bĂ©cois ? Il chante l’humanitĂ© comme beaucoup de chanteurs 
 qu’il soit quĂ©bĂ©cois ou français. Il pourrait chanter en anglais, il chanterait les mĂȘmes thĂšmes”. [/box_light] Trois concerts au coeur de Paris, les 5, 6 et 7 septembre [box_light] PARIS, STEPHANE COTE MISSION ACCOMPLIE A L’ESSAÏON Pour complĂ©ter cet entretien, et en savoir un peu plus sur les concerts Ă  l’EssaĂŻon ses 5, 6 et 7 septembre, voici l’article rĂ©digĂ© quelques heures aprĂšs son dernier concert et mis en ligne sur ma page Facebook. Histoire de ne pas jeter aux oubliettes ce texte Ă©crit Ă  chaud et mis en ligne au coeur de la nuit du 7 au 8 septembre, le revoici dans son intĂ©gralitĂ©. Rien n’y a Ă©tĂ© modifiĂ©. [box_light] Et voilĂ  c’est fini ! Ce samedi 7 septembre aura eu lieu le dernier des trois concerts parisiens signĂ©s StĂ©phane CĂŽtĂ©, accompagnĂ© par RĂ©jean Bouchard, Ă  la fois tout en retenue dans ses gestes et d’une efficacitĂ© redoutable Ă  la guitare. Le comportement du musicien est Ă  l’image de celui de l’auteur-compositeur-interprĂšte quĂ©bĂ©cois qui aura, encore une fois, en une heure et vingt minutes, captĂ© l’attention d’un public des plus attentifs. SACRÉE COMPLICITÉ AVEC REJEAN BOUCHARD Il est vrai qu’une sacrĂ©e complicitĂ© lie les deux artistes, depuis des annĂ©es, tant sur scĂšne que dans la vie, et ces liens amicaux ont rejailli avec force tout au long de ces trois soirĂ©es notre photo L’historique salle voĂ»tĂ©e de l’Essaion aura rĂ©sonnĂ© avec entrain sous le signe de la “couleur mĂ©lodie” “en attendant l’hĂ©catombe” sur “des airs de toi” avec “une lettre” aux couleurs “rouge rose” et un “ballon d’hĂ©liHomme » avec “du soleil du vent” en songeant aux “caves”, avant de passer par la “rue des balivernes”, et de souhaiter une “longue vie” au public ! Sans oublier “au large de nous”, sublime chanson de rupture si intense en tendresse partagĂ©e et respect mutuel Ă  l’origine d’un Ă©mouvant duo enregistrĂ© avec Linda Lemay sur le nouvel album de StĂ©phane CĂŽté  RĂ©jean Bouchard, StĂ©phane CĂŽtĂ© et François-JosĂ© Brouillette le temps d’une biĂšre aprĂšs le concert AVEC “BOB LE BRICOLEUR” Durant l’une ou l’autre de ces trois soirĂ©es, divers passionnĂ©s engagĂ©s concrĂštement, Ă  un titre ou un autre, en faveur de la promotion de la chanson francophone, sont venus applaudir StĂ©phane CotĂ©. Mentionnons Chris Land et Suzanne Chamak association Puce et Cie oeuvrant Ă  la promotion de la chanson française et du spectacle vivant ; StĂ©phane Pistre, fidĂšle spectateur de tant de concerts, qui soutient notamment Eric Nadot, le crĂ©ateur des indispensables “Tranches de ScĂšne” 
 ou encore Danielle Colleta, sensible Ă  la venue d’artistes quĂ©bĂ©cois en France et d’artistes français au QuĂ©bec tout un programme assurĂ©ment!. Et la liste de ces “spectateurs avertis” n’est pas exhaustive pour cette “tournĂ©e EssaĂŻon” mise sur pied par François-JosĂ© Brouillette, producteur et “homme Ă  tout faire” selon sa propre expression 
 Ă©galement surnommĂ© “Bob le Bricoleur” par StĂ©phane durant ce 3Ăšme concert en lui rendant hommage en public ! A gauche, Danielle Colleta, passionnĂ©e de la chanson quĂ©bĂ©coise DÉVELOPPER UN INDISPENSABLE FAIRE-SAVOIR UNE PRIORITÉ Chez StĂ©phane CĂŽtĂ© s’affirme un Ă©vident talent Ă  offrir des chansons qui nous touchent car elles sont authentiques un remarquable SAVOIR-FAIRE ! Reste Ă  prĂ©sent Ă  dĂ©velopper un INDISPENSABLE FAIRE-SAVOIR des deux cĂŽtĂ©s de l’Atlantique une mĂ©diatisation plus percutante et incontestablement des plus mĂ©ritĂ©es pour cet artiste soutenu au QuĂ©bec par des professionnels tels Marie Bujold ou Jehan V. Valiquet Groupe Éditorial Musinfo Inc. StĂ©phane CĂŽtĂ© nous a accordĂ© un entretien-vĂ©ritĂ© de prĂšs d’une demi-heure jeudi 6 septembre, avant son premier concert. A retrouver prochainement sur avec diverses photos prises sur la scĂšne et dans les coulisses de l’EssaĂŻon. D’ici lĂ , rien de tel que de redĂ©couvrir ses quatre CD et de le retrouver sur youtube et sur son site [/box_light] Le temps d’une photo 
 devant le commissariat du quartier des Halles ! En attendant les prochains concerts de StĂ©phane CĂŽtĂ© Ă  Paris 
 [box_light] TEXTES ET PHOTOS ALBERT WEBER Voir aussi les superbes photos de Chantal Bou-Hanna prises au concert du samedi 7 septembre [/box_light] QUEBEC/ FESTIVAL DE LA CHANSON DE TADOUSSAC 2 “Encore une fois, la connexion entre les artistes et le public Ă©tait exceptionnelle” [box_light] Et voici le 2Ăšme volet de notre dossier sur le Festival en Chanson qui s’est dĂ©roulĂ©e du 13 au 16 juin 2013 Ă  Tadoussac. Cette 30Ăšme Ă©dition aura marquĂ© par une intense variĂ©tĂ© de concerts une diversitĂ© qui a visiblement enthousiasmĂ© les festivaliers de tous Ăąges. Un concentrĂ© extrĂȘme de talents francophones proposĂ© sans temps mort durant quatre jours et 
 quatre nuits ! [/box_light] Sous la direction de Dominique Gagnon, les enfants de l’école Saint-Joseph de Tadoussac ont interprĂ©tĂ© plusieurs “fabulettes marines” chĂšres Ă  Anne Sylvestre Photo Mireille Caron Avant de braquer nos projecteurs sur certains concerts dans les prochains volets – tels Paule-AndrĂ©e Cassidy, Daran, Marcie ou Jofroi par exemple – en piste pour un tour d’horizon global de cet Ă©vĂ©nement. Sous le titre “Vent de succĂšs sur Tadoussac”, voici un texte signĂ© Paulette Dufour et ThĂ©rĂšse Fournier. Les deux chargĂ©es de la communication au niveau national et rĂ©gional pour cet Ă©vĂ©nement passent en revue la riche programmation de l’édition 2013. PlutĂŽt que de paraphraser le long communiquĂ© de presse reçu au lendemain du “plus grand des petits festivals quĂ©bĂ©cois”, dĂ©couvrons-en le contenu intĂ©gral. Vue partielle du public durant le concert en plein air des Hay Babies Sous un soleil estival, le public est au rendez-vous durant les prestations assurĂ©es tour Ă  tour par les artistes en rĂ©sidence, comme ici Ă  la Marina “Quelques milliers de festivaliers Ă©taient prĂ©sents tout au long de la fin de semaine” Pour le 30e Festival de la chanson de Tadoussac, tout y Ă©tait, Ă  commencer par le soleil, le talent et la gĂ©nĂ©rositĂ© des artistes
 et aussi le public quelques milliers de festivaliers Ă©taient prĂ©sents tout au long de la fin de semaine dans les diffĂ©rentes salles de spectacles, dans les rues et sur la plage, assurant encore une fois le succĂšs au plus grand des petits festivals. Loin de s’essouffler, l’enthousiasme des festivaliers continue. Ovation debout pour Anne Sylvestre et ses trois musiciennes, dont la pianiste Nathalie Miravette. La grande absente de l’édition 2012 s’en est donnĂ© Ă  coeur joie face Ă  un public conquis, alternant chansons anciennes et refrains plus rĂ©cents. Raison de plus pour lire “Et elle chante encore ?”, bio de Daniel Pantchenko Fayard, octobre 2012 Une partie du public durant l’ovation debout pour Anne Sylvestre Il fallait Ă©videmment s’y attendre ! L’Open Country de Mountain Daisies a Ă©tĂ© synonyme de triomphe sur la ScĂšne Desjardins. Ci-dessous l’imprĂ©visible et talentueux Steven Faulkner en pleine action “L’intensitĂ© est sĂ»rement un des mots-clĂ©s pour dĂ©crire cette trentiĂšme prĂ©sentation” Plusieurs surprises avaient Ă©tĂ© prĂ©parĂ©es pour cette Ă©dition anniversaire un spectacle au lever du soleil, l’utilisation du chapiteau de la troupe Vague de cirque comme salle de spectacle, une promenade autour de la Pointe de l’Islet jalonnĂ©e de spectacles. Toutes ces innovations ont de loin dĂ©passĂ© les objectifs et on peut penser que certaines deviendront des traditions. Le festival a Ă©tĂ© le théùtre de plusieurs belles rencontres entre le public et les artistes. L’intensitĂ© est sĂ»rement un des mots-clĂ©s pour dĂ©crire cette trentiĂšme prĂ©sentation. Mell, Xavier Lacouture, Anne Sylvestre et Marcie quatuor d’artistes franco-quĂ©bĂ©cois. La toute derniĂšre photo prise au Festival de Tadoussac symbole de la diversitĂ© du”plus grand des petits festivals quĂ©bĂ©cois” AprĂšs avoir fait salle comble Ă  la Maison Symphonique pour la clĂŽture du Festival MontrĂ©al en LumiĂšre en 2012, “Ne me quitte pas” – soirĂ©e-hommage Ă  Brel – a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© Ă  Tadoussac par une dizaine de voix quĂ©bĂ©coises parmi les plus connues Danielle Oderra a le mieux partagĂ© l’émotion de l’hommage Ă  Brel. Elle a d’abord lu une trĂšs touchante lettre de Jacques Ă  son amie Clairette, sƓur de Danielle. Sa vibrante “Valse Ă  mille temps” a ensuite suscitĂ© de trĂšs vifs applaudissements Metteur en scĂšne du spectacle-hommage Ă  Brel, Luc De LarochelliĂšre dans une convaincante version de “Mathilde”, secondĂ© par le pianiste Benoit Sarrasin “Combler les amoureux de la chanson en leur proposant une programmation alliant dĂ©couvertes et artistes populaires” Du 13 au 16 juin, le Festival de la chanson de Tadoussac a une fois de plus rĂ©ussi Ă  combler les amoureux de la chanson en leur proposant une programmation alliant dĂ©couvertes et artistes populaires. De France, la grande Anne Sylvestre Ă©tait lĂ  pour ouvrir en beautĂ© le festival avec son tout nouveau spectacle prĂ©sentĂ© une seule fois Ă  Paris en mai devant une salle comblĂ©e. Des spectacles Ă©vĂ©nements ont eu lieu dont l’Hommage Ă  Brel prĂ©sentĂ© le vendredi et L’Open Country de Mountain Daisies le samedi. Le premier a rĂ©uni une variĂ©tĂ© d’artistes qu’on a pris plaisir Ă  retrouver sur scĂšne dont Danielle Oderra, Diane Tell, Marie-Élaine Thibert, Paul Piché, Bia, Bruno Pelletier, Isabelle Boulay, Pierre Flynn et Marie-Josée Lord sous la direction artistique de Luc De LarocheliĂšre. L’Open Country de Mountain Daisies s’est dĂ©ployĂ© sur la scĂšne Desjardins faisant redĂ©couvrir les succĂšs de Pierre Flynn, Michel Faubert, Stephen Faulkner et Mario Pelchat revisitĂ©s avec des accents country. Louis-Jean Cormier, Lisa Leblanc, Amylie et Daran se sont Ă©galement prĂȘtĂ©s au jeu pour l’occasion ! Samedi 15 juin peu aprĂšs minuit. Ambiance totalement dĂ©lirante sur la ScĂšne Sirius XM, au sous-sol de l’église de Tadoussac ! L’Acadienne Lisa LeBlanc face Ă  un public dĂ©chaĂźnĂ© pareille exubĂ©rance a mĂȘme surpris l’artiste ayant invitĂ© Louis-Jean Cormier Ă  chanter avec elle ci-dessous Lever du soleil vraiment magique sur les dunes de sable de Tadoussac, immortalisĂ© par Michel Pinault “Sur les dunes de sable, CaĂŻman Fu a fait se lever le soleil samedi Ă  l’aurore pour le plus grand bonheur des couche-tard et lĂšve-tĂŽt” Que ce soit sur l’une des dix scĂšnes Ă©rigĂ©es pour l’évĂ©nement ou dans l’ambiance chaleureuse de l’église du village, il y a eu de la musique Ă  toute heure du jour et de la nuit. Les artistes du QuĂ©bec et des alentours dont Damien Robitaille, Bernard Adamus, Marie-Pierre Arthur, Louis-Jean Cormier, Paule-AndrĂ©e Cassidy, Daran, Katie Moore, Marcie, Pascal Lejeune avec Georges Langford, Keith Kouna, Karim Ouellet, le Badaboum Band et les Hay Babies ont sĂ©duit un public de tous les Ăąges ravi de carburer aux Ă©motions fortes ! Isabelle ThĂ©riault, Georges Langford et Pascal Lejeune entre Nouveau-Brunswick et Iles de la Madeleine, des artistes de gĂ©nĂ©rations diffĂ©rentes unis par la passion des chansons enracinĂ©s dans leur terroir et cependant de portĂ©e internationale. Un trio formĂ© spĂ©cialement pour le festival de Tadoussac et 
 dans le vent, notamment Isabelle ThĂ©riault ci-dessous Le festival a permis Ă©galement de sublimes dĂ©couvertes telles que Olivier BĂ©lisle, VioleTT Pi, Koriass, Nomadic Massive, Collectivo, Propofol et Ponctuation. La fĂȘte s’est complĂ©tĂ©e avec les mots et l’énergie des copains europĂ©ens dont Xavier Lacouture, MeLL, Lili Cros et Thierry Chazelle un Ă©norme succĂšs! et le gĂ©ant belge Jofroi. Sur les dunes de sable, CaĂŻman Fu a fait se lever le soleil samedi Ă  l’aurore pour le plus grand bonheur des couche-tard et lĂšve-tĂŽt. Un des coups de cƓur de cette Ă©dition le percutant duo Lili Cros-Thierry Chazelle, entre chanson française et rock, avec une bonne dose d’humour. Efficace formule Ă©lectro-acoustique qui a mis le feu Ă  la ScĂšne de TĂ©lĂ©-QuĂ©bec Chaque artiste en rĂ©sidence s’est produit Ă  plusieurs reprises durant le festival, notamment en plein air, seul face au public Directrice artistique du festival, Catherine Marck entourĂ©e par les artistes de la rĂ©sidence d’écriture animĂ©e par Xavier Lacouture Photo Michel Pinault Parmi les artistes en rĂ©sidence, Caroline Savoie une des voix majeures de la relĂšve acadienne. Elle vient d’entrer pour un an Ă  l’École nationale de la chanson Ă  Granby une Ă©tape dĂ©cisive pour cette auteure-compositrice-interprĂšte remarquĂ©e dans nombre de concerts, dont le Festival interceltique de Lorient Une des rĂ©vĂ©lations de Tadoussac 2013 le dĂ©jantĂ© chanteur du groupe “electro-clash” VioleTT Pi. Un attachant extra-terrestre surgi avec fracas dans la chanson quĂ©bĂ©coise. Aisance scĂ©nique et sens du rythme Ă©clatent avec brio chez cet artiste d’une dĂ©contraction absolue avec ses musiciens ci-dessous Avec “Dans la cour de grands”, Badaboum Band a offert une nouvelle jeunesse aux classiques de la chanson francophone. Humour garanti pour ce spectacle destinĂ© aux enfants de tous Ăąges ! Photo Michel Pinault Rod le Stod et son copain DJ un duo qui dĂ©coiffe tant par les rythmes que les textes. Une chanson quĂ©bĂ©coise Ă©panouie et “sans politiquement correct”, percutant reflet d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration sensible Ă  l’engagement citoyen Les artistes sur la ScĂšne Desjardins. Depuis 2003, huit auteurs-compositeurs-interprĂštes se retrouvent chaque annĂ©e Ă  Tadoussac pour une rĂ©sidence d’écriture animĂ©e par Xavier Lacouture Photo Michel Pinault. Artistes en rĂ©sidence “sous la supervision bienveillante de Xavier Lacouture” Terreau fertile Ă  la crĂ©ativitĂ© et au perfectionnement, le festival a eu le plaisir d’accueillir cette annĂ©e en rĂ©sidence les artistes Tina-Ève Provost, FĂ©licia, Kwal, Mary-Beth de ScĂšne, Amylie, Rod le Stod et Caroline Savoie placĂ©s Ă  nouveau sous la supervision bienveillante de Xavier Lacouture. La foule ne s’est pas fait prier pour affronter le vent fort et le soleil et participer en grand nombre au Tour de l’Islet, nouveau parcours musical extĂ©rieur Ă  travers lequel Paule-AndrĂ©e Cassidy, Keith Kouna et Mary Beth de ScĂšne ont pris plaisir Ă  interprĂ©ter leur propre rĂ©pertoire et celui du Grand FĂ©lix. A l’instar des autres artistes en rĂ©sidence, la NĂ©o-Ecossaise Mary-Beth de ScĂšne a chantĂ© Ă  plusieurs reprises. Initialement connue par le duo Bette et Wallet, la chanteuse-accordĂ©oniste avance dĂ©sormais en solo, avec ses airs entrainants aux accents trad’ Sur la promenade, non loin de la Marina les Hays Babies savent s’y prendre pour mettre de l’ambiance ! Juste aprĂšs le concert Viviane Roy, Katrine et Julie AubĂ© en compagnie de Carol Doucet Le Grenier Musique. En attendant le nouveau CD en cours d’enregistrement, les Haby Babies sont Ă  l’affiche le 24 septembre aux Trois Baudets, la cĂ©lĂšbre salle parisienne “En plus d’ĂȘtre un rendez-vous artistique incontournable, le Festival de la chanson est aussi un apport important pour l’économie rĂ©gionale” Charles Breton, directeur gĂ©nĂ©ral du Festival de la chanson de Tadoussac, dresse un bilan trĂšs positif de l’évĂ©nement. “Encore une fois, la connexion entre les artistes et le public Ă©tait exceptionnelle, c’est d’ailleurs une des forces du festival. En plus d’ĂȘtre un rendez-vous artistique incontournable, le Festival de la chanson est aussi un apport important pour l’économie rĂ©gionale. Actuellement il est trop tĂŽt pour faire le bilan financier, ce qui est certain c’est que cette 30eme prĂ©sentation est une rĂ©ussite comme Ă©vĂ©nement”. Énergique et touchante, la rockeuse française Mell au CafĂ©-bar le Gibard. Elle a notamment interprĂ©tĂ© les chansons de “Relation Cheap”, nouvel album de 10 titres “GrĂące Ă  la loyautĂ© de plus d’une centaine de bĂ©nĂ©voles, de mĂȘme qu’à l’implication de prĂ©cieux partenaires” Le ministre de la Culture et des Communications, Monsieur Maka Kotto venu le vendredi soir, a assistĂ© Ă  quelques spectacles et a assurĂ© le festival d’une aide pour moderniser les Ă©quipements techniques et amĂ©liorer l’accĂšs aux personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite Le succĂšs de ce 30e festival est possible grĂące Ă  la loyautĂ© de plus d’une centaine de bĂ©nĂ©voles, de mĂȘme qu’à l’implication de prĂ©cieux partenaires dont le village de Tadoussac, les MinistĂšres de la culture et du Tourisme du QuĂ©bec, la SODEC, Patrimoine Canada, DĂ©veloppement Ă©conomique du Canada, Musicaction ainsi que les partenaires privĂ©s notamment, le Mouvement des caisses Desjardins prĂ©sentateur de l’évĂ©nement, Hydro-QuĂ©bec, la BiĂšre Belle Gueule, TĂ©lĂ©-QuĂ©bec, Sirus XM et BMR”. Et le texte de Paulette Dufour et ThĂ©rĂšse Fournier de conclure sur une convaincante invitation ponctuĂ©e par un point d’exclamation “Prochain rendez-vous du 12 au 15 juin 2014 “. Surtout ne vous y trompez pas ! Sous son air malicieux et ses chansons drĂŽles, Xavier Lacouture s’y prend Ă  merveille pour raconter la vie telle qu’elle est entre petits travers et surprises en tous genres. Sa fausse lĂ©gĂšretĂ© fait mouche par des textes ciselĂ©s avec soin et des mĂ©lodies qui vous tournent dans la tĂȘte Georges Langford crĂ©ateur de l’inoubliable “Frigidaire” popularisĂ© par le QuĂ©bĂ©cois Tex Lecor et enregistrĂ© par tant d’artistes. Rires garantis quand le chanteur madelinot prĂ©sente diverses versions de son “tube” les paroles originales ont souvent Ă©tĂ© modifiĂ©es par d’autres chanteurs d’inspiration plus ou moins heureuse ! [box_light] Intertitres de la rĂ©daction Merci aux photographe Mireille CARON et Michel PINAULT et Ă  ThĂ©rĂšse FOURNIER pour l’envoi des clichĂ©s PHOTOS Albert WEBER, Mireille CARON et Michel PINAULT A SUIVRE [/box_light] QUEBEC/ FESTIVAL DE LA CHANSON DE TADOUSSAC 1 dĂ©couvrir, respirer, vivre C’est Ă©vident pour nombre de Français passionnĂ©s de la chanson, le festival de Tadoussac a des allures de mythe, de destination rĂȘvĂ©e, de fantasme impossible Ă  satisfaire. Nulle exagĂ©ration dans ces propos. Il suffit tout simplement d’engager la conversation avec des passionnĂ©s de la chanson habitant l’Hexagone et n’ayant encore jamais mis les pieds dans cette localitĂ© quĂ©bĂ©coise. Tant par sa programmation artistique que son environnement naturel, ce village est assurĂ©ment des plus attachants. En tĂ©moigne avec intensitĂ© une inoubliable 30Ăšme Ă©dition accueillie du 13 au 16 juin 2013. De surcroĂźt, Tadoussac est situĂ© au cƓur de deux parcs des plus majestueux le parc national du Saguenay et le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. Envie d’en savoir un peu plus sur ce “festival du bout du monde” ? PrĂȘts Ă  vous aventurer Ă  Tadoussac oĂč “dĂ©couvrir, respirer et vivre” assurĂ©ment des repĂšres essentiels pour tout festivalier ? Alors embarquement immĂ©diat pour Tadoussac reconnu comme le plus vieux village du QuĂ©bec ses 400 ans ont en effet Ă©tĂ© fĂȘtĂ©s en 2001. Continue Reading → QUEBEC/ FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA CHANSON DE GRANBY une 45Ăšme Ă©dition explosive Feu d’artifice de talents francophones est l’expression qui dĂ©finit le mieux le 45Ăšme Festival international de la chanson organisĂ© du 4 au 14 septembre 2013 Ă  Granby. Ce constat s’impose suite Ă  la confĂ©rence de presse ayant rĂ©uni nombre de professionnels de l’industrie musicale francophone d’AmĂ©rique du Nord le 19 aoĂ»t Ă  MontrĂ©al. L’intĂ©gralitĂ© de cette confĂ©rence de presse du 19 aoĂ»t Ă  MontrĂ©al est d’ailleurs visible sur le site du FICG. Retour sur quelques-uns des temps forts de cet Ă©vĂ©nement animĂ© par Pierre Fortier, directeur gĂ©nĂ©ral et directeur artistique. Continue Reading → QUEBEC/ STEVE NORMANDIN un CD de 21 chansons de LA BELLE EPOQUE ! C’est sous l’égide du MusĂ©e de la Civilisation, de la ville de QuĂ©bec, que Steve Normandin a enregistrĂ© un album de 21 chansons jaillies de la Belle Époque. Continue Reading → QUEBEC/ CHANTEAUFETE DE CHARLEVOIX la chanson francophone jette l’ancre Ă  Saint-SimĂ©on Ambiance assurĂ©e Ă  la 13Ăšme ChantEauFĂȘte de Charlevoix organisĂ©e du 6 au 10 aoĂ»t 2013 Ă  Saint-SimĂ©on. Une quarantaine d’artistes se produira sur les cinq scĂšnes et dans les dix lieux de ce festival souvent surnommĂ© “le party de cuisine des amoureux de la chanson”. “Juste assez grand, pas trop petit, bien garni, ce festival de chansons d’expression francophone prend des airs de fĂȘtes de famille, de la premiĂšre note Ă  la derniĂšre ” selon Dominic Marier, directeur gĂ©nĂ©ral et artistique. Continue Reading → QUEBEC/ FESTIVAL DE PETITE-VALLEE chanson française et musique trad Ă  volontĂ© ! C’est au Camp chanson de Petite-VallĂ©e que se sont rĂ©unis ce jeudi 27 juin les invitĂ©s, artisans et artistes du Festival en chanson pour le lancement officiel de la 31Ăšme Ă©dition de l’évĂ©nement. Au menu, grand barbecue et prĂ©sentation des chansonneurs, paroliers, compositeurs et des participants aux Rencontres qui chantent. Continue Reading → QUEBEC/ FESTIVAL DE PETITE-VALLÉE encore et encore DES CHANSONS Oui, le Festival en Chanson de Petite-VallĂ©e cĂ©lĂšbre cette annĂ©e sa 31Ăšme Ă©dition ! Rendez-vous du 27 juin au 6 juillet pour cet “incontournable Ă©vĂ©nement gaspĂ©sien” selon son crĂ©ateur Alan CĂŽtĂ©, directeur gĂ©nĂ©ral et artistique du Village en chanson de Petite-VallĂ©e, Ă©galement connu comme auteur-compositeur-interprĂšte quĂ©bĂ©cois. Une programmation riche, diversifiĂ©e et festive ainsi peut-on rĂ©sumer en une phrase l’édition 2013 qui joue plus que jamais la carte de “la chanson sous toutes ses formes, qu’elle soit nouvelle, actuelle ou bien Ă©tablie”. Rien de tel qu’une plongĂ©e dans le Festival en Chansons de Petite-VallĂ©e pour dĂ©couvrir la chanson quĂ©bĂ©coise entre artistes de lĂ©gende et jeunes talents Artiste passeur de la 31Ăšme Ă©dition, la chanteuse Laurence Jalbert photographiĂ©e par Denis Clermont Trois spectacles autour de Laurence Jalbert AprĂšs Michel Fugain et Catherine Major, “passeur” et “muse” de la 30Ăšme Ă©dition, c’est au tour de Laurence Jalbert d’ĂȘtre l’artiste passeur de cette annĂ©e. Et par consĂ©quent de fĂȘter ses 35 ans de chanson avec trois initiatives mises en relief pour ce festival ! La Petite Ă©cole de la chanson rĂ©unira Ă  l’église de Cloridorme le 29 juin, plus de 300 enfants venus des quatre coins de la GaspĂ©sie, du nord du Nouveau-Brunswick, de Rimouski et de Longueuil, pour chanter les plus grandes chansons de Laurence. La chanteuse quĂ©bĂ©coise sera Ă©galement Ă  l’honneur lors d’un spectacle hommage, qui sera prĂ©sentĂ© au centre socioculturel de Grande-VallĂ©e le 30 juin. Lors de cette soirĂ©e, Paul PichĂ©, Marc DĂ©ry, Daniel Boucher, Michel Faubert et nombre d’artistes gaspĂ©siens mettront en valeur la carriĂšre de l’artiste passeur. Et ce n’est pas tout, puisque Laurence Jalbert montera sur la scĂšne du Théùtre de la Vieille Forge le 5 juillet pour son plus rĂ©cent spectacle, “Depuis 35 ans sur scĂšne
 et encore et encore !” Village gaspĂ©sien de 240 habitants, le village est blotti prĂšs d’une anse, au creux d’une petite vallĂ©e, d’oĂč son nom. Petite-VallĂ©e bĂ©nĂ©ficie d’une incontestable notoriĂ©tĂ© chez tous les passionnĂ©s de chansons francophones d’AmĂ©rique du Nord Un festival en prise directe avec la jeunesse quĂ©bĂ©coise un des atouts de Petite-VallĂ©e depuis ses dĂ©buts Paul DaraĂźche et Laurence Jalbert “Je pars Ă  l’autre bout du monde”, un des titres du CD vendu Ă  ce jour Ă  plus de 100 000 exemplaires par le pionnier de la musique country du QuĂ©bec Coup de chapeau des plus mĂ©ritĂ©s Ă  Paul DaraĂźche A l’occasion de la sortie de son nouvel album, l’une des figures marquantes de la musique country au QuĂ©bec se produira lors d’un spectacle unique, qui se tiendra le samedi 6 juillet Ă  l’église de Cloridorme. Au cours de cette soirĂ©e, le GaspĂ©sien Paul DaraĂźche livrera ses plus belles chansons accompagnĂ© sur scĂšne de Laurence Jalbert, Mario Pelchat, Kevin Parent, Daniel Boucher, Pierre Flynn, Michel Faubert, Patrice Michaud, Manuel Castilloux et plusieurs autres amis du Festival. Les Mountain Daisies assumeront la direction musicale de ce spectacle Ă  grand dĂ©ploiement. Illustre inconnu en France, Paul DaraĂźche s’est rĂ©cemment illustrĂ© avec Ă©clat au QuĂ©bec. Son dernier CD, “Mes amours, mes amis”, a reçu fin janvier la certification PLATINE pour ses 80 000 copies vendues Ă  travers tout le Canada, moins de trois mois aprĂšs sa sortie en magasin ! La barre des 100 000 exemplaires a Ă©tĂ© franchie depuis cette distinction ! De quoi remettre Ă  sa juste place cet artiste toujours prĂ©sent 45 ans aprĂšs ses dĂ©buts un triomphe sans prĂ©cĂ©dent pour ce pionnier de la musique country du QuĂ©bec. Paul DaraĂźche reçoit ENFIN la reconnaissance qu’il mĂ©rite aprĂšs plus de 45 ans de mĂ©tier et prĂšs de 1,8 million d’albums vendus en carriĂšre ! AprĂšs avoir accueilli l’an dernier les 12 Hommes rapaillĂ©s chers Ă  Gilles BĂ©langer et enracinĂ©s dans l’oeuvre poĂ©tique de Gaston Miron, l’église de Cloridorme reçoit samedi 6 juillet Paul DaraĂźche et ses amis artistes pour une soirĂ©e unique. C’est ici aussi que le 29 juin, plus de 300 enfants de la GaspĂ©sie, du nord du Nouveau-Brunswick, de Rimouski et de Longueuil, chanteront les plus grandes chansons de Laurence Jalbert Avec l’église de Cloridorme et le Théùtre de la Vieille Forge, le centre socio-culturel de Grande-VallĂ©e constitue le 3Ăšme espace accueillant les concerts du Festival en Chanson Le Théùtre de la Vieille Forge rĂ©sonnera aux rythmes des infatigables Tireux d’Roches photographiĂ©s en mars 2012 en Alsace au Printemps des Bretelles, Festival des accordĂ©ons du monde A deux pas du Théùtre de la Vieille Forge, la Maison Lebreux, un des repĂšres du festival Au bord du Saint-Laurent, soirĂ©es aux accents trad et country Et Marc-Antoine Dufresne, adjoint Ă  la direction artistique et aux communications du Village en chanson de Petite-VallĂ©e de prĂ©ciser “Pendant les dix jours du festival, pas moins de quatre spectacles aux accents trad et country permettront aux festivaliers de se dĂ©gourdir au son des Tireux d’roches, de Temps Antan et des Mountain Daisies. Les aprĂšs-midi Ă  la Vieille Forge dĂ©buteront avec l’émission quotidienne de Radio-GaspĂ©sie. S’y produiront ensuite Les Soeurs Boulay; Paul PichĂ©; Michel Faubert; Amylie, MyĂ«lle et Francis Faubert; Trois artistes, trois territoires, avec Pascal Lejeune, Patrice Michaud et Denny Breau et enfin Kevin Parent”. Et ce n’est pas tout puisque le Festival en Chanson de Petite-VallĂ©e proposera Ă©galement une sacrĂ©e brochette d’artistes Ă  dĂ©couvrir ou Ă  redĂ©couvrir au Centre socioculturel de Grande-VallĂ©e. Parmi eux, les participants de la sĂ©lection officielle 2013. A noter entre autres Le Bal des chansonneurs 2013, le 28 juin ; le Rendez-vous des chansonneurs 1Ăšre vague, le 1er juillet et le Rendez-vous des chansonneurs 2e vague, le 2 juillet. Sans oublier un double plateau signĂ© Marcie et FĂ©lix-Antoine Couturier ainsi que Daran, le 3 juillet. De quoi mettre Ă  l’honneur la chanson d’expression française dans des registres vraiment variĂ©s, avec en plus des fins de soirĂ©es Sirius XM, Ă  la salle Hydro-QuĂ©bec du Théùtre de la Vieille Forge Koriass; Damien Robitaille; Les Tireux d’roches; Louis-Jean Cormier; Moran; JipĂ© DalpĂ© et Bernard Adamus. L’auteur-compositeur-interprĂšte quĂ©bĂ©cois Moran, un des artistes programmĂ©s cette annĂ©e, ici sur scĂšne Ă  Petite-VallĂ©e avec Catherine Major, “muse” de la 30Ăšme Ă©dition Juin 2012. Catherine Major, Michel Fugain et Alan CĂŽtĂ© en direct au micro de Radio-Canada, dans le studio temporaire installĂ© au coeur du Village en Chanson CĂ©line Pruvost, ValĂ©rien Renault et Xavier Lacouture trois des artistes sur scĂšne durant la 30Ăšme Ă©dition Depuis 30 ans, le Festival joue un rĂŽle majeur dans l’histoire de la chanson quĂ©bĂ©coise N’ayons pas peur des mots le Festival en chanson de Petite-VallĂ©e est un des Ă©vĂ©nements majeurs de la vie artistique au QuĂ©bec, au mĂȘme titre que le festival de la Chanson de Tadoussac. Oui, depuis maintenant 30 ans, le Festival joue un rĂŽle majeur dans l’histoire de la chanson quĂ©bĂ©coise. S’y sont rĂ©vĂ©lĂ©s plusieurs artistes tels Isabelle Boulay, Daniel Boucher, Catherine Major, PĂ©pĂ©, Alecka et plus rĂ©cemment Bernard Adamus, Patrice Michaud, Lisa LeBlanc et Émile Proulx- Cloutier. Et la liste est loin d’ĂȘtre exhaustive ! Ici, en GaspĂ©sie, prĂšs du Saint-Laurent, place Ă  10 jours et nuits de festivitĂ©s durant lesquels un artiste passeur expĂ©rimentĂ© et une douzaine d’artistes en Ă©mergence sont mis de l’avant. Et ce n’est pas tout ! Comme le savent si bien les festivaliers et les artistes, Petite-VallĂ©e ne se rĂ©sume surtout pas Ă  un enchaĂźnement de concerts en journĂ©e et en soirĂ©e. Car ici, l’équipe dirigĂ©e par Alan CĂŽtĂ© fait la part belle Ă  plusieurs autres maniĂšres de “vivre la chanson”. C’est dans cette dynamique artistique que s’enracine le fameux Camp chanson de Petite-VallĂ©e le premier camp quĂ©bĂ©cois spĂ©cialisĂ© en chanson ! Sa mission ? Offrir une formation sur mesure Ă  tous les amoureux de la chanson, que ce soit au niveau de la technique vocale, de l’interprĂ©tation, de l’écriture que de l’accompagnement musical ! VoilĂ  pourquoi le Camp chanson dispense des ateliers autant aux jeunes qu’adultes. Durant sept jours, les campeurs suivent des ateliers avec des professionnels expĂ©rimentĂ©s, et profitent des spectacles de la programmation du Théùtre de la Vieille Forge. Ils occupent le bĂątiment du Camp chanson, comprenant notamment une salle de rĂ©pĂ©tition, une cuisine, des dortoirs rĂ©novĂ©s en 2011 grĂące au Fonds Dan-Gaudreau. Parmi les nombreuses affiches ornant les murs du Bistro du Village en Chanson, un invitĂ© incontournable FĂ©lix Leclerc Mettre en Ă©vidence les jeunes talents de la chanson quĂ©bĂ©coise une des prioritĂ©s du Festival en Chanson de Petite-VallĂ©e comme ici avec le groupe des artistes chansonneurs de la 30Ăšme Ă©dition Entre Petite-VallĂ©e et Cloridorme, face au Saint-Laurent, un lieu de mĂ©moire en souvenir de celui qui fut un des piliers du Festival le guitariste et comĂ©dien Dan Gaudreau, dĂ©cĂ©dĂ© par noyade Ă  33 ans et 6 mois, en mai 2010 “Pour se souvenir de notre ami musicien, artisan de notre organisation parti trop tĂŽt et pour garder bien vivantes les activitĂ©s qui lui tenaient Ă  coeur” Dan Gaudreau personne ne l’a oubliĂ© Ă  Petite-VallĂ©e 
 En 2013, pour la 3Ăšme annĂ©e consĂ©cutive, Alain CĂŽtĂ© a lancĂ© un appel sous l’égide du Fonds Dan-Gaudreau soutenant les activitĂ©s culturelles auprĂšs des jeunes GaspĂ©siens et de la jeunesse bĂ©nĂ©ficiant des installations du Festival. Et Alan CĂŽtĂ© de prĂ©ciser ainsi sa pensĂ©e “Pour se souvenir de notre ami musicien, artisan de notre organisation parti trop tĂŽt et pour garder bien vivantes les activitĂ©s qui lui tenaient Ă  coeur, nous du Village en chanson de Petite-VallĂ©e avons mis en place cette initiative. Organisme de charitĂ© reconnu, le Village en chanson Ă©mettra des reçus pour fin d’impĂŽts Ă  tous les donateurs. Il n’y a pas de petites contributions, elles sont toutes importantes et participent aux mieux-ĂȘtre des jeunes de nos communautĂ©s. Notre politique de billetterie, c’est un prix maximum de 10$ par spectacle pour tous les jeunes 17 ans et moins locaux ou visiteurs”. Ce fonds Dan-Gaudreau donne un apprĂ©ciable coup de pouce financier Ă  plusieurs initiatives bourses pour participer au Camp chanson; production d’une production théùtrale avec des comĂ©diens adolescents encadrĂ©e par des professionnels; soutien financier et artistique pour la production de la Petite-Ă©cole de la chanson qui accueille plus de 300 jeunes au sein de ce grand chƓur; prĂ©sentation de spectacles professionnels pluridisciplinaires entre 6 et 8 par annĂ©e pour les Ă©lĂšves des Ă©coles de Grande-VallĂ©e, Mont-Louis, Gros-Morne, Murdochville et Cloridorme. Oui, le Festival en Chanson de Petite-VallĂ©e, c’est tout cela, et bien d’autres aspects encore tant artistiques qu’humains. Avec une double volontĂ© celle de mettre en relief des artistes francophones, toutes gĂ©nĂ©rations confondues, et de faire vivre cette attachante rĂ©gion de GaspĂ©sie si Ă©loignĂ©e des grandes villes quĂ©bĂ©coises. Les festivaliers ne s’y trompent pas une fois qu’on a mis les pieds Ă  Petite-VallĂ©e, une envie d’affirmer immĂ©diatement celle de revenir. Infos complĂ©mentaires sur le site du festival A lire aussi sur les articles sur la 30Ăšme Ă©dition A dĂ©couvrir aussi le reportage sur Petite-VallĂ©e et sur la GaspĂ©sie paru le 4 juillet 2010 sur Si ça vous chante, blog de Fred Hidalgo, incontournable rĂ©fĂ©rence des amoureux de la chanson d’expression française TEXTE ET PHOTOS ALBERT WEBER Et bien sĂ»r l’inoubliable citation de FĂ©lix Leclerc, vĂ©ritable carte de visite du Festival de Petite-VallĂ©e Le Village chanson de Petite-VallĂ©e un lieu magique au bord du Saint-Laurent

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